Stade municipal: le président des Capitales espère toujours une surface artificielle

Revue de presse

Jean-François Tardif, Le Soleil, le 6 décembre 2012

(Québec) Même si le programme triennal d'immobilisations (PTI) dévoilé mercredi par le maire Régis Labeaume ne prévoit aucun investissement au Stade municipal de Québec, Michel Laplante ne s'inquiète pas. Le président des Capitales (ligue Can-Am de baseball) est toujours persuadé que la Ville ira de l'avant avec son projet de remplacer le gazon naturel par une surface artificielle.

Photo ci-dessus : À cause de la fragilité du gazon naturel, l'utilisation du terrain est limitée au minimum, seuls les Capitales de la Can-Am et les Capitales Junior de la Ligue de baseball élite du Québec ont la chance d'y évoluer et de s'y entraîner. (Photothèque Le Soleil, Jean-Marie Villeneuve)

«Je pense toujours que l'installation d'une surface artificielle au Stade municipal va être faite au cours des deux prochaines années», a indiqué Laplante. «Je ne suis pas un expert dans les dossiers des PTI, mais je ne pense pas que ce soit le genre de dépense qui a besoin d'y être placée immédiatement parce que ce n'est pas un investissement de 18, 20 ou 22 millions. On n'est pas dans ces eaux-là.

«Le coût pour l'installation d'une surface synthétique au stade est d'environ 2 millions $. De plus, c'est une somme qui s'autofinance presque complètement en l'espace de quelques années.»

Reconnaissant qu'il pouvait carrément se tromper dans son évaluation de la situation,

M. Laplante a cependant ajouté : «À la lumière des discussions que j'ai avec les gens de la Ville, je n'ai rien senti qui pourrait m'angoisser. Au contraire, la porte me semble grande ouverte, surtout depuis quelques mois.»

Rentabilisation
À ses yeux, surface artificielle au Stade municipal rime avec rentabilisation de cet équipement. À cause de la fragilité du gazon naturel, l'utilisation du terrain est limitée au minimum, seuls les Capitales de la Can-Am et les Capitales Junior de la Ligue de baseball élite du Québec ont la chance d'y évoluer et de s'y entraîner. La présence d'une surface synthétique au Stade permettrait, par exemple, la tenue d'événements le jour des matchs, chose qu'il est impossible de faire présentement.

Il estime également qu'avec la recrudescence de la pratique du baseball observée chez les jeunes depuis quelques années, cette discipline est en droit d'avoir sa part des sommes investies par la Ville dans la réalisation d'infrastructures sportives. «Ce n'est pas en déshabillant quelqu'un que tu vas en rhabiller un autre. Et ce n'est pas l'objectif que je poursuis en faisant mon commentaire.

«Si l'on regarde le ratio joueurs de soccer par rapport au ratio joueurs de baseball à Québec, on est conscients qu'il y a présentement plus de joueurs de soccer. Mais il n'y en a pas 13 fois plus. [...] Je pense que l'on compte 13 ou 14 terrains de soccer dotés de surface artificielle alors qu'il n'y en a aucun de baseball. Je pense donc que, dans l'équilibre, et la Ville est en est totalement consciente, c'est tout à fait normal d'investir dans des infrastructures pour le baseball en installant une surface synthétique au Stade municipal.»

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.