Capitales: la fin d’une dynastie unique

Revue de presse

Kathleen Lavoie, Le Soleil, le 27 août 2014

(Québec) Après avoir aligné cinq championnats consécutifs, les Capitales doivent faire leur deuil des séries pour la première fois en sept ans. Un constat qui n'a rien de catastrophique, juge le président Michel Laplante. «Bien au contraire! Ça fait encore mieux apprécier la séquence victorieuse qu'on a connue toutes ces années-là», croit-il.

Photo ci-dessus : Avec l’élimination des Capitales, c’est une époque qui prend fin. « Ça n'a pas commencé cette année. Ç'a commencé avec le départ de Michel Simard et de Geofrey Tomlinson, qui étaient des gros morceaux. Mais depuis, il y a eu l'arrivée de jeunes comme Josué Peley et Jonathan Malo, qui ont fait le travail», a lancé le président de l’équipe, Michel Laplante. (Photo Sébastien Dion)

Unique dans le baseball indépendant, la dynastie établie par les Capitales au cours de la présente décennie était aussi redoutée que respectée par leurs adversaires. Et pas seulement ceux de la Can-Am, mais aussi ceux de l'American Association. Tant et si bien qu'au terme de la dernière série à domicile contre Rockland, une dizaine de joueurs rivaux ont traversé le terrain pour serrer la main du président des Capitales.

«Les gars me disaient que ça avait été toute une séquence! Ils sentaient tellement que Québec n'était pas tuable, que même si on n'a pas gagné dimanche, ils avaient encore des doutes que quelque chose allait arriver. Parfois dans la défaite, les adversaires s'ouvrent un peu plus...» a-t-il laissé entendre.

Avec l'exclusion des séries, Laplante constate qu'une époque prend fin chez les Capitales, qui ont amorcé un changement de garde depuis quelques saisons.

«Ça n'a pas commencé cette année. Ç'a commencé avec le départ de Michel Simard et de Geofrey Tomlinson, qui étaient des gros morceaux. Mais depuis, il y a eu l'arrivée de jeunes comme Josué Peley et Jonathan Malo, qui ont fait le travail», a-t-il illustré.

Problèmes sur la butte
Sans vouloir parler pour son gérant, Laplante estime que les Capitales sont toujours bien nantis en joueurs de POSITIONpour l'année prochaine, avec les éventuels retours des Peley, Blaquière, Gurriel, Helms, Fuenmayor, Provencher, Malo.

«À la fin de la saison, on va analyser tout ça avec Patrick [Scalabrini], mais je pense que c'est avec nos lanceurs que ç'a été plus difficile, cette année. Mais le noyau et le produit sont super encourageants. Malheureusement, si on donne cinq ou six points par match, on ne peut pas gagner», a-t-il fait valoir.

Du point de vue des affaires, les Capitales auront connu des moments difficiles. Et non pas parce qu'ils perdront les revenus liés aux matchs des séries, mais plutôt en raison d'annulations en tout début de saison. Plusieurs des matchs touchés tombaient le jeudi et le vendredi, soit des soirs de grande affluence sur la populaire terrasse du Stade municipal.

«Ce qui nous a fait mal économiquement, ce sont les cinq matchs annulés pour des raisons de pluie les jeudis et vendredis. En contrepartie, on n'a jamais eu autant de gens au mois d'août... En début de saison, on a aussi eu quatre ou cinq matchs à domicile, lors de gros soirs du Festival d'été de Québec. Ç'a eu un impact. Ça va peut-être nous forcer à revoir notre marketing en début de saison», a soutenu Laplante, conscient de l'importance de l'offre sur Québec.

Visage moins québécois

Dans les années à venir, le visage des Capitales risque de devenir encore moins québécois et, par conséquent, encore plus difficile à vendre. L'arrivée d'une troisième équipe canadienne à Ottawa en 2015 raréfiera encore plus le talent local.

«On pense que ça va être difficile et pas seulement à cause de Trois-Rivières et Ottawa, mais aussi en raison de la démographie du baseball. Les inscriptions étaient à la baisse entre 2000 et 2008. Présentement, des joueurs québécois de 23 ou 24 ans, il y en a très peu qui jouent aux États-Unis. Les années des Laforest, Simard, Gagné, Deschênes, D'Aoust, on a été vraiment privilégiés», a conclu Laplante.

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.