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Claude Raymond voit des signes prometteurs quant au retour du baseball à Montréal

Revue de presse

Éric Leblanc, RDS.CA, le 2 avril 2017

Claude Raymond

MONTRÉAL – S’il était extrêmement triste, en 2004, lors du départ des Expos, Claude Raymond voit maintenant le miracle qui se pointe à l’horizon et les 52 202 spectateurs présents, samedi, au Stade olympique ont voulu lui donner raison.

L’ancien lanceur a été au cœur de l’un des moments forts de l’hommage aux joueurs québécois qui sont parvenus à accéder au baseball majeur.

Photo ci-dessus : Claude Raymond.

« En 2004, j’avais fini mon discours en disant que c’était très triste de perdre notre équipe qui s’en allait à Washington, mais qu’il pouvait encore se produire un miracle. Aujourd’hui (samedi), j’ai dit que c’était une journée triste en 2004 quand j’avais mentionné ça, mais que le miracle s’en vient. Je le vois à l’horizon », a-t-il lancé avec son plus beau visage d’espoir.

L’opinion de Raymond n’est pas à négliger. En plus d’avoir lancé pendant 12 ans dans les majeures, il a œuvré comme analyste dans les médias pendant plusieurs années et il a également travaillé dans l’organisation des Expos.

À l’aube de son 80e anniversaire, Raymond ne peut pas s’empêcher de déceler des signes très prometteurs.

« Jeudi, il y a eu un gala extraordinaire avec des gens qui ont les moyens de s’investir dans ce projet. Avec les discours qu’ils ont fait, je pense que c’est très près de se faire. Mais ça prend une équipe qui va déménager et ce sont les Rays qui sont les plus proches de le faire. Si la ville ne construit pas un stade, ça ne prendra pas de temps », a soutenu celui qui a joué pour les Expos de 1969 à 1971.

Comme plusieurs observateurs, l’option de l’expansion l’enchante moins.

« Ce serait plus difficile. Quand tu as une équipe prête, avec des filiales et des employés déjà en place, c’est beaucoup plus facile. Avec un club d’expansion, il faudrait faire comme en 1969 et appuyer sans cesse nos Amours », a-t-il commenté.

En se fiant sur le public qui continue d’appuyer l’initiative en se déplaçant massivement pour les matchs préparatoires, Raymond est persuadé qu’il ne se fait pas berner par un mirage.

« Les gens nous aiment et je suis certain que ces personnes nous supporteraient encore. Nos Expos, nos Amours, c’est vrai et j’y crois. Mais il faut que ça se fasse vite, je commence à avoir pas mal de printemps sur mes épaules », a évoqué le sympathique homme de baseball.

L'impression de représenter le Québec
Après avoir honoré d’anciennes grandes vedettes des Expos et l’édition de 1994, les organisateurs des matchs ont eu la brillante idée de rendre hommage aux joueurs québécois qui ont su se hisser jusqu’au baseball majeur.

Hommage aux joueurs québécois
Au total, ce sont environ une trentaine de Québécois qui ont gravi les échelons jusqu’à l’étape ultime. Du lot, huit ont été présentés à la foule qui a pu féliciter ces pionniers. Les partisans ont donc eu la chance de féliciter Raymond Daviault, Éric Cyr, Steve Green, Phillippe Aumont, Derek Aucoin, Éric Gagné, Denis Boucher et Claude Raymond.
Daviault a été le premier de ce groupe à s’y rendre en 1962 tandis qu’Aumont a été le dernier à y évoluer, en 2015.

Quelques anciens joueurs qui ont été sondés ont admis qu’ils n’avaient pas prévu un accueil aussi touchant.

« C’était émouvant, je ne m’attendais pas à ça. Je me disais que les gens allaient se lever par respect, mais c’était vraiment spécial comme accueil et plus gros que je pensais. J’avais des frissons et presqu’une larme », a raconté Gagné qui demeure, vraisemblablement, très populaire.

Gagné, qui impressionne dans sa tentative de retour au jeu, était ravi de vivre le tout en compagnie de trois de ses quatre enfants.

« Ils se demandaient pourquoi les gens criaient. Ma plus vieille m’a vu jouer, mais pas les autres », a-t-il expliqué.

Denis Boucher a également ressenti de belles émotions. Il faut dire qu’il a eu le privilège d’effectuer, le 6 septembre 1993, un départ dans l’uniforme des Expos devant un Stade olympique bondé. Il ne manquait que la porte d’une machine à remonter dans le temps.

« Ça m’a donné des frissons d’embarquer sur le terrain avec le stade plein. C’est le fun de ressentir ça, c’était un bel honneur », a admis Boucher qui avait sonné plus froid face à cette perspective avant la rencontre.

Quant à Claude Raymond, il a toujours été très apprécié du public montréalais et il a pu le constater une autre fois lors de l’hommage. Chaque fois qu’il se présentait au monticule, Raymond a toujours senti qu’il représentait son peuple.

« À mon arrivée avec les Expos août 1969, Fernand Lapierre était à l’orgue. Quand j’entrais dans le match, il jouait l’air de He’s Got the Whole World in His Hands. C’est vrai que je me sentais comme le représentant des Québécois, du Canada, de ma ville, de ma famille et de mes amis. On aurait dit que ça me stimulait davantage et ça te permet d’aller un peu plus loin », a exprimé Raymond avec pertinence qui aurait adoré être accompagné de son grand ami Ronald Piché qui est décédé en 2011.

L’organisation a également diffusé sur l’écran géant le nom des autres Québécois qui ont réussi cet exploit. Russell Martin est venu ajouter, de belle manière, la cerise sur le sundae en saluant les huit invités sous les applaudissements de la foule.

Revue de presse publié par Jacques Lanciault.

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