Francophones chez les Aigles: une délégation en expansion

Revue de presse

Vincent Gauthier, Le Nouvelliste, le 12 mai 2015

(Trois-Rivières) Petit à petit, les Aigles de Trois-Rivières commencent à se bâtir un noyau intéressant de Québécois. Cette saison, ils seront cinq à amorcer l'année dans l'alignement de Pierre-Luc Laforest, ce qui constitue un sommet depuis l'arrivée de l'organisation au sein de la Ligue Can-Am.

Photo ci-dessus : Cinq Québécois amorceront la saison 2015 avec les Aigles de Trois-Rivières dans la Ligue Can-Am. Il s'agit de Jonathan Jones, Simon Gravel, Sasha Lagarde, Philippe-Alexandre Valiquette et David Leblanc. (PHOTO: FRANÇOIS GERVAIS, LE NOUVELLISTE)

Du groupe, le lanceur David Leblanc est l'unique survivant de la première saison. Avec l'arrivée des Philippe-Alexandre Valiquette, Jonathan Jones, Simon Gravel et le retour de Sasha Lagarde, le droitier se réjouit de ne pas être le seul francophone disponible chez les Oiseaux pour jouer à l'interprète dans les commerces de la région!

«Je peux encore plus partager ma job de traduction. Ça m'en fait moins à faire quand on va au restaurant, par exemple», rigole-t-il.

De plus, le colosse de 6 pieds 6 pouces accueille avec plaisir l'arrivée de ces visages familiers dans le vestiaire. Au fil des ans, il a notamment côtoyé Lagarde et Jones à l'Académie de baseball du Canada. «Avec sa puissance, Jones devrait s'amuser ici cet été avec la clôture du stade Fernand-Bédard. Quand il va se mettre à frapper des bombes, il va rapidement devenir un des favoris de la foule», note Leblanc.

Un autre représentant de la Belle province que les partisans trifluviens devraient adopter assez rapidement, c'est Philippe-Alexandre Valiquette. Dans son rôle de releveur numéro un, il entend retrouver sa forme des beaux jours - il pouvait atteindre les 102 miles à l'heure - lui qui n'a pratiquement pas joué depuis quatre ans en raison d'une blessure au dos subie en 2011.

«J'ai beaucoup d'expérience alors je veux être un leader dans l'enclos. Je sais que l'organisation s'attend à beaucoup de moi et je suis habitué à la pression. J'ai été closer dans des matchs assez importants dans ma carrière. J'adore le stress des fins de matchs!», indique l'ancien des Reds de Cincinnati, qui a notamment oeuvré pendant 29 matchs au niveau AAA en 2010.

Quant à Gravel, le cadet du groupe, il profite de chaque instant aux côtés de joueurs qu'il a admirés en grandissant et dont il rêvait de suivre les traces un jour. «J'ai toujours regardé attentivement le parcours de ces gars-là. Je me rappelle d'avoir joué une fois contre Sasha dans le junior élite. C'est vraiment tout un joueur de balle», mentionne le receveur de 20 ans, récemment libéré par les Red Sox de Boston.

Davantage d'options
Au départ, les Capitales possédaient pratiquement le monopole des joueurs québécois, compte tenu de leur ancienneté dans le circuit Wolf. Or, depuis l'arrivée des Aigles et des Champions d'Ottawa, les joueurs ont davantage d'options si bien que le recrutement est devenu plus féroce.

Évidemment, il s'agit d'un aspect non négligeable lorsque vient le temps de mousser la popularité du baseball de la Ligue Can-Am à Trois-Rivières. «On en veut des Québécois. C'est une priorité pour l'organisation, mais en même temps notre priorité encore plus grande, c'est de gagner. Dans un monde idéal, on voudrait remporter le championnat avec uniquement des joueurs québécois dans l'équipe. Cette année, on en a cinq, ce qui est quand même bien. Et il y a des joueurs de premier plan dans ce groupe», mentionne le président et copropriétaire des Aigles, Marc-André Bergeron.

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.