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Les Montréalais indifférents à la protection de l’environnement?

Texte de Jacques Lanciault rédigé dans le cadre d'un cours de journalisme à l'Université de Montréal

Montréal, le 21 octobre 2002 Des déchets qui se retrouvent en bordure des sentiers, une clairière où il ne reste que les troncs des arbres abattus, un ensemble de panneaux de signalisation placé de façon tout à fait anarchique, des arbres et des arbres ceints de ruban jaune, comme ceux utilisés par les policiers sur les scènes de crimes, voilà dans quel état le groupe artistique « L’action terroriste socialement acceptable » (ATSA) a mis le Mont-Royal depuis le début du mois. Le but visé est de sensibiliser la population à la protection de notre environnement. Est-ce que cette mise en scène sera suffisante pour attirer les regards et surtout la réflexion des nombreux promeneurs se retrouvant, ces jours-ci, sur le plus haut sommet de Montréal?

Oeuvre de deux artistes Montréalais, Annie Roy et Pierre Allard, également cofondateurs de l’ATSA, cette exposition à ciel ouvert est présentée sous six thèmes portant chacun son message : l’étalement urbain, les inondations, l’intégrité du paysage, les dépotoirs, le reflet ou la vue et la coupe à blanc. Chacun des sites est consacré à l’un des comportements nocifs à notre patrimoine écologique qui est observé sur la planète. On y retrouve également des affiches présentant de l’information sur le sujet.

Malgré la présence, ou plutôt l’omniprésence, des rubans jaunes portant l’inscription « Attention : zone épineuse », on ne peut que constater l’indifférence des badauds qui ont envahi la montagne, au cours du week-end dernier, beaucoup plus pour s’émerveiller devant le festival des couleurs automnales que pour s’interroger sur les méfaits causés par l’homme à son environnement.

Lors de notre visite au site « Coupe à blanc », nous avons rencontré une des personnes ressources de l’ATSA. Celle-ci a été présente sur place durant toute l’exposition pour répondre aux interrogations des visiteurs et, de son aveu même, ses services ont été rarement sollicités.

Selon plusieurs employés de la Ville de Montréal à l’œuvre dans les différents chalets de la montagne, quelques visiteurs seulement se sont informés auprès d’eux de la signification des rubans jaunes entourant les arbres. Lorsque ceux-ci l’ont fait, c’était beaucoup plus par indignation y voyant là l’indication d’une coupe éventuelle décidée par l’administration municipale. D’autres ont imaginé, que les arbres de la montagne souffraient d’une étrange maladie contagieuse.

Cette exposition, qui a débuté le 5 octobre dernier et qui se termine ce mardi, est présentée dans le cadre de l’événement « La montagne, la forêt et l’arbre » et son financement est assuré par la Ville de Montréal et par deux sociétés du gouvernement du Québec soit le Conseil des arts et des lettres et le Secrétariat à la jeunesse.

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