Le mot du jour : transiger

Textes et recherches de Jacques Lanciault

Je consigne ici le fruit de recherches sur le sens, l’étymologie, l’écriture ou encore la prononciation de certains mots ou expressions sur lesquels je bute, ou qui tout simplement suscitent ma curiosité au fil de mes lectures…

Mercredi, 16 septembre 2020

Source de la recherche
La question du jour pour le 14 août de mon Agenda du français pratique 2020.

Choisissez la bonne formulation :

Ils ont transigé avec des dirigeants d’entreprise.
Ils ont négocié avec des dirigeants d’entreprise.
Ils ont traité avec des dirigeants d’entreprise.

Réponse : b et c.

Définition
Le corrigé commenté de l’Agenda du français pratique 2020 précise : « Au sens de “traiter”, faire des affaires, négocier, le verbe transiger est une impropriété. Ce mot signifie faire des compromis avec sa conscience ».

Le dictionnaire du correcteur électronique Antidote propose une définition un peu différente du verbe intransitif transiger, au sens propre, soit :« Faire des concessions réciproques afin d’en venir à une entente. Exemple : Les deux parties transigèrent quelques heures. »

Au sens figuré, Antidote propose la définition suivante « Abandonner certaines exigences. »

Antidote ajoute que deux constructions bâties avec le mot transiger sont à proscrire :

« Transiger avec quelqu’un : Impropre. — L’expression transiger avec quelqu’un signifie “faire des concessions réciproques avec quelqu’un pour parvenir à un accord” (transiger avec le parti adverse). Elle est une impropriété dans le sens de traiter avec quelqu’un, négocier avec quelqu’un ou faire des affaires avec quelqu’un (nous avons *transigé avec le propriétaire lors de l’achat de l’immeuble).

Transiger quelque chose : Impropre. — On écrit plutôt négocier quelque chose (*transiger des produits dérivés), coter quelque chose (*transiger des actions) ou s’échanger quelque chose (*transiger de l’argent contre des actions). »