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Mathieu Deneault-Gauthier: le repêchage, une priorité

Revue de presse

Kevin Dubé, Le Journal de Montréal, le 19 août 2018

Mathieu Deneault-Gauthier

Les joueurs québécois dans le baseball majeur n’ont jamais été légion et Russell Martin est actuellement le seul athlète du Québec à évoluer au plus haut niveau. Sans être excellente, la relève québécoise est tout de même bien présente dans les rangs mineurs. Le Journal vous fait découvrir le parcours de cinq joueurs développés au Québec et qui tentent d’atteindre leur rêve ultime de devenir un jour le prochain baseballeur québécois à atteindre les majeures.

Le repêchage de la MLB est un moment charnière dans la carrière de tout jeune baseballeur rêvant d’atteindre un jour les ligues majeures. Pour Mathieu Deneault-Gauthier, cette journée importante n’arrivera que dans un an, mais, déjà, toutes ses décisions sont basées en fonction du repêchage de 2019.

Photo-ci-dessus : Mathieu Deneault-Gauthier.

Tandis qu’Édouard Julien a beaucoup fait jaser la saison dernière pour ses prestations en première division de la NCAA avec les Tigers d’Auburn, Deneault-Gauthier est le seul autre Québécois à avoir évolué en première division américaine en 2018. Le lanceur y a complété sa deuxième saison avec le Wolfpack de North Carolina State.

Utilisé dans seulement 10 rencontres à sa première saison universitaire en 2017, Deneault-Gauthier a vu de l’action lors de 17 rencontres la saison dernière.

La prochaine saison sera donc déterminante pour le natif de Candiac puisqu’elle sera sa première année d’admissibilité au repêchage de la MLB.

Contrairement à certains de ses confrères qui mentionnent ne pas trop penser au repêchage, Deneault-Gauthier ne se le cache pas : il y pense constamment.

« Mes performances sont en fonction du repêchage. Je regarde mes atouts et je m’évalue constamment à savoir si c’est assez bon pour ce que je voudrais présenter lors de mon année de repêchage. Mes décisions également sont basées là-dessus, comme celle de joindre la Ligue de Cape Cod durant l’été. Est-ce que ça me stresse ?

« Non, pas encore. Par contre, je travaille en fonction de ça. Je ne fais pas tous ces efforts-là pour rien », a-t-il mentionné lors d’un entretien téléphonique avec Le Journal.

À l’entendre, on pourrait croire qu’il s’agit d’un fardeau pour le lanceur de consacrer tant d’énergie à son sport. Il n’en est toutefois rien.

« Quand je ne suis pas au terrain de baseball, je pense au baseball. Certaines personnes disent qu’elles n’ont jamais travaillé de leur vie, car elles aiment leur emploi et moi, je n’ai jamais eu l’impression de faire des sacrifices.

« La seule chose que je peux considérer comme un sacrifice, c’est que je suis loin de ma famille et de mes amis et qu’ils finissent par me manquer, à un moment donné. »

ADAPTATION
L’adaptation au niveau de la NCAA ne s’est d’ailleurs pas faite du jour au lendemain pour cet ancien de l’Académie de baseball du Canada (ABC).

« La confiance peut en prendre un coup au début. C’était la première fois que je vivais vraiment de l’adversité. Au Québec, je pouvais faire des erreurs, mais je réussissais à m’en sortir quand même. Ici, tu ne t’en sors pas, donc tu dois constamment viser la perfection. »

Gauthier a dû travailler sur l’aspect mental avec son conseiller, Jethro Supré, et avec le personnel d’entraîneurs à NC State, mené par l’entraîneur-chef Elliot Avent.

« J’ai vraiment amélioré mon jeu lors de ma deuxième année. Je prends mieux l’adversité et je suis demeuré assez constant. J’ai eu une année productive et je suis prêt pour ma troisième saison, je pense en avoir toute une pour mon année de repêchage. J’essaie d’être parfait. Je ne l’ai pas été, mais je me suis beaucoup amélioré sur les plans mental et physique. J’ai également développé de nouveaux lancers. »

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.

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