L’héritage d’Éric Gagné

Revue de presse

Danny Vear, Le Journal de Montréal, le 27 août 2012

PHILADELPHIE - Philippe Aumont ne peut s’empêcher d’admirer la carrière du Québécois Éric Gagné.

Dans son rôle de releveur avec les Phillies, le lanceur format géant de Gatineau prend toute la mesure des exploits de Gagné.

« C’était une idole pour moi. C’est un Québécois qui a réussi dans son sport. Il a travaillé fort. Il a établi des records qui ne seront peut-être jamais battus », a-t-il dit.

Le releveur Éric Gagné a dominé les frappeurs pendant ses années avec les Dodgers de Los Angeles.

Photo : Philippe Aumont a le plus grand respect pour Éric Gagné, qui a excellé dans l’uniforme des Dodgers de Los Angeles.

De 2002 à 2004, il a établi un record de 84 sauvetages consécutifs. En 2003, il a remporté le trophée Cy-Young en raison de ses 55 sauvetages, record qu’il partage toujours avec John Smoltz.

Né en 1989, Philippe Aumont était un jeune adolescent, au sommet de la gloire du releveur des Dodgers.

« J’ai beaucoup aimé Éric Gagné. Je n’ai jamais été un maniaque de statistiques de baseball. Mais ce sont des nombres impressionnants. Je ne vois pas qui pourra les égaler », a expliqué le jeune releveur.

Dopé ou pas dopé
L’héritage de Gagné est toutefois terni par des allégations sur sa consommation d’hormones de croissance à sa première année chez les Dodgers.

Montré du doigt dans le rapport Mitchell, Gagné n’a jamais admis les conclusions de la commission d’enquête sur le dopage dans le baseball.

Souvent évasif sur le sujet, l’ex-lanceur a toutefois admis, lors d’une entrevue accordée à un journaliste du L.A. Times en février 2010, avoir utilisé des hormones de croissance pour guérir une blessure au genou.

Philippe Aumont n’approuve pas la conduite de Gagné. Selon lui, on doit tout de même reconnaître ses exploits.

« Au fond de moi, j’espère toujours qu’il n’a rien pris. Dopé ou pas dopé, il a réussi quelque chose d’exceptionnel en réalisant tous ces records. Personne ne peut lui enlever ce qu’il a fait. Je lui lève mon chapeau », a-t-il conclu.

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault