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Les Dessureault: deux frères, un but commun

Revue de presse

Louis-Simon Gauthier, Le Nouvelliste, le 30 janvier 2021

Jean-Sébastien, Esteban et Yohann Dessureault

Trois-Rivières — C’est un refrain connu de bien des familles. Papa entraîne l’aîné dans un sport et le grand frère convainc à son tour le plus jeune. À l’exception qu’au sein du clan Dessureault, le baseball pourrait conduire Yohann et Esteban très loin.

Jean-Sébastien Dessureault n’a jamais forcé la main de ses fils pour le suivre au terrain de balle. Les deux frangins ont choisi eux-mêmes d’emboîter ses pas. Aujourd’hui, ils sont deux excellents joueurs avec un penchant assumé pour la position de troisième-but.

Yohann, 18 ans, poursuit son développement d’étudiant-athlète avec l’Académie de baseball TNXL Canada, un des deux programmes d’excellence réservé à l’élite des joueurs du Québec. L’an prochain, il rejoindra le Northwest Florida State College, un collège junior américain souvent cité parmi les cinq meilleures écoles de la catégorie chez nos voisins.

Il aura une première réelle occasion de se faire repêcher par une équipe du Baseball majeur, en août prochain.

Photo ci-dessus : Jean-Sébastien Dessureault a de quoi être fier de ses fils Esteban et Yohann.

Esteban, lui, a 13 ans et mesure déjà 6 pieds. L’an dernier au Stade Quillorama, il a marqué les esprits des témoins présents en expédiant la balle de l’autre côté de la clôture. Il avait 12 ans à l’époque! Son nom commence à circuler. Il pique assurément la curiosité.

«Ça faisait quelques fois que je passais proche. D’être enfin capable de la sortir, ç’a été un beau moment», reconnaît l’adolescent en souriant.

Difficile de comparer Esteban aux autres garçons de son âge, car il a eu une poussée de croissance plus précoce que la majorité. Ça se voit dans certaines de ses aptitudes physiques, dont la puissance au bâton.

En 15 ans d’implication au sein du Sport-études à l’Académie les Estacades, Gaétan Gagnon ne se souvient pas d’avoir dirigé un jeune de cet âge en mesure de claquer la balle avec une telle autorité.

«Il est en secondaire 2 et s’entraîne avec les gars de 3, 4 et 5. Dans ce groupe, c’est un de nos meilleurs», explique Gagnon, en le décrivant comme «un joueur d’exception».

«Il a une tête de baseball. Yohann a une bonne influence, leur père est un excellent joueur aussi. Esteban est un p’tit gars sérieux, toujours à la tâche. Tu vois qu’il s’amuse et il travaille fort.»

Avec l’ABC à 13 ans
On disait donc que l’Académie de baseball TNXL Canada est l’une des deux principales avenues pour l’élite des joueurs québécois dans ce sport. L’autre, c’est l’Académie de baseball du Canada.

Justement, l’ABC a invité Esteban Dessureault à rejoindre son équipe pour l’été 2021. Le programme joue des parties contre les meilleurs 16 ans du Québec.

Le plus jeune des Dessureault n’aura pas encore 14 ans au début de l’été. Ce serait, en principe, sa première année chez les bantams. Il se retrouvera plutôt avec l’ABC, programme au sein duquel il participera à des tournois aux États-Unis, si le contexte de la crise sanitaire le permet.

«Présentement, à travers les programmes Sport-études au Québec, la plus belle perle au bâton parmi les joueurs, c’est Esteban», lance sans équivoque Gaétan Gagnon, qui a encore frais en mémoire cette journée où son élève a catapulté une balle de l’autre côté d’une clôture et par-dessus un filet de 25 pieds, au champ extérieur d’un terrain des Laurentides. En secondaire 1!

«Il a clearé un parc midget à 12 ans! Les entraîneurs venaient nous voir et nous demandaient c’est qui, ce jeune-là», rigole Gagnon, bien aux faits de l’épisode du Stade Quillorama.

«Les médias parlent de plus en plus du fils de l’ancien joueur des Braves d’Atlanta Andruw Jones. Il a tout un talent, ce Joshua Jones et c’est aussi un Québécois. Mais Esteban attirera l’attention s’il continue de la sorte.»

De la Mauricie, Maxime Lachance, et Jacob Beaudoin rejoindront également l’ABC, alors que Loïc Guillemette se rapportera à l’Académie TNXL. Une autre preuve que le baseball se porte bien en Mauricie.

La fierté paternelle
Jean-Sébastien Dessureault a déjà eu l’occasion de se retrouver sur le terrain en compagnie de ses deux fils lors d’un match officiel de la Ligue de baseball majeur du Québec, il y a deux ans. Il portait les couleurs des Cascades de Shawinigan, tandis que Yohann enfilait l’uniforme d’une jeune équipe de l’ABC. Esteban était le préposé au bâton délégué par les Cascades.

Ils en ont fait du chemin en deux ans. «Ils veulent aller loin dans le baseball, mais également dans leurs études. C’est sans doute ce qui nous rend le plus fiers, leur mère et moi.»

Sylvie Goudreau et Jean-Sébastien Dessureault savent que l’été 2021 s’annonce prometteur pour leurs fils, si la COVID-19 évite les terrains.

Yohann jouera sans doute avec les Aigles juniors à Trois-Rivières, avant de rejoindre Northwest Florida State College.

En plus de l’ABC, Esteban pourrait intégrer Équipe Québec en vue des Championnats canadiens de son groupe d’âge. Les Jeux du Québec figurent aussi parmi les possibilités. Tout ça tient bien sûr du conditionnel, pour les raisons que l’on connaît. «Juste d’entrer à l’Académie, pour moi, ça commence déjà à ressembler à une saison de rêve», confie Esteban.

Du baseball universitaire... à 49 ans?
Coureur dans la moyenne encore récemment, Yohann exploite de plus en plus sa vitesse sur les sentiers, un précieux atout que noteront sans doute les recruteurs. Esteban vise quant à lui à affermir son jeu défensif avec les entraîneurs de l’ABC.

Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si les deux fils cherchent constamment à s’améliorer dans le but d’atteindre un jour les rangs professionnels.

Leur père, inscrit au doctorat en génie électrique à l’UQTR, a fait un retour aux études avant ses 50 ans! Il est formateur-chercheur à la Cellule d’expertise en robotique et intelligence artificielle du Service aux entreprises, au Cégep de Trois-Rivières.

Son prochain objectif? Jouer au baseball universitaire pour l’un des campus de la grande région de Montréal! «Je pense que je me débrouille encore assez bien pour tenter le coup! On s’entend, ce n’est pas le calibre des États-Unis, mais ça me permettrait en quelque sorte de boucler la boucle», sourit le paternel, en conclusion.

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.

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