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«Je devrai me battre» – Phillippe Aumont

Revue de presse

Agence QMI, le 14 février 2013

Phillippe AumontCLEARWATER, Floride - Les Phillies de Philadelphie ont dépensé sans compter depuis une décennie pour rester au sommet du baseball majeur, semant de juteux contrats aux quatre vents, et en paient aujourd’hui le prix avec l’inévitable déclin allant de pair avec l’âge.

Les années de couronnement automatique sont terminées pour eux dans l’Est.

Malheureusement pour Phillippe Aumont, toutefois, aucune équipe des majeures n’a un enclos de releveurs doté d’une telle profondeur.

Une bataille de titans s’amorce.

C’est l’embouteillage : Jonathan Papelbon, Mike Adams, Chad Durbin et Antonio Bastardo forment le quatuor de tête.

Reste trois postes pour une multitude de candidats. Aumont, Jeremy Horst et Justin De Fratus arrivent logiquement en tête de liste pour les décrocher.

Aumont, qui a bien fait à son entrée dans les majeures l’an dernier (moyenne de 3,68 et deux sauvetages en 14,2 manches), ne tient absolument rien pour acquis, cependant.

«Ce ne sera pas un camp facile, a mentionné le Québécois, mercredi, à Clearwater, où c’était jour de rentrée pour les lanceurs et les receveurs.

«Je devrai travailler fort pour faire ma place. Je devrai me battre.»

Entraînement
L’athlète de Gatineau a pris les moyens pour y arriver durant la saison morte. Il s’est beaucoup entraîné à Clearwater, où il réside maintenant, un endroit paisible lui permettant de pratiquer le golf, une passion.

«J'ai essayé de faire fondre le gras et prendre un peu de masse, a mentionné l’athlète de 6 pieds 7 pouces et 260 livres. Maintenant, je suis prêt.»

Dans certaines équipes moins bien nanties, Aumont pourrait sans doute être le lanceur attitré d’office à la huitième manche pour mettre la table au profit du releveur numéro un.

«C’est certain qu’ailleurs, ce serait différent, admet-il. Par contre, j’aime la philosophie de l’organisation. Cette équipe veut toujours se rendre en Série mondiale. C'est toujours l'item numéro un qui est abordé dans les “meetings”.

«La reconstruction n’est jamais à l’ordre du jour. C’est compétition, compétition, compétition.»

Potentiel illimité
De mémoire, la Phillies Nation ne se souvient pas d’un lanceur semblable développé par l’équipe, un géant capable de faire bouger la balle si vivement. C’est pourquoi, depuis qu’ils ont fait son acquisition en 2009, les Phillies mûrissent le «projet Aumont» sans le précipiter.

Il est toujours dans cette catégorie spéciale: «potentiel illimité».

La récente mise sous contrat de Durbin peut laisser supposer que le poste d’Aumont est menacé. En fait, le vétéran de 35 ans (il ne coûte pas bien cher à 1,1 million $) pourra guider les jeunes comme Aumont et De Fratus, les aider dans leur préparation.

Moins rapides, moins dangereux au bâton, et avec une batterie de lanceurs partants qui vieillit, les Phillies auront besoin d’une relève solide pour espérer se tailler une place en séries.

Leur stratégie de renforcer l’enclos, à cet égard, est excellente.

Contrôle
Aumont sait ce qu’il doit faire pour arriver à se démarquer.

«Ça fait des années que je le dis, dit-il en riant, mais c'est mon contrôle que je dois toujours améliorer. C'est un peu mieux tous les ans, et la saison dernière je lançais quand même beaucoup de prises.»

En 2012, il a retiré 14 frappeurs sur des prises (R), et accordé neuf buts sur balles (BB), pour un ratio de 1,56 R/BB.

Pour donner une idée, Papelbon, lui, avait un ratio de 5,11 (92 R/18BB) la saison dernière. En 2011, dans les mineures, Aumont avait réussi à grimper à 3,12. C’est ce qu’il doit viser.

«Je dois continuer à faire des progrès de ce côté-là en gardant ma motion la plus simple possible, dit-il. C'est important pour un gars de mon gabarit qui, à la base, a une mécanique plus longue. Mon défi, c'est de garder en tête de toujours la réduire, c'est comme cela que je vais éviter des ennuis.»

Rester dans les majeures
Maintenant âgé de 24 ans, Aumont en a fait du chemin depuis sa sélection au premier tour par les Mariners de Seattle, en 2007. Six longues saisons à se promener en autobus d’une petite ville des mineures à une autre.

Il a goûté aux majeures et veut y demeurer, dorénavant.

«Le défi, c’est de rester, dit-il. Tu peux toujours avoir un coup de chance, disons quand plusieurs joueurs réguliers d'une équipe se blessent, et te faufiler dans les majeures.

«Mais la grande question, c’est de savoir si tu peux faire ta place année après année et te trouver un contrat garanti pour deux ou trois saisons. C’est mon objectif.»

Par ailleurs, Aumont participera à la Classique mondiale de baseball, en mars. «J’ai hâte de retrouver mes coéquipiers du Canada, dont Russell Martin», a-t-il noté. Les deux Québécois avaient fait équipe en 2009.

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.

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