Marc-André Ronda, entraîneur dans l’âme

Revue de presse

Benoît Rioux, Canoe.ca, le 25 mai 2016

MONTRÉAL - Avec attention, le Québécois Marc-André Ronda épie ses joueurs sur le terrain du stade Gary-Carter. Il pense, analyse et tente de déterminer le bon moment pour intervenir.

À 27 ans, Ronda porte le titre d'entraîneur-chef des Orioles de Montréal, dans la Ligue de baseball junior élite du Québec (LBJÉQ), pour une deuxième saison. Il avait auparavant fait ses classes au niveau midget AAA avec la même organisation.

Photo ci-dessus : Marc-André Ronda (entraîneur-chef) lors du match de baseball de la ligue de baseball Junior Élite entre les Orioles de Montréal affrontant les Voyageurs de Saguenay, au Stade Gary-Carter, à Montréal, dimanche le 22 mai 2016. (Photo Joel Lemay / Agence QMI)

Pour Ronda, diriger une équipe sportive est une véritable passion. Il gravit d'ailleurs également les échelons au hockey, dans la Ligue de hockey midget AAA, lui qui occupe un poste d'adjoint chez les Gaulois d'Antoine-Girouard.

«J'aime vraiment les deux sports, commente-t-il, en entrevue. Au baseball, c'est dehors et tu as plus de temps pour réfléchir avant de décider des actions à prendre. Au hockey, le défi est de prendre les bonnes décisions rapidement.»

Évidemment, Ronda a un emploi du temps bien chargé, mais il y arrive plutôt bien.

«C'est sûr qu'il y a beaucoup de sacrifices à faire, mais à partir du moment que tu acceptes de faire ces sacrifices, la conciliation entre les deux est possible», dit-il.

Certes, Ronda avait raté un match de la saison régulière des Gaulois, l'an dernier, quand les Orioles se retrouvaient en séries éliminatoires. Il a également dû s'absenter du camp d'entraînement printanier de l'équipe de baseball lorsque les Gaulois ont atteint la demi-finale contre les Cantonniers de Magog. Mais de façon générale, tout se passe toutefois plutôt bien.

UNE CARRIÈRE DANS LA LHJMQ?
S'il songe à l'avenir, Ronda reconnaît qu'il pourrait, un jour, songer à une carrière d'entraîneur dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ).

«Au Québec, le nombre d'employés à temps plein qui gagnent leur vie au baseball est inférieur qu'au hockey, expose-t-il, avec lucidité. C'est beaucoup plus facile de gagner ta vie au hockey pour un Québécois.»

Pour l'instant, Ronda continue de savourer les deux disciplines. Lui-même un ancien joueur de la LBJÉQ, avec le Royal de Repentigny de 2007 à 2011, Ronda a délaissé prématurément sa propre carrière de lanceur en raison d'un malaise à un coude. Le jour était venu pour lui de devenir entraîneur.

UN BON DÉBUT DE SAISON
À propos de la campagne actuelle des Orioles, qui montrent une fiche de 5-1, Ronda se dit très heureux du départ de son club.

«C'est très satisfaisant, surtout du fait que quatre bons éléments étaient retenus avec leur équipe collégiale aux États-Unis depuis le début de la saison», a-t-il indiqué, identifiant Abraham Toro, Louis-Philippe Pelletier, Claudio Ortiz-Préfontaine et Vincent Beauregard.

Parmi ses joueurs, Ronda a tenu à souligner l'apport de Jonathan Lacroix depuis le début de la saison.

«Il est notre meilleur frappeur depuis le jour 1 du camp d'entraînement, a qualifié l'entraîneur. Après avoir été nommé la recrue offensive de l'année [dans la LBJÉQ] la saison dernière, il a repris là où il avait laissé.»

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LES ORIOLES GRANDS FAVORIS?
Les Orioles de Montréal ont rendez-vous ce mercredi soir, au stade Gary-Carter, avec la formation des moins de 17 ans de l'Académie du baseball du Canada (ABC).

«C'est une belle évaluation pour nous», a reconnu l'entraîneur et directeur du programme de l'ABC, Robert Fatal, en prévision du match.

«Les Orioles représentent la meilleure équipe de la ligue en ce moment, a-t-il avancé. Je les vois favoris pour gagner cette année.»

De son côté, l'équipe des moins de 17 ans, malgré une surprenante fiche de 6-4 face aux clubs de la Ligue de baseball junior élite du Québec (LBJÉQ) cette saison, se sert surtout de ces parties pour assurer le développement des joueurs.

Partant annoncé pour la rencontre de ce mercredi, le jeune Conor Angel, âgé de 16 ans, fait ainsi face à un grand défi.

«Les Orioles ont une belle profondeur dans l'ordre des frappeurs, a mentionné Fatal. Même les joueurs qui frappent au septième, huitième et neuvième rangs sont dangereux.»

Évidemment, l'entraîneur-chef des Orioles Marc-André Ronda a pour objectif de remporter les grands honneurs dans la LBJÉQ.

«Sans vouloir pavaner, on a une équipe où on peut être très dominant au monticule ou encore très dominant au bâton», a-t-il lui-même noté.

UN AUTRE MATCH JEUDI
Pour affronter l'équipe des moins de 17 ans, qui regroupe les meilleurs espoirs du Québec, Ronda a prévu envoyer Bryan Corona au monticule.

«C'est bien d'avoir des matchs contre l'équipe U17, ça permet de voir les jeunes joueurs qui s'en viennent dans le but de les repêcher ou de les protéger», a parallèlement souligné Ronda.

Les Orioles ont aussi une partie à l'horaire, ce jeudi, également à Montréal, contre les Bisons de Saint-Eustache. Cette fois, Oscar Rodriguez devrait être le partant de la formation montréalaise.

«Oscar n'a pas une grande stature, mais il touche quand même une vitesse surprenante, a décrit Ronda. Il a une bonne balle rapide, mais c'est sa constance avec ses différents lancers qui fait sa force. Il n'a pas peur de défier les frappeurs.»

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.