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Jesen Dygestile-Therrien parle déjà comme un pro

Revue de presse

Benoît Rioux, Canoe.ca, le 21 septembre 2016

Jesen Dygestile-Therrien

MONTRÉAL - Jaser avec Jesen Dygestile-Therrien, c'est continuer d'apprendre les subtilités du baseball et réaliser à quel point le lanceur québécois s'approche des ligues majeures.

«Pour chaque présence, à l'intérieur de trois lancers, je m'adapte au frappeur, a-t-il expliqué à son retour au Québec au terme de sa saison estivale. Si le compte est d'une balle et deux prises, c'est clair que mon plan devient le retrait au bâton. Autrement, le but est qu'on ne me fasse pas mal, je force l'adversaire à frapper un roulant.»

Photo ci-dessus: Le lanceur québécois Jesen Dygestile-Therrien.

C'est à croire que Dygestile-Therrien a souvent pris l'avance dans le compte cette saison, puisqu'il a passé 76 frappeurs dans la mitaine en 55 manches et deux tiers dans les mineures, dans l'organisation des Phillies de Philadelphie.

Brillant d'abord au niveau A fort à Clearwater, où il a conservé une moyenne de points mérités de 2,21, le Québécois a été promu dans le AA avec les Fightin Phils de Reading pour terminer la campagne.

«Quand tu regardes le niveau AA, ça ressemble de plus en plus au baseball majeur, mais ça reste du baseball, a-t-il noté. La grosse différence, en tant que lanceur, c'est que les frappeurs adverses ont souvent un plan quand ils se présentent au bâton. Ça pardonne moins si tu fais un mauvais lancer, si le gars s'attend à un tir à l'intérieur ou si tu envoies une rapide en plein cœur du marbre.»

Si Dygestile-Therrien étudie lui-même les frappeurs adverses, il sait pertinemment que ses rivaux scrutent aussi ses lancers sur vidéo, parfois même entre les manches.

Pour s'en tirer, le Québécois doit maîtriser son arsenal et faire preuve de constance.

«J'ai toujours eu une glissante et un changement de vitesse, mais il faut que je parvienne à obtenir ce que je veux», a-t-il résumé, parlant de l'effet souhaité et de la localisation.

APPUYÉ PAR ÉRIC GAGNÉ
En plus de ses lancers, Dygestile-Therrien compte sur une autre arme, probablement sa plus dévastatrice: il adopte l'attitude du guerrier.

Utilisé en relève, il se montre particulièrement agressif quand il débarque avec des coureurs sur les sentiers.

À ce niveau, le Québécois n'est pas sans rappeler Éric Gagné, qu'il décrit comme son mentor. Dygestile-Therrien s'est notamment entraîné sous les ordres du récipiendaire du trophée Cy-Young (en 2003), chez lui en Arizona, l'hiver dernier.

«Éric m'a beaucoup aidé au niveau technique, mais mentalement, il n'y a pas meilleur que lui, a indiqué le jeune lanceur de 23 ans. À tous les jours, je dois sortir le meilleur de Jesen Therrien. J'ai toujours été un gamer et je pense que c'est ce qu'Éric aime de moi.»

AUCUN RÉPIT
Dygestile-Therrien pourrait à nouveau retourner chez Gagné durant la saison morte. En attendant, il doit reposer un peu son bras. N'allez toutefois pas croire que le jeune lanceur s'offrira pour autant une pause complète.

«Je déteste prendre ça "relax", je vais continuer de m'entraîner fort pour me garder en forme», a-t-il dit.

Voilà comment Dygestile-Therrien compte poursuivre son ascension.

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.

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