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Capitales: les morceaux de robot de Jonathan Malo

Revue de presse

Olivier Bossé, Le Soleil, le 13 mai 2014

Jonathan Malo (Québec) Appelez-le Robot Jo. Ou avec plus de style, le Malo nouveau. À sa 10e saison dans le baseball professionnel, Jonathan Malo étrenne une toute nouvelle pièce d'équipement. Un protecteur au pied pour frappeur, jaune, très visible, qui lui attire quelques quolibets, mais dont il ne se passera plus.

Photo ci-dessus : Jonathan Malo s'est élancé sur le terrain du Stade municipal, lundi matin, pour la deuxième journée du camp présaison des Capitales. Il retrouvera cet été l'arrêt-court, sa position naturelle. (LE SOLEIL, PATRICE LAROCHE)

Malo met aussi à l'essai une coudière de la même couleur criarde. Casque en plus, il évoque RoboCop. «Je ne pense pas garder le coude, à moins d'être atteint. Mais pour le pied, je ne cours plus le risque. J'ai eu de la misère avec mes départs de vol de but durant un mois. Je le sens même encore sur certains mouvements», explique-t-il.

Le jeune lanceur Marc-Antoine Bérubé, qui fréquente le même collège que Malo il y a 10 ans, Northeastern Oklahoma, doit lui ramener un autre protecteur de pied des États-Unis, celui-là au motif camouflage bleu et jaune. Pas trouvé de plus subtil.

Voisin de casier de Malo chez les Capitales, le receveur Josué Peley sert également de testeur-promoteur pour les produits de la compagnie américaine EvoShield, dont le représentant au Québec est Sylvain Lebel. Chaque pièce est personnalisée par moulage.

«Je n'ai jamais joué avec beaucoup de protection, mais là, je n'ai pas le choix», tranche Malo. Pas le choix parce qu'il vient d'avoir 30 ans. Parce qu'il doit dorénavant trouver des trucs pour bien dormir et éviter de se réveiller courbaturé.

Le deuil de l'affilié
La campagne 2013 a été sa meilleure en carrière sur le plan statistique, avec une moyenne au bâton de ,305, 57 points produits et 27 buts volés. Mais l'appel d'une organisation du baseball majeur n'est pas venu, durant l'hiver. Il disputera sa troisième saison dans les rangs indépendants.

«J'ai connu une bonne saison et je n'ai pas signé [dans le baseball affilié]. Alors rendu à mon âge, je peux penser que ça n'arrivera probablement plus jamais. Je dois être réaliste», constate celui qui a joué sept ans dans les filiales des Mets de New York.

«Ça se peut que ce soit ma dernière saison, mais ça fait trois ans que je dis ça, poursuit-il. À ma première année ici, je me disais que je ne savais pas combien de temps je voudrais rester ici. Des gars comme Karl Gélinas et Ivan Naccarata me disaient que je voudrais toujours en jouer une de plus et c'est vrai!»

Est-ce pour boucler la boucle? Malo retrouve l'arrêt-court, cet été, sa position naturelle. Entre le deuxième-but Bobby Haney et le troisième-but Balbino Fuenmayor. Le natif de Saint-Roch-de-l'Achigan n'a pourtant pas occupé l'inter de façon régulière depuis sa première campagne professionnelle, en 2005.

Il n'y a joué que 20 matchs en deux ans avec les Capitales. Une utilisation accrue à ce poste-clé en défensive l'aurait peut-être rapproché d'un rappel dans l'affilié. Mais jamais il n'a exigé quoi ce soit. Le gérant Patrick Scalabrini l'a surtout utilisé au troisième coussin et au deuxième pendant une période, l'an dernier.

Le plaisir de jouer
S'il a perdu son rêve d'atteindre les majeures, Jonathan Malo a retrouvé le plaisir de jouer au baseball, à Québec. «Dans l'affilié, c'est la guerre! Tu veux toujours être meilleur que le gars à côté de toi. Ici [dans l'indépendant], je peux avoir cinq retraits au bâton en cinq présences, mais si on gagne, c'est ce qui compte. Et à l'inverse, si tu frappes cinq coups sûrs et que tu perds, tu n'es pas si heureux. Il y a beaucoup de nouveaux visages cette année dans le vestiaire et ceux qui sont comme ça [individualistes], on va les trouver et on va les casser. Parce qu'ici, tes stats ne changent rien. On a cinq championnats de suite et personne ne veut arrêter ça», assure Malo.

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault

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