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Pornographie et journalisme : un même problème de définition!

Modification des critères d'adhésion à la FPJQ en vue

Compte rendu d’un atelier présenté lors du congrès de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec rédigé Jacques Lanciault, étudiant en journalisme de l’Université de Montréal

Québec, le 17 novembre 2003 - « Je ne suis pas capable de définir ce qu’est la pornographie, mais faites m’en voir et je vous dirai si c’en est. » Pour Marc-François Bernier, ancien journaliste maintenant professeur à l’Université d’Ottawa, cette phrase trouve tout autant son sens lorsque vient le temps de déterminer qui est journaliste et qui ne l’est pas. Encore cette année, la question de l’accès au membership de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ) était à l’ordre du jour du congrès annuel de la fédération.

Conséquence d’un débat soulevé sur la même question lors du congrès de 2002, un comité de la FPJQ a réfléchi sur la meilleure manière d’adapter la définition de journaliste professionnel aux nouvelles réalités de la pratique du métier. Pierre Sormany, membre de ce groupe de travail, a expliqué les recommandations du comité qui consistent à modifier les critères d'adhésion à la FPJQ, critères qui sont prévus aux statuts et règlements de la fédération.

Le comité recommande d’ouvrir les portes de la FPJQ à ceux qui exercent une fonction de journaliste au sein de firmes qui ne sont pas des entreprises de presse. Cette ouverture s’accompagne cependant de l’obtention d’un engagement de la part de ces entreprises à ne pas confier aux journalistes des fonctions incompatibles, à garantir l’indépendance rédactionnelle, à accepter qu’en cas de plainte, le jugement du travail accompli soit effectué par le Conseil de presse. « Pas un mince engagement » de préciser M. Sormany.

En plus, le comité de travail vient préciser quelles sont les tâches qui sont incompatibles au travail de journaliste. L’exécution de ces tâches non seulement empêcherait une personne de revendiquer le titre de journaliste professionnel, mais elles impliquent aussi que des journalistes dûment accrédités devront probablement rendre leur tablier.

La trentaine de membres qui assistaient à cet atelier a rapidement réagi à l’énoncé de la règle des tâches incompatibles. Plusieurs soulevant le fait que le nouveau texte impliquait une responsabilité de vérification de la part de la fédération, vérification que la FPJQ n’a pas les moyens de réaliser.

La présidente de la Fédération, Anne-Marie Dussault, présente à cet atelier, s’est voulue rassurante en précisant : « Ne partons pas à la chasse aux sorcières. »

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