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Derek Aucoin veut redonner au Québec

Revue de presse

Benoît Rioux, Agence QMI, le 18 mai 2013

Derek AucoinComptant parmi les trois seuls Québécois à avoir joué pour les Expos de Montréal, le géant lanceur Derek Aucoin transmettra son amour du baseball aux quatre coins de la Belle province, cet été.

De passage à Granby ce week-end, la Tournée de baseball Derek Aucoin, qui s’adresse aux jeunes de 7 à 13 ans, s’arrêtera aussi en Mauricie, en Outaouais, dans les Laurentides, dans la région de Montréal et dans celle de Québec, entre autres, au cours des prochaines semaines.

Photo ci-dessus : L’ancien joueur des Expos de Montréal Derek Aucoin enseigne l’art de jouer au baseball aux quatre coins du Québec, cet été, avec la Tournée de baseball Derek Aucoin.

«Même si je suis présentement établi à Toronto avec ma famille, je me sens encore très près du Québec. Et tant qu’à enseigner le baseball, aussi bien le faire là d’où je viens», a indiqué Aucoin, aujourd’hui âgé de 43 ans.

À titre d’ancien joueur professionnel, Aucoin sent ce devoir de redonner aux autres.

«C’est un devoir, mais c’est aussi que je ne peux pas m’imaginer ne pas faire ça. Je dirais même que j’ai vécu mes plus beaux moments dans le baseball en enseignant le sport même si j’ai joué pendant 10 ans dans les rangs professionnels.»

Si son séjour dans le baseball majeur se résume à une semaine passée avec les Expos, en mai 1996, Aucoin a aussi traîné son baluchon à West Palm Beach, Harrisburg et Ottawa, mais aussi à Binghamton, dans l’organisation des Mets de New York.

«J’ai adoré ma carrière comme joueur, mais quand je vois les jeunes assimiler ce que je leur enseigne et que je sens comme un déclic, c’est vraiment valorisant», a expliqué Aucoin.

Au fil des ans, l’ancien releveur de 6 pieds 7 pouces a enseigné le baseball au Japon, à Hong Kong, en Suisse, en Allemagne, en Australie de même qu’aux États-Unis. Ayant longtemps vécu à New York, celui qui est devenu hommes d’affaires grâce au baseball garde notamment contact avec l’organisation des Yankees, avec lesquels il chapeaute différents événements de prestige pour les détenteurs d’abonnements de saison.

Aucoin a aussi pris l’habitude de passer la semaine de relâche à Walt Disney, en Floride, pour un camp hivernal avec des jeunes.

«C’est maintenant la suite logique de venir plus souvent au Québec», a-t-il simplement noté.

D’autres projets
S’il poursuit présentement sa tournée de camps estivaux, Aucoin garde certains projets en tête.

Après avoir créé une ligue de développement pour les jeunes de quatre à sept ans l’hiver dernier à Terrebonne, il aimerait voir naître davantage de ligues intérieures au Québec par le biais de certains centres d’entraînement.

«Si on veut que plus de Québécois soient repêchés, il faut axer davantage sur le développement du baseball au Québec», a-t-il avancé, prétextant qu’il y a présentement un manque de vision.

Pour réaliser ses propres projets, Aucoin n’exclut pas la possibilité de déménager au Québec avec sa famille lors des prochaines années. Comme père, il risque par ailleurs un jour d’enseigner le baseball à son fils Dawson, âgé d’un an.

«Oui, son prénom est en l’honneur de mon idole de jeunesse Andre Dawson, a avoué Aucoin. J’avais rencontré le joueur des Expos lors d’un tournoi de balle-molle à Boisbriand quand je devais avoir 10 ans. À partir de là, j’avais décidé que je voulais jouer dans le baseball majeur un jour.

«S’il y a une chose que j’ai comprise par ça, c’est l’influence qu’un athlète peut avoir sur un jeune. Aujourd’hui, si à travers mes camps, je peux influencer un seul enfant, je serai content.»

Le retour des Expos : peu réaliste
Lui-même un ancien lanceur de l’organisation des Expos, Aucoin croit qu’un club du baseball majeur est bien loin d’effectuer un retour à Montréal.

«Je ne veux pas être le gars qui est négatif, mais les gens doivent se rappeler que lors des dernières années de l’équipe à Montréal, il y avait environ 5000 spectateurs par partie et que plusieurs matchs locaux étaient disputés à Porto Rico», a-t-il indiqué.

Pour illustrer ses propos, Aucoin trace un parallèle avec les Coyotes de Phoenix, dans la Ligue nationale de hockey.

«Si les Coyotes finissent par quitter Phoenix, les gens de la LNH vont y penser à deux fois avant de ramener un club là-bas. Pour Montréal, je ne crois pas qu’un club de baseball puisse être de retour tant et aussi longtemps que Bud Selig sera là.

«C’est bien l’étude de faisabilité qui a été lancée, mais la prochaine barrière demeure l’énorme montant d’argent nécessaire pour mener ce projet à terme, surtout avec un nouveau stade.»

Même s’il y croit difficilement, Aucoin dit être le premier à espérer le retour des Expos.

«Je voudrais moi aussi que les Québécois qui grandissent puissent le faire en admirant un club du baseball majeur, comme moi j’ai eu la chance de le vivre.»

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.

Remplis sous: Baseball et softball Mots clés:
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