La rencontre de deux géants!

Revue de presse

Maurice Dumas, Le Soleil, le 19 juin 2013

(Québec) Les Capitales prêtent flanc à la critique parce qu'ils évoluent dans une ligue de quatre équipes seulement. Des partisans se plaignent de voir souvent les mêmes adversaires au Stade municipal du parc Victoria.

Ils ont partiellement raison, même s'ils oublient que leurs favoris disputent le cinquième de leur calendrier contre des rivaux de l'American Association, l'autre circuit de baseball indépendant dirigé par Miles Wolff. Trois formations de l'American Association s'arrêtent au Stade, cette saison. Les Capitales visiteront trois autres équipes de ce circuit.

Photo ci-dessus : La compétition sera vive ce week-end pour les hommes du gérant Patrick Scalabrini.

Les Saints de St. Paul, l'une des bonnes organisations du baseball indépendant, ont déjà fait leur visite à Québec. La température exécrable a empêché des amateurs de les voir à l'oeuvre.

À compter de vendredi, les Goldeyes de Winnipeg seront en ville pour une série de trois matchs. Ce sera la rencontre de deux géants du baseball indépendant!

Les Capitales ont déjà rendu visite aux Goldeyes à deux reprises dans le passé, mais ces derniers en seront à une première expérience en sol québécois. Les Goldeyes vouent un grand respect aux Capitales. Ils ne veulent pas les affronter plus d'une série par saison.

Autant les Capitales dominent dans l'Est, autant les Goldeyes le font dans l'Ouest. Il existe déjà une belle rivalité entre ces deux équipes. Elles sont à l'origine d'une petite histoire du baseball indépendant au Canada.

Chaque fois qu'ils réussissent un coup sûr, les joueurs des Capitales imitent le panache de l'orignal dès qu'ils s'installent sur les coussins. Ils ont commencé à le faire pendant leur premier séjour dans la capitale du Manitoba, en 2012. Ils répondaient ainsi à la condescendance des porte-couleurs des Goldeyes, tous des étrangers à l'époque, qui doutaient de la capacité des Québécois et des Canadiens à jouer au baseball. Pour eux, le Québec n'était rien d'autre que le pays des orignaux.

On peut donc parler de la grande visite, en fin de semaine, au Stade. Les amateurs ne verront pas les rivaux habituels des Capitales. Ces adversaires, les Aigles de Trois-Rivières, les Boulders de Rockland et les Jackals du New Jersey, se livrent cependant une belle lutte à l'intérieur de la Can-Am. Si les Aigles en arrachent, les trois autres se suivent de très près.

Le retour d'Ottawa, la saison prochaine, augmentera la diversité de l'échantillonnage. Il faudra aussi continuer de jouer contre des équipes de l'American Association. La fusion avec ce circuit est un bien grand mot et se réalisera par étapes.

De bouche à oreille
Une révélation chez les Capitales, la saison dernière, avec une moyenne au bâton de ,319 et une récolte de neuf circuits et 57 points produits, le voltigeur Asif Shah a fortement recommandé au gérant Patrick Scalabrini d'embaucher Mike Provencher.

Pendant que Shah continue son beau travail en attaque, Provencher s'avère une précieuse acquisition pour les Capitales. Polyvalent en défensive, Provencher en donne beaucoup plus que prévu en offensive. La régularité semble sa marque de commerce. Il a été tenu en échec au bâton à seulement deux reprises, cette saison.

Shah et Provencher n'ont jamais joué dans le baseball affilié.

De belles surprises
Parmi les agréables surprises chez les Capitales, cette saison, il faut certainement citer le lanceur de balles papillon Zachary Staniewicz, le jeune voltigeur Matt Helms et le frappeur de puissance Balbino Fuenmayor.

Staniewicz a tellement bien fait qu'il a mérité un poste dans la rotation de partants. En plus de sa balle papillon, il peut également lancer une rapide pour déstabiliser davantage les frappeurs adverses.

Les Capitales n'avaient aucune attente envers Helms pendant le camp d'entraînement. Son statut de recrue était son principal atout. Patrick Scalabrini se réjouit aujourd'hui d'avoir écouté l'un de ses gérants dans le baseball collégial. Il lui avait fortement conseillé de donner une chance à Helms.

Fuenmayor avait créé une bonne impression pendant la finale de septembre dernier contre les Jackals du New Jersey. Personne ne prévoyait qu'il totaliserait 35 points produits après seulement le quart du calendrier régulier.

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.