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Des Champions à Ottawa

Revue de presse

Marc Brassard, Le Droit, le 16 juin 2014

Les Champions d’Ottawa Il ne sera pas facile de relancer le baseball professionnel dans la capitale.

Ce le sera d'autant plus que l'équipe d'Ottawa qui fera ses débuts dans la Ligue Can-Am en 2015 a été affublée d'un nom bâtard hier: les Champions!

Photo ci-dessus : Le maire d'Ottawa, Jim Watson, le commissaire de la ligue Can-Am, Miles Wolff, et David Gourlay, de l'organisme Champions for Ottawa Baseball, ont dévoilé le nom de la future équipe de baseball de la ligue Can-Am. (MARTIN ROY, LEDROIT)

Oui, ça répond à un critère important dans la réalité du marché local, avoir un surnom qui s'écrit de la même manière en français comme en anglais. Mais Ottawa n'est pas exactement connue comme une «ville de champions», son dernier titre chez les pros remontant à 1995, quand les défunts Lynx ont remporté le championnat de la Ligue internationale AAA. Avant ça, il faut remonter à la conquête de la coupe Grey par les Rough Riders en 1976.

Présomptueux?
Est-ce pire comme nom que RedBlacks/Rouge et Noir? Je vous laisse le soin de juger.

«On aurait pu nommer l'équipe selon des couleurs, ou encore les 'Bats' ou autre chose. Mais c'est un nom tellement positif. On ne dit pas que ce sont les champions de la ligue, c'est plus le concept qu'ils sont des champions de la communauté, de la ville. Certains vont penser que c'est présomptueux, mais c'est différent et on espère que le club pourra répondre aux attentes (créées par le nom)», confiait le commissaire de la Ligue Can-Am, Miles Wolff, hier midi au stade du chemin Coventry.

Pour l'occasion, Wolff était flanqué du maire Jim Watson ainsi que de David Gourlay, qui était à la tête de l'organisme «Champions for Ottawa baseball». Ce dernier a été présenté comme investisseur minoritaire dans le club, dont il a aussi été nommé le président. Son organisation avait amassé plus de 3000 dépôts en argent en appui à une tentative de doter Ottawa d'une formation de calibre AA qui aurait été le club-école des Blue Jays de Toronto. La ligue détient la majorité des actions, mais recherche d'autres investisseurs locaux.

«Quand on visait un club AA, c'était un processus où on ne savait pas si ça déboucherait sur du concret. Il y a eu beaucoup de montagnes russes, des hauts et des bas. Là, je suis heureux de savoir qu'il va y avoir du baseball ici, que le stade va rester en place. Nous avons un bail de 10 ans, c'est un gros engagement. Nous allons être là à long terme, ce n'est pas une affaire d'un an», racontait Gourlay, refusant de dire quel pourcentage de l'équipe il détiendra.

Des bases solides
Ancien partisan des Expos jusqu'à leur départ vers Washington, Gourlay a déjà embauché deux personnes pour s'occuper des ventes de l'équipe, et il entend maintenant se mettre à la recherche d'un directeur général pour recruter les joueurs de ce circuit indépendant. Une firme de communications, Ottawa Media Group, a aussi été embauchée pour s'occuper des relations publiques (la conférence d'hier, menée par Éric Collard, s'est déroulée dans les deux langues, ça mérite d'être spécifié).

Wolff a également mentionné que le voltigeur des Capitales de Québec, Sébastien Boucher, qui a grandi dans le quartier Overbrook, a déjà manifesté un intérêt pour devenir entraîneur (ou joueur/entraîneur) de la future équipe de la capitale, lui qui passe ses saisons mortes à Gatineau.

Alors que l'organisation a encore près d'un an pour tout mettre en place - la Ville a aussi beaucoup de travail pour remettre le stade abandonné en état d'accueillir des foules (1,2 million$ sera investi) - les Champions semblent donc partis sur des bases assez solides. Sauf pour leur nom, évidemment.

Proche de la communauté
«Est-ce que ça veut dire que nous allons avoir une fiche parfaite sur le terrain? Évidemment que non. Mais on veut être des champions dans cette communauté, appuyer les organisations charitables et autres... Le succès d'une organisation sportive va beaucoup plus loin que ce qu'elle fait sur le terrain. On ne contrôle pas ce qui se passe sur le terrain, même si on va tenter d'assembler une équipe aussi compétitive que possible», a dit Gourlay.

Il nous en reparlera l'an prochain si les Champions sont aussi pourris que les Rapidz à leur seule saison à Ottawa, en 2008 (fiche de 31-69). La fameuse toune de Queen ne pourra pas jouer dans le stade trop souvent si c'est le cas, et les titreurs des journaux risquent d'avoir bien du plaisir à leurs dépens.

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.

Remplis sous: Baseball et softball Mots clés:
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