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Le fils de Lantigua se cramponne à son rêve

Revue de presse

Carl Tardif, Le Soleil, le 9 juin 2014

John Anthony Lantigua

(Québec) Même s'il n'a pas été invité à franchir la grande porte du repêchage des ligues majeures de baseball, en fin de semaine, John Anthony Lantigua n'a pas l'intention de remiser au grenier son rêve de faire carrière sur un losange.

Photo ci-dessus : Ignoré au repêchage des ligues majeures, John Anthony Lantigua songe maintenant à se tourner vers les universités américaines. (PHOTOTHÈQUE LE SOLEIL, JEAN-MARIE VILLENEUVE)

«Je savais que j'avais une chance, j'y croyais, mais je vais prendre une autre route pour atteindre mon but», confiait le fils de l'ancien frappeur de puissance des Capitales, Eddie Lantigua.

John Anthony caressait l'espoir d'être choisi par l'une des 30 équipes des ligues majeures au cours du repêchage s'étant déroulé sur trois jours, jeudi, vendredi et samedi. Mais personne n'a fait de l'oeil au troisième-but des Castors CDE de Charlesbourg, dans la Ligue de baseball junior élite du Québec (LBJEQ).

Ironie du sort, il a disputé sa meilleure journée, dimanche, en frappant son premier circuit de la saison, une claque de deux points en troisième manche dans une victoire de 7-2 aux dépens des Ducs, à Longueuil. Il a bouclé l'après-midi avec trois coups sûrs en sept présences, les Castors CDE divisant le programme double pour porter leur fiche globale à 10-5.

«J'avais hâte que ça arrive, je suis content. Sur le coup, je ne pensais à rien, mais j'ai aimé ça», avouait celui dont le paternel a cogné 126 circuits en carrière avec les Capitales.

«Peut-être pour le mieux»
«Comme papa, je suis un peu déçu. Mais comme me l'a dit John Anthony, c'est peut-être pour le mieux, on ne sait jamais ce qui peut arriver dans l'avenir», confiait Eddie à propos de la tournure du repêchage.

L'hiver dernier, son fils de 18 ans était retourné en République dominicaine afin d'y jouer au baseball tous les jours dans la Ligua Deportiva David Lantigua (le père d'Eddie) dans l'espoir d'y signer un premier contrat professionnel. Malgré l'intérêt de quelques équipes, les ligues majeures avaient déterminé qu'il devait passer par le repêchage, ce qui l'a incité à le ramener à la maison.

«John Anthony prend ça positivement. Il va fort probablement aller dans les collèges américains. S'il ne parvient pas à obtenir une bourse, sa mère et moi avons décidé de payer pour qu'il y aille. Son rêve est de jouer au baseball, mais s'il n'y parvient pas, il aura eu une bonne éducation», notait le père de quatre enfants, dont deux nés à Québec.

Selon l'auteur de 31 circuits et 112 points produits en 2005 avec les Capitales, il y avait une forte demande pour les lanceurs au repêchage. En fait, la moitié des 1215 joueurs sélectionnés étaient des artilleurs, les voltigeurs et les receveurs étant les deux autres positions privilégiées. «Ce qui joue contre lui, c'est qu'il n'a pas vu beaucoup d'action ces dernières années. Il n'a pas pu montrer des chiffres qui attirent l'attention. Il va terminer la saison avec les Castors. Ce qui pourrait être intéressant, ensuite, ce serait de frapper avec un bâton d'aluminium dans les collèges. La porte du repêchage ne s'est pas ouverte à lui, mais on fait confiance en la vie. Il a tout le talent pour réussir», assurait Eddie à propos de son aîné qui présente une moyenne offensive de .268 avec un circuit et six points produits en 13 matchs.

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault

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