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Mathieu Roy parmi les meilleurs de sa discipline

Revue de presse

Benoît Rioux, Agence QMI, Canoe.ca, le 11 mai 2016

Mathieu RoyDifficile de trouver mieux que le Québécois Mathieu Roy pour faire tomber certains préjugés entourant la balle-molle.

Il suffit peut-être, en fait, de le voir prendre quelques élans au bâton ou effectuer certains plongeons spectaculaires au champ extérieur pour réaliser à quel point il est un véritable athlète.

«Malheureusement, le softball est lié beaucoup à des ligues où on boit de la bière et où les gars ne sont pas trop en forme, a avoué Roy, qui est originaire de la région de Bellechasse, sur la rive sud de Québec. J'aimerais démontrer que le "softball" est un sport exigeant. Quand il est pratiqué à un haut niveau de compétition, ça donne un bon spectacle et la qualité des athlètes est là.»

Roy sait de quoi il parle, lui qui fait partie des meilleurs joueurs de softball au monde. Rien de moins.

L'orgueil de Saint-Gervais déploie notamment son talent à travers différents tournois prestigieux dans l'uniforme des Gremlins de New York. Dans ce cas-ci, le terme «fastpitch» est privilégié.

UN NOM À BÂTIR
Définitivement, malgré sa fantastique carrière, Roy n'est pas encore reconnu à sa juste valeur. Il a pourtant récemment gagné, avec l'équipe nationale canadienne, les Jeux panaméricains de même que le Championnat du monde ISF.

S'il pratiquait le baseball (ou le hockey), Mathieu Roy serait sûrement un athlète de renom au Québec, voire même au Canada.

«J'ai toujours comme objectif d'être considéré comme le meilleur joueur de softball au monde», a par ailleurs indiqué le voltigeur de 27 ans, lequel est diplômé en kinésiologie à l'Université Laval.

En juin 2015, la publication spécialisée «Fastpitch World Media», une référence dans le milieu, avait nommé Roy au sixième rang d'un top 40 des meilleurs joueurs, palmarès établi selon les performances des quatre dernières années.

RÊVER AU CHAMPIONNAT
Le but principal de Roy demeure toutefois de gagner avec ses coéquipiers. Il rêve évidemment au championnat de l'International Softball Congress (ISC), qui regroupe les meilleurs clubs en Amérique du Nord.

Les Gremlins étaient passés tout près en 2013, mais une défaite crève-cœur en grande finale avait plutôt couronné les Chiefs de Hill United et leur puissant lanceur australien Adam Folkard.

DONNER AU SUIVANT
En plus de sa présence dans les grands tournois, Roy transmet sa passion aux jeunes, dans son coin de pays, où des centaines d'enfants pratiquent la balle-molle dans des ligues organisées.

«Juste dans notre région, il y a six ou sept équipes par catégorie que ce soit atome, moustique, pee-wee ou benjamin/cadet», a affirmé Roy, qui parle d'un certain phénomène.

Roy s'implique aussi avec le programme sports-études de baseball des Canonniers, dans la région de Québec. Un jour, il aimerait peut-être devenir entraîneur dans une équipe féminine de softball dans une grande université américaine.

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UNE ANNÉE 2015 EXCEPTIONNELLE
Après avoir aidé le Canada à remporter le Championnat du monde de l'International Softball Federation (ISF) et les Jeux panaméricains en 2015, le Québécois Mathieu Roy n'a pas volé sa nomination au prochain Gala Sports Québec, qui aura lieu le 25 mai.

Roy se retrouve ainsi en lice dans la catégorie «Athlète en sport collectif niveau international» avec la joueuse de soccer Josée Bélanger de même que Karen Paquin, qui pratique le rugby.

«Je trouve ça plaisant, mais c'est surtout une belle reconnaissance pour mon sport», a commenté Roy.

N'empêche, Roy était plus souvent qu'autrement utilisé au premier rang des frappeurs avec l'équipe canadienne, prouvant ainsi sa régularité au bâton, son œil aiguisé et son efficacité sur les sentiers.

Au championnat du monde, qui était disputé en juin et au début du mois de juillet devant les chauds partisans de la Saskatchewan, le Canada l'a emporté 10-5 en finale contre la Nouvelle-Zélande. Roy a alors frappé deux coups sûrs en trois présences au bâton lors du match ultime, croisant le marbre deux fois en plus de produire un point.

Plus tard en juillet, aux Jeux panaméricains à Toronto, le Canada a vaincu le Venezuela 2-1 en finale. Cette fois, Roy avait soutiré deux buts sur balles, croisant le marbre à une reprise dans ce match pour la médaille d'or.

«La Nouvelle-Zélande et le Venezuela font partie des meilleures nations de "softball" avec l'Argentine peut-être», a noté Roy.

«Les Américains sont bons, mais leur grosse lacune, c'est qu'ils ne sont pas des frappeurs avec des bonnes moyennes au bâton, d'expliquer le Québécois, lorsque questionné sur le sujet. C'est là qu'on voit qu'il y a une grosse différence entre le baseball et le "softball".»

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.

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