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Un circuit pour le baseball d’ici

Revue de presse

Marc DeFoy, Le Journal de Montréal, 10 mai 2017

Il n’y a rien de mieux que de la bonne compétition pour se ­mettre en valeur. Les équipes de la Ligue de baseball junior élite du Québec et de l’Académie de baseball du Canada auront cette chance en juillet, alors qu’elles affronteront à tour de rôle la formation nationale ­junior de Cuba. Voilà un bon coup de Baseball Québec et du circuit junior québécois.

La réputation des Cubains n’est plus à faire en matière de baseball. Elle fait la renommée du pays au même titre que ses fameux cigares, son rhum et sa musique.

Photo ci-dessus : L’ambassadeur de Cuba, Julio ­Garmendia Pena, est entouré de joueurs de la LBJÉQ. (Photo : Agence QMI, Toma Iczkovits)

Le baseball est le sport numéro un au pays. À deux reprises au cours des années 1960, des joueurs québécois ont participé à des séries de matchs contre les Cubains, au pays de Fidel Castro.

Le lider maximo au plancher
Un jour, un certain Michel Bergeron, qui jouait au poste de receveur pour l’équipe canadienne, avait forcé le ­Lider Maximo en personne à plonger tête première au troisième but, alors qu’il s’était aventuré vers le marbre.

Le leader de la Révolution, qui s’était invité dans le match, avait avalé pas mal de poussière. L’histoire a fait époque.

Castro était un passionné de ­baseball. Dans sa jeunesse, il a lancé sous le regard d’un recruteur des ­Senators de Washington, mais il ne possédait pas un bras des ligues majeures. Plus tard, l’idée lui est venue de sortir les États-Unis de son île.

Des artistes
Ce sera la première fois que l’équipe nationale cubaine effectuera une ­tournée au Québec. Michel Laplante, président des Capitales de Québec de la Ligue Can-Am, a mené les négociations avec les autorités cubaines.

Le baseball cubain n’a plus de secret pour lui. Comme toute personne impliquée dans le baseball, il considère les joueurs cubains comme uniques en leur genre.

«Aux États-Unis et au Canada, les joueurs sont moulés selon un cadre de développement bien défini», dit-il.

«Les Cubains, on les laisse pratiquer leur style. On dirait qu’ils dansent sur le terrain. Il leur est permis de faire une petite stepette quand ils lancent la balle. Ils ont chacun leur position au bâton. On les aide à s’améliorer selon leurs caractéristiques.»

Ça ne veut pas dire que l’enseignement fait défaut aux États-Unis et au Canada. Mais ça montre que le ­système cubain fonctionne tout autant.

«On critique le baseball depuis quelques années en raison de son ­uniformité», continue Laplante.

«On dit que tout est pareil. Les ­Cubains ne jouent pas de cette façon. Ils jouent avec émotion, ils jouent ­selon leur feeling du moment.»

Gros mandat
Les joueurs de la LBJEQ et de l’ABC sont mieux d’être prêts.

Tout le monde qui a pris la parole à la conférence de presse, hier matin au restaurant La Cage du Centre Bell, leur a lancé ce message.

De Claude Raymond à Laplante en passant par Rodger Brulotte, président de la LBJÉQ, Maxime Lamarche, ­directeur général de Baseball Québec, et Bergeron.

N’est-ce pas intimidant pour les jeunes qui les affronteront?

«Les discussions vont bon train à cet égard depuis la confirmation de la tournée il y a quelques semaines», ­répond Laplante.

«Certains disent qu’on va manger une volée. Mais les joueurs de l’équipe cubaine sont âgés de 17 et 18 ans, alors que les nôtres ont entre 20 et 22 ans. Ces deux ou trois années de plus sont énormes en connaissances du jeu.

«Les Cubains ont beaucoup de potentiel. Ils courent vite, ils lancent fort, mais ils sont jeunes. Je suis impressionné par le baseball junior québécois. J’estime aussi qu’au contraire, les matchs seront très serrés. Je m’attends davantage à un résultat comme 8-7 ou 9-6 au total des matchs qu’à un résultat comme 10-5 ou 11-4.»

Qu’en pense Alexandre Guay, joueur de deuxième but des Pirates de Laval?

«Ça ajoute un peu de pression», avoue-t-il.

«Quand on affronte une équipe ­nationale comme celle de Cuba, on part avec une prise contre nous avant de sauter sur le terrain.

«Mais au bout du compte, c’est du ­baseball. Si chacun d’entre nous fait bien son travail, on pourrait très bien s’en sortir.»

Et ça pourrait être l’occasion pour des joueurs de chez nous d’attirer ­l’attention des recruteurs des organisateurs du baseball majeur, qui sont attendus en grand nombre pour cette série de matchs, qui se tiendra du 3 au 22 juillet dans les stades de la LBJÉQ.
Ça devrait être intéressant, allons voir ça!

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.

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