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Un repêchage crucial pour Iannick Rémillard

Revue de presse

Benoît Rioux, Le Journal de Montréal, le 4 mai 2016

Iannick Rémillard

Malgré son imposante stature, le lanceur Iannick Rémillard se décrit lui-même comme «un petit poisson dans un gros étang» lorsqu'il pense au prochain repêchage du baseball majeur.

En fait, le jeune homme de 23 ans, originaire de Valleyfield, se sent un peu comme ça depuis qu'il évolue au sud de la frontière.

«Quand tu arrives aux États-Unis, tu te rends compte que tout le monde est bon», a-t-il noté.

Photo ci-dessus : Iannick Rémillard, dans l'uniforme des Golden Griffins. (Photo Courtoisie / Canisius College)

Rémillard en est présentement à sa quatrième et dernière année avec les Golden Griffins du Collège Canisius, à Buffalo.

Malgré qu'il fracasse différents records de l'institution depuis le début de la saison, dont celui du plus grand nombre de sauvetages réalisés dans l'uniforme des «Griffs», le Québécois ne sait pas trop à quoi s'attendre en vue du repêchage, au mois de juin.

«Mon entraîneur (Mike McRae) dit souvent que tu ne peux jamais prévoir ce qui va se passer au repêchage, a indiqué Rémillard. Je peux espérer, oui, mais je ne peux rien prédire.»

UNE JOURNÉE DÉCISIVE
La situation n'est pas évidente pour le lanceur campivallensien, dont l'avenir sera forcément dicté par ce qui va se passer le 11 juin, date où se dérouleront les rondes de 11 à 40 de l'encan annuel.

«Je rêve d'être repêché depuis que j'ai l'âge de 5 ans, a-t-il commenté. Si mon nom sort, c'est évident que je vais me diriger chez les professionnels.»

Dans le cas contraire, Rémillard a toutefois déjà un plan B : des études en Californie pour devenir chiropraticien.

«Malheureusement, si je ne suis pas repêché, ma carrière au baseball risque d'être pas mal terminée, a avoué l'artilleur de 6'1'' et 230 livres. Je devrai alors me concentrer sur mes études.

«Ce qui est un peu curieux, c'est qu'au départ, quand j'étais plus jeune, je ne voulais même pas aller au cégep, a raconté Rémillard. Je l'avais fait pour être admis à l'Académie de baseball du Canada (ABC). Et là, après des études pour être thérapeute sportif, j'ai la piqûre et je souhaite devenir chiro.»

MOINS DE VÉLOCITÉ
Si la page n'est pas encore complètement tournée, Rémillard aborde le repêchage avec réalisme. Ses chances sont là, mais elles demeurent minces.

«Je ne suis pas là où je devrais être en ce moment, a-t-il sévèrement observé. L'an passé, je pouvais atteindre les 91 ou 92 milles à l'heure régulièrement. Présentement, je me tiens plus dans les gros 80.»

Évidemment, la froide température ressentie dans la région de Buffalo ne l'a pas nécessairement aidé. Malgré son efficacité au monticule, comme en témoigne sa moyenne de points mérités de 2,52 depuis le début de la saison, Rémillard n'est pas complètement satisfait de la vélocité de ses lancers. Il sait fort bien que les dépisteurs préfèrent souvent les poissons plus jeunes, plus fringants, qui filent à plus de 90 milles à l'heure.

En 2015, trois joueurs du Collège Canisius ont été repêchés : Connor Panas, en 9e ronde par les Blue Jays de Toronto, Devon Stewart, également en 9e ronde par les Indians de Cleveland, et Brett Siddall, en 13e ronde par les Athletics d'Oakland.

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.

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