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Août/14
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Le baseball et les collèges américains, ça mène à tout!

APPLICATIONS POUR AVENTURES COQUINES

Un Québécois veut révolutionner les sites de rencontres avec un produit qui va droit au but

Revue de presse

Jean-Nicolas Blanchet, Le Journal de Québec, le 8 août 2014

Normand Gosselin Finie la drague pour trouver l’amour, l’industrie des sites de rencontres dérive maintenant pour vous permettre carrément de trouver instantanément une conquête pour une partie de jambes en l’air.

Photo ci-dessus : Le fondateur de l’application, Normand Gosselin, un ancien de la Ligue de baseball junior élite du Québec ayant évolué dans le réseau des universités et collèges américains, croit au potentiel de son produit dans une ville de fête comme Québec. Son application est une des premières à être aussi explicite en Amérique du Nord. (Photo Jean-François Desgagnés)

L’application «Date or Else» sera lancée incessamment. Elle est en processus d’approbation par Apple et elle a déjà été approuvée pour Androïd. Elle est lancée par Normand Gosselin, un jeune barman du M-Club (anciennement le Maurice), à Québec. Ce dernier est épaulé par FD Canada Agence Web, de Québec.

Ces dernières années, la planète Web jugeait étonnant de voir apparaître des sites de rencontres exclusivement pour grandes personnes, pour roux ou pour fermiers. Toutefois, d’autres exemples plus récents vont encore plus loin (voir la page de gauche) et d’autres transforment pratiquement le Web en bordel.

L’application du Québécois entrera en compétition avec l’application «Banging With Friends» (Baiser avec vos amis) qui s’est popularisée instantanément l’an dernier, surtout aux États-Unis. Controversée, l’application a été retirée momentanément par Apple avant d’être rebaptisée Down.

Encore plus loin
Le processus de «Banging With Friends» est simple: vous mentionnez avec quels amis Facebook vous voudriez avoir une aventure. Si ces amis vous ont aussi choisi, le tour est joué pour les deux tourtereaux.

Mais «Date or Else», de Normand Gosselin, va encore plus loin. Ce ne sont pas seulement vos amis Facebook que vous pourrez tenter de séduire, mais tous ceux qui auront téléchargé Date or Else sur la planète. Vous cochez être en mode «prêt pour l’aventure» et les autres abonnés, tout aussi prêts et à proximité, s’afficheront.

Journal de bord sexuel
L’application, seulement en anglais pour l’instant, permet aussi de tenir une holy list, soit la liste privée de ses conquêtes avec une évaluation pour chacune. Une «Banging map» affiche aussi sur une carte les endroits où ont eu lieu vos aventures. Enfin, l’application se connecte avec Facebook, sans que vos contacts le sachent, afin de vous présenter vos «Eskimo Brothers» ou plutôt les frères ou sœurs conquis.

Le barman a sondé l’intérêt pour son produit en rencontrant plusieurs noctambules lors d’un passage en Floride, durant la relâche. «Les gens ont adoré ça», dit le jeune homme de 25 ans qui a déjà investi plusieurs dizaines de milliers de dollars dans ce projet. Il est convain¬cu que son application suscitera de l’intérêt sur les campus, lui qui a déjà étudié pendant plusieurs années dans une université américaine.

« JE SUIS SINCÈREMENT DÉSOLÉ, MAIS ÇA VA MARCHER » – NORMAND GOSSELIN

Le fondateur de l’application ne s’attend pas uniquement à se faire féliciter pour son initiative.

Il est le premier à reconnaître que le succès de ce genre de site de rencontre n’a rien de glorifiant pour la société.

«Ce qui m’a poussé à le faire, c’est que le monde en est rendu là. C’est peut-être triste et décourageant de voir que la fidélité n’existe pas ou que les gens ne recherchent que l’aventure, mais c’est comme ça. Alors pourquoi les sites de rencontres ne s’ajusteraient-ils pas?» dit Normand Gosselin. «C’est toute la dimension du plaisir interdit.»

La société « en est rendue là »
Se sent-il mal d’être un catalyseur de cette dérive? «Non, je ne force personne à l’utiliser. Mais je sais que beaucoup vont dénoncer l’application devant leur entourage ou leur conjoint(e) et s’abonner ensuite en cachette.»

«Il y a plus de 20 millions d’abonnés sur un site de rencontre pour personnes mariées. Ils veulent le meilleur et au plus vite. C’est vrai pour leur travail, leur voiture et même pour leurs conquê¬tes. C’est rendu comme ça. Je suis sincèrement désolé, mais ça va marcher», poursuit-il.

Devant le risque de voir son site attirer des réseaux de prostitution, il assure que quatre programmeurs seront mandatés pour filtrer les comptes des abonnés.

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.

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