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Dernier salut à Sébastien Boucher

Revue de presse

Carl Tardif, Le Soleil, le 31 août 2014

Sébastien Boucher

(Québec) Après six saisons à patrouiller le champ extérieur du Stade municipal, le voltigeur Sébastien Boucher est sur le point de tirer sa révérence. S'il en est à ses derniers pas avec les Capitales de Québec, son aventure dans le baseball indépendant n'est pas terminée pour autant.

Photo ci-dessus : À l'approche de son dernier match avec les Capitales, Sébastien Boucher sera honoré dimanche au Stade municipal. (PHOTOTHÈQUE LE SOLEIL, PASCAL RATTHÉ)

L'hommage qu'on lui rend dimanche avant le match contre les Aigles (19h) n'est pas courant. Souvent, la séparation entre un joueur et une équipe ne se fait pas à l'amiable. Dans le cas du numéro 18, il en va autrement.

«Nos partisans ont été choyés de voir un joueur comme lui aussi longtemps», admet le président des Capitales Michel Laplante, qui fut son premier gérant à Québec.

En 2009, ce joueur de niveau AAA dans le baseball affilié s'était amené avec l'amertume de sa libération par les Orioles de Baltimore. Même si rien ne fonctionnait pour lui au bâton, il n'était pas question de le laisser filer.

«Il s'agit d'une belle histoire. J'ai la conviction que Sébastien a vécu une réconciliation avec le baseball en jouant à Québec. En 2009, il était amer de la manière dont les choses ont tourné pour lui, on le sentait choqué, frustré. Aujourd'hui, il me semble en paix avec son passé», ajoutait l'initiateur de la philosophie des Capitales.

Et même si Laplante a cédé son poste à Patrick Scalabrini par la suite, Boucher était un joueur désiré. En fait, l'actuel gérant a joué un grand rôle dans le retour à Québec du voltigeur n'ayant conservé qu'une moyenne offensive de ,227 à sa première saison.

«Il avait connu une première saison difficile, c'est vrai, mais j'ai été l'un de ceux à pousser fort pour qu'on le garde. À la fin de la saison 2009, je lui avais demandé de revenir, qu'il serait mon troisième frappeur et qu'on allait bâtir l'équipe autour de lui. Ensuite, il est devenu notre joueur concession, l'élément central de notre dynastie, si on peut appeler cela ainsi», confiait Scalabrini.

Le plus complet
Selon le gérant, Boucher est le joueur le plus complet à avoir enfilé l'uniforme blanc à rayures bleues. Laplante, lui, le place sur la même tribune que Goefrey Tomlinson, lorsque ce dernier était à son meilleur.

«Je pense qu'il est le seul à avoir eu les cinq outils. Il va nous manquer, c'est certain. Chaque année, il a joué un grand rôle dans la conquête de nos championnats. Sébastien était un compétiteur, et il le prouve encore, car il n'est pas très heureux de notre présente élimination», ajoute le gérant avec le sourire, sachant qu'il digère lui aussi très mal cette fin de saison hâtive.

Père de deux jeunes enfants, Boucher rentre à la maison après le dernier match, demain. Il poursuivra son boulot avec le programme sport-études de Gatineau et s'alignera avec la nouvelle formation de la Ligue Can-Am à Ottawa en 2015, possiblement en qualité de joueur-instructeur pour éventuellement en devenir le gérant.

«On a fortement suggéré sa présence à Ottawa, il n'y a pas un meilleur vendeur que lui pour une première saison. Il est originaire de l'Outaouais, il a grandi et joué en Ontario, il est impliqué auprès de la relève, il connaît la Ligue, on est ravi qu'il reste associé à la Can-Am, comme Pierre-Luc Laforest l'est à Trois-Rivières», notait Laplante.

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Un numéro à retirer?
La question se pose, les Capitales profiteront-ils de l'hommage à Sébastien Boucher, dimanche, pour retirer son numéro? «Ça pourrait arriver un jour, mais pas tout de suite. Il faut attendre un peu avant de faire cela», précise Michel Laplante, qui n'a même pas le sien accroché sur la clôture du passé.

À ce jour, seul Eddie Lantigua a reçu cet honneur. Au champ extérieur, le numéro 31 est accompagné par le 9 de Jean-Philippe Roy avec les Diamants (Junior Élite) et le 42 de Jackie Robinson (le premier joueur noir à atteindre les majeures). «Il faut y penser. Si on retirait le numéro de Sébastien, on devrait aussi songer à ceux de Goefrey Tomlinson, Michel Simard, Karl Gélinas éventuellement, etc. Ça n'empêche pas que Sébastien a été l'un des meilleurs joueurs de l'histoire de l'équipe», souligne le président qui ajoutait à sa liste le nom de Miles Wolff à titre de bâtisseur.

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.

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