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Patrick D’Aoust pense à la retraite

Revue de presse

Olivier Bossé, Le Soleil, 19 juillet 2013

Patrick D’Aoust (Québec) La carrière de Patrick D'Aoust a peut-être pris fin le 6 juillet. Étourdi, le receveur des Capitales a ravivé les symptômes de commotions cérébrales antérieures qui le hantent sans cesse depuis. «Les contacts au marbre, ce n'est pas bon pour ma santé», a-t-il résumé au Soleil, jeudi.

Photo ci-dessus : Le receveur des Capitales Patrick D'Aoust a eu son lot de jeux serrés au marbre, dont celui-ci en juin 2010, lorsqu'il avait retiré Chris Colabello des Tornadoes de Worcester. (Le Soleil, Jean-Marie Villeneuve)

«J'ai passé ma première semaine couché au lit à regarder le plafond», confie-t-il au téléphone, alors qu'il recommence peu à peu à sortir. Jusqu'à nouvel ordre, l'équipe l'a renvoyé chez lui, à Montréal. Jeudi, D'Aoust était en visite chez son patron du programme baseball-études du Collège Édouard-Montpetit, son job d'hiver.

L'athlète de 27 ans sait que ce fameux samedi soir au stade Yogi Berra de Little Falls, dans le New Jersey, marquera sa carrière. Pas pour le mieux. «Ça faisait un bout de temps, mais la chaleur n'a pas aidé. Quelques semaines avant, j'avais reçu une balle dans le masque et quand il y a des signes, il ne faut pas niaiser avec ça.»

Il n'a pas renfilé son casque grillagé depuis. Il n'a pas remis les pieds sur un losange. Il n'y reviendra peut-être jamais à titre de baseballeur professionnel.

«Il faut que je prenne un break absolument», tranche-t-il, admettant que les moments de découragement ne manquent pas. «Comme c'est là, j'ai une bonne journée, le lendemain une moins bonne, une bonne, une moins bonne. Si je reviens, ça va prendre du temps.

«Et la journée où je vais revenir, je ne catcherai pas neuf manches. Je vais commencer par attraper quelques balles avec les gars, le lendemain recevoir l'échauffement d'un lanceur, ensuite un exercice au bâton, puis être receveur pour un match par semaine, etc.», explique-t-il, sur un éventuel retour très progressif.

A-t-il pensé ne jamais rejouer? «Absolument... J'essaie de ne pas trop y penser, mais c'est au fond de ma tête. J'essaie de ne pas y penser, pas tout de suite.»

D'Aoust enchaîne : «C'est ma santé avant tout, j'y vais une journée à la fois. Dans cette équipe-là, on est tous dans le même bateau, on veut tout faire pour gagner. C'est ridicule de penser que je suis sorti du bateau.»

Dur métier
Le numéro 6 n'en est pas à sa première lutte avec les affres des commotions. Par définition, le métier de receveur inclut de recevoir des coups à la tête : balle, bâton, coude, genou. À l'hiver 2012, il avait consulté des médecins spécialistes après avoir senti qu'il lui «manquait une étincelle» durant ses cours universitaires en kinésiologie.

Il cherche actuellement à prendre rendez-vous avec d'autres spécialistes, dans la métropole. Son retour au Stade municipal de Québec ne saurait trop tarder, comme simple spectateur. «Je m'ennuie des gars, ils sont comme ma deuxième famille», assure celui qui communique souvent par messagerie texte avec ses coéquipiers Josué Peley, Jonathan Malo, Jean-Luc Blaquière, le gérant Patrick Scalabrini et le physiothérapeute Jean-Philippe Poulin.

Membre des Capitales depuis 2008, D'Aoust est le joueur actuel comptant le plus d'ancienneté après le lanceur Karl Gélinas. L'an prochain, il obtiendra le statut de vétéran.

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.

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