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David Glaude: de Charlesbourg au Missouri

Revue de presse

Katia Lavoie, Le Carrefour de Québec, 14 janvier 2015

David Glaude

Charlesbourg – Le joueur de baseball David Glaude est un oiseau rare. Après avoir fait son chemin au Québec, l’athlète de 20 ans a eu l’opportunité de se faire valoir du côté américain. Jusqu’à maintenant, il s’en tire plutôt bien dans un milieu où peu d’élus de la belle province trouvent leur place.

Comment avez-vous commencé le baseball?
À deux ou trois ans, j’allais voir mon père jouer au baseball. Selon mes parents, après chaque partie, je me rendais sur le terrain. Je courais les buts et mon père me lançait des balles. Mais j’ai commencé de façon plus importante à l’âge de cinq ou six ans. Puisqu’avant le secondaire il n’y avait aucun programme de type sport-études, je jouais au baseball l’été et au hockey l’hiver. Depuis, j’ai toujours la même passion.

Qu’aimez-vous dans le baseball?
Tout! Le baseball est un sport d’équipe, mais aussi individuel. Ce n’est pas tout le monde qui peut jouer. C’est amusant et dur. Il faut que tu sois concentré et que tu joues à 100% chaque jour sinon, tu n’es pas bon.

Comment en êtes-vous arrivé à prendre le chemin des États-Unis?
J’ai en général aimé mes entraineurs au hockey. Mais je me rappelle que l’un d’eux, lors d’une partie où je jouais Pee-Wee, m’a demandé de choisir entre ce sport et le baseball.

On ne s’attend pas à cela à 12 ans. Il y a de grands athlètes qui jouent au football, au baseball… pendant des années. En secondaire 1 et 2, j’ai donc décidé que le hockey c’était pour le fun et que je voulais travailler davantage en baseball.

Un autre facteur m’a aussi aidé dans mon choix. Je ne mesurais que 4 pieds 10 pouces et je ne pesais même pas 100 livres. Au baseball, la grandeur n’a pas trop d’importance.

D’ailleurs, à Cardinal-Roy, les entraîneurs sont incroyables. Ils m’ont toujours aidé à poursuivre mon rêve. Si je voulais pratiquer plus, ils étaient toujours présents et souriants.

Vers les secondaires 3 et 4, j’ai commencé à grandir, à frapper et lancer plus fort. Je suis devenu un joueur plus dominant. Cependant, je n’ai entendu parler des collèges américains qu’après que des amis aient commencé à aller aux États-Unis. On m’a dit que si je travaillais un peu plus fort, j’obtiendrais sûrement une chance de m’y rendre.

Avant les Griffons de Western Missouri (NCAA), votre actuelle université, où avez-vous joué?
J’ai étudié au Cégep Limoilou, mais fait partie du programme de cégep à Cardinal-Roy qui s’appelle St-Lawrence pendant un an. Ensuite, je suis allé dans un junior college (Mustangs du College Monroe), mais après un an, un coach a appelé mon entraîneur (Luis Melendez) parce qu’il avait besoin d’un 2e but arrêt-court. Il a donné mon nom et j’ai transféré. Il est trop gentil, car normalement, un coach ne laisse jamais partir l’un de ses joueurs censés être partants l’année suivante. C’est normal de rester deux ans. L’une des raisons qui m’ont incité à changer est que je désire devenir ingénieur. On ne retrouvait dans cette école aucun cours qui m’aurait aidé pour mon diplôme.

Comment s’est déroulée votre première saison avec les Mustangs ?
J’ai eu une bonne saison en général, mais j’ai manqué de constance.

Quelle est la différence de calibre avec Québec?
Il y a une grosse différence. Je suis considéré comme un très bon joueur au Québec. Cependant, peut-être 2000 athlètes me ressemblent aux États-Unis. Il faut vraiment travailler plus fort que les autres pour se tailler une place.

Les meilleurs du Québec sont bons aux États-Unis, mais on en retrouve de nombreux en haut et aussi beaucoup en bas. Ceux-là demeurent supérieurs dans la Ligue de baseball junior élite du Québec. (LBJÉQ). Ceux qui font le tremplin vers les collèges américains ont tout de même un petit impact sur l’équipe.

Est-ce rare des Québécois qui jouent aux États-Unis?

Oui. On parle d’une quarantaine, mais dans la LBJÉQ, les 13 équipes comptent 20 athlètes. Beaucoup s’y rendent et lâchent après un an. Les coachs sont vraiment exigeants. Il faut être fort mentalement au baseball et à l’école en plus d’aimer son sport.

À quoi vous attendez-vous pour la prochaine saison et les prochaines années?
J’ai eu un très bon automne et fait bonne impression. Je crois que je vais être partant au 3e but en 2015. Pour les prochaines années, je désire avant tout finir mes études et après, on verra ce qui se passe. S’il n’y a pas d’appel de clubs des ligues majeures, je veux avoir un plan B.

Questions éclaires

Combien de mois par année vivez-vous aux États-Unis?
Huit mois.

Qu’est-ce qui vous manque du Québec lorsque vous n’y êtes pas?
Le français et la famille.

Pratiquez-vous d’autres sports?
Je ne pratique pas d’autres sports depuis je suis aux États-Unis.

Reviendrez-vous jouer avec les Diamants de Québec lors de la prochaine saison?
Si tout va bien, oui.

Votre plus grande réussite jusqu’à maintenant?
De signer dans un collège américain.

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault

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