Émilie Laliberté s’adapte au calibre de jeu de la NCAA

Les nôtres dans le softball collégial et universitaire américain

Texte et recherches de Jacques Lanciault

Laval, Québec, le 29 octobre 2014 - Le calibre de jeu des équipes de softball de la National Collegiate Athletic Association (NCAA) est supérieur à celui des Junior College. Une situation normale, car les filles y sont plus âgées, donc plus expérimentées, et surtout plus fortes physiquement. Le jeu y est beaucoup plus rapide et les lanceuses sont intimidantes. Mais, Émilie Laliberté, une Granbyenne qui a fait la pluie et le beau temps au cours des deux dernières saisons avec la formation du Garden State College, s’est adaptée à vitesse grand V au calibre de jeu de sa nouvelle équipe de la Missouri Western State University… À preuve, à sa première présence au bâton dans un match, elle a claqué un double!

Photo ci-dessus : Émilie Laliberté, une ex-joueuse de baseball, doit maintenant s’appliquer à mettre en pratique les techniques de jeu propre à son sport !

Outre de s’intégrer au sein d’une nouvelle équipe de softball et d’y apprivoiser le calibre de jeu en vigueur, Émilie devait également s’adapter à sa nouvelle institution d’enseignement..., et ce, encore à des milliers de kilomètres de chez-elle, dans une langue qui n'est pas celle de sa naissance. Pas évident, vous en conviendrez.

Pourtant, elle nous confie qu’elle y est parvenue assez rapidement. « L'adaptation s'est très bien déroulée, tant sur le plan social que sportif. Toutefois, ce fut plus difficile au chapitre des études, et ce, étant donné que même si les classes ne sont pas énormes à Missouri Western State, la dynamique des cours est fort différente de celle que j’ai vécue à Garden City où c'était vraiment plus petit ».

La saison de softball d’automne de sa nouvelle équipe est axée avant tout sur les séances d’entraînement. Pour l’heure, Émilie et les siennes n’ont disputé que deux programmes doubles. Les présences sur le terrain sont principalement consacrées à l’entraînement.

Et cette situation est bien appréciée de l’ancienne de l’équipe senior du Québec de baseball féminin, elle qui doit transformer son jeu défensif de type «baseball» en un jeu de type «softball».

« Je travaille présentement sur mon "timing" au bâton et sur la rapidité d'exécution en défensive. Ces points à travailler découlent directement de la vitesse du jeu dans la NCAA. Ainsi, je ne peux plus me permettre de jouer au softball comme au baseball. Par exemple, il ne m’est plus possible de faire un pas chassé pour lancer au premier but après avoir attrapé un roulant, le temps requis pour exécuter un tel mouvement ne me permettrait à peu près jamais de retirer une coureuse adverse. »

Échanger en français !
Contrairement à ses deux dernières années au Garden State College, où elle ne parlait français qu’à son ordinateur, cet automne à la Missouri Western State University elle a la chance de côtoyer un Québécois, baseballeur avec qui elle a déjà joué de surcroît, David Glaude, lui qui en est également à sa première saison avec l’équipe de baseball de l’Université sise à Saint-Joseph au Missouri.

« David et moi nous voyons assez régulièrement. C’est la première fois en trois ans que je ne suis pas la seule du Québec à l’école. C’est plaisant de pouvoir parler en français de temps en temps sur le campus. »

« Et ce qui est encore plus plaisant, c’est que je connaissais déjà David. Alors que j’étudiais au Cégep St-Lawrence à Québec, il était en secondaire V à Cardinal-Roy. Nous étions dans le même groupe pour les entraînements de baseball. Qui plus est, nous avons joué un contre l’autre à quelques reprises dans le passé. »

Après s’être blessée à une cuisse plus tôt cet automne, Émilie a raté deux semaines d’entraînement. Mais, maintenant qu’elle est complètement rétablie, elle déborde de confiance face à la prochaine saison, une campagne qui pourrait compter plus de 60 matchs et qui se mettra en branle le 7 février prochain!