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Abraham Toro et Louis-Philippe Pelletier… ensemble jusque dans les majeures !

Revue de presse

Jean-Philippe Arcand, La Presse Plus, le 20 juin 2016

Louis-Philippe Pelletier et Abraham Toro

Abraham Toro et Louis-Philippe Pelletier jouent au baseball ensemble depuis l’âge de 10 ans. Inséparables dans la vie comme dans le sport, ils ont été coéquipiers à tous les niveaux. Et si tout se passe comme prévu, ils pourraient prolonger la tendance jusque dans les ligues majeures.

Photo ci-dessus : Abraham Toro-Hernandez a été honoré, à son dernier match à vie avec les Orioles de Montréal, jeudi dernier, au stade Gary-Carter. (Photo: TC Media - Isabelle Bergeron)

Les deux joueurs des Orioles de Montréal, de la Ligue de baseball junior élite du Québec, ont en effet été sélectionnés par les Astros de Houston lors du repêchage du baseball majeur, le week-end dernier. Toro a été réclamé dès le cinquième tour (127e au total), tandis que Pelletier a été appelé au 20e tour (607e au total). Ils ont d’ailleurs signé leur premier contrat professionnel cette semaine.

Leur sélection a été saluée à l’occasion d’une petite cérémonie au stade Gary-Carter du parc Ahuntsic, jeudi soir dernier, avant le match opposant les Orioles au Royal de Repentigny. De quoi les garder sur leur nuage encore quelque temps.

« C’est vraiment un élément de surprise. On attend ça depuis des mois, mais on n’a pas vraiment d’idée d’où on va sortir. De voir ton nom, c’est juste un rêve qui se réalise », raconte Toro en entrevue avec La Presse.

« Tu sens que tout le travail que tu as fait auparavant rapporte finalement. C’était plein d’émotions ensemble. Il n’y a pas de mots pour décrire ce que j’ai ressenti sur le moment. » — Louis-Philippe Pelletier

Si Toro a découvert l’exaltation d’un repêchage cette année, Pelletier, lui, était déjà passé par là en 2014. Les Padres de San Diego l’avaient alors choisi au 38e tour. Il avait cependant renoncé à faire le saut chez les pros.

« J’étais loin et il y avait aussi une question de boni, explique-t-il. Je voulais tenter ma chance au collège et peut-être aller à l’université aux États-Unis. Le destin fait en sorte que je me fais repêcher de nouveau. C’est peut-être un signe que je devais signer. »

SÉJOUR ÉTINCELANT EN OKLAHOMA
Toro, un arrêt-court de 19 ans, et Pelletier, un voltigeur et joueur de deuxième but de 20 ans, ont attiré l’attention des dépisteurs lors de leur passage l’hiver dernier chez les Trojans du Seminole State College, en Oklahoma. En voyant leurs statistiques, on comprend vite pourquoi.

Le premier a présenté une moyenne au bâton de ,439 et récolté 86 points produits, un record pour un joueur québécois évoluant dans les rangs universitaires américains. Le second a pour sa part frappé 24 circuits et maintenu une moyenne de ,444.

Quatre ou cinq équipes se sont montrées intéressées par eux, mais ce sont finalement les Astros qui sont parvenus à mettre la main sur eux lors du repêchage. Tant mieux, disent les deux joueurs, car il s’agit d’une organisation qui accorde généralement une place de choix à ses jeunes éléments.

« Les Astros sont reconnus pour vraiment développer leurs jeunes, observe Toro. Ce n’est pas une équipe comme les Yankees qui a beaucoup d’argent et qui pourra embaucher de gros joueurs. Comme on le voit maintenant, ce sont leurs jeunes qui jouent bien en ce moment. »

Abraham Toro

Photo ci-dessus : Abraham Toro-Hernandez a été honoré, à son dernier match à vie avec les Orioles de Montréal, jeudi dernier, au stade Gary-Carter. (Photo: TC Media - Isabelle Bergeron)

LE QUÉBEC À L’HONNEUR
Le dernier repêchage du baseball majeur aura décidément été faste pour le baseball québécois. En plus de Toro et Pelletier, deux autres athlètes issus de la province ont trouvé preneur.

D’abord, l’arrêt-court Charles Leblanc a été recruté par les Rangers du Texas au quatrième tour. Puis, les Mets de New York ont jeté leur dévolu sur le lanceur William Sierra au 28e tour.

Lors d’un entretien avec La Presse plus tôt cette semaine, Leblanc avait fait valoir que les joueurs de baseball québécois jouissaient d’une bonne réputation chez les Américains en raison de leur excellente éthique de travail. Des propos qui trouvent écho chez Toro et Pelletier, qui ont par ailleurs été à même de constater les différences de mentalité entre les deux systèmes.

« Ce qu’on apprend au Québec est différent de ce qu’on apprend là-bas. Ici, c’est vraiment technique, tandis que lorsque je suis allé aux États-Unis, c’était vraiment du volume. C’est la grande différence. »

— Abraham Toro, à propos de la bonne réputation des joueurs québécois

« Aux États-Unis, on dirait qu’ils veulent davantage gagner, signale Pelletier. Si un joueur a de la misère, ils vont le mettre sur le banc, tandis qu’au Québec, il s’agit vraiment de développer et développer. […] L’aspect compétition aux États-Unis est vraiment plus élevé. »

Maintenant que le baseball majeur leur a fait une place dans son giron, les deux hommes tenteront de gravir les échelons afin d’obtenir un poste avec leur grand club. Et ainsi se retrouver côte à côte sur le même terrain une fois de plus, comme ils le font depuis leur enfance.

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.

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