Juin/120
À Arles, la vie était belle au temps des Romains!
Texte et photos de Céline et Jacques Lanciault
Voici le 37e d’une série de reportages relatifs à un superbe périple qui nous a menés, au printemps 2012, à Barcelone en Espagne… puis dans le sud de la France tout d’abord à Avignon, puis à Arles!
Arles, France, lundi 7 mai 2012 – Après nos magnifiques découvertes à Avignon, nous voici à Arles, l’Arelate romaine, une cité qui fut élevée par Jules César au rang de deuxième capitale de l’Empire! Pas étonnant alors qu’on y retrouve un imposant amphithéâtre romain de 20,000 à 30,000 places, un édifice érigé au premier siècle de notre ère. Encore aujourd’hui, les « Arènes d’Arles » convient les amateurs de tauromachie à nombre de corridas annuellement!
Photo ci-dessus : Les combats de gladiateurs de l’époque romaine ont fait place aujourd’hui à des corridas et à des courses à la cocarde. L’amphithéâtre romain d’Arles mesure 136 mètres de long par 107 mètres de large et affiche 60 arcades à chacun de ses deux étages.
Pour agrandir les photos, il suffit de cliquer sur celles-ci.
Arrivés à Arles en matinée, nous avons posé nos bagages à notre hotel, l’Hôtel du Musée, sans même les ouvrir, puis nous sommes repartis à la découverte du centre historique de la ville. Après un agréable dîner sur une terrasse, nous voici en direction de l’amphithéâtre romain.
Les arènes d’Arles
De la place du Forum, nous aurons besoin de moins de cinq minutes de marche pour arriver à l’amphithéâtre romain… qui est gigantesque! Il a été édifié au Ier siècle après Jésus-Christ. À l’époque, lors de combats de gladiateurs, les immenses gradins disposés en ellipse pouvaient accueillir entre 20 000 et 30 000 spectateurs.
Des restaurations sont en cours à l’ensemble de l’édifice.
Notre guide « Lonely Planet » de la Provence nous apprend qu’au Moyen-Âge, les arènes furent transformées en forteresse avec l’ajout de tours. À l’intérieur on n’y construisit rien de moins qu’une ville.
Lorsque l’amphithéâtre fut dégagé, entre 1826 et 1830, il s’y trouvait encore 212 maisons et 2 églises! Après leur démolition, on démarra une grande campagne de restauration.
Photo ci-dessus : Les murs de l'amphithéâtre d’Arles ont été restaurés récemment, c'est évident, d'ailleurs on y travaille encore à la restauration de l'édifice, lui qui a presque 2 000 ans d'âge! Mais quel plaisir de voir un tel monument s'élever au milieu de la ville!
Photos ci-dessus : De la pierre et encore de la pierre. La structure de l’amphithéâtre d’Arles est très impressionnante!
Nous y entrons.
Au guichet, on nous offre la possibilité d’acheter un « Passeport avantage » qui permet un accès gratuit dans pratiquement tous les monuments et les musées de la ville…, et ce, pour une année! Il est vendu au prix de 13,50€ par personne. Nous en achetons deux.
Sans passeport, le prix d’entrée pour visiter l’amphithéâtre et le théâtre antique est de 6,50€.
Photo ci-dessus : Une plaque nous indique que les arènes d’Arles se classent au 12e rang de tous les amphithéâtres romains quant à ses dimensions.
Photo ci-dessus : Les coursives à l’intérieur sont très hautes.
Après avoir traversé des coursives vertigineuses quant à leur hauteur, nous pénétrons dans le stade! C’est très impressionnant!
Nous faisons le tour des gradins. Certaines parties de ceux-ci sont anciennes, tandis que d’autres ont été modernisées pour les besoins des spectacles.
Nous devons être prudents, car il y a peu de parapets. La vue sur l’ellipse sablonneuse où ont lieu les corridas est bonne de partout.
Assez curieusement, nous sommes pratiquement les seuls visiteurs dans l’amphithéâtre.
Photos ci-dessus : Les Arènes d'Arles ont été construites aux environs de l'an 80 après Jésus-Christ! Elles furent, à l'époque romaine, un lieu de grands spectacles pouvant accueillir entre 20 000 et 30 000 spectateurs. Aujourd'hui, l'amphithéâtre a été réaménagé pour présenter des corridas, des courses à la cocarde, où encore des reconstitutions de combats de gladiateurs.
Photo ci-dessus : Des endroits ont été aménagés pour que les toréadors puissent trouver refuge en cas de pépin!
Il y a encore des corridas présentées ici, ainsi que des courses à la cocarde et autres grands spectacles.
Photo ci-dessus : Déjà on annonce un spectacle pour l’an prochain!
Nous apprenons avec surprise que les corridas espagnoles ont été initiées en France, vers 1850 par l’impératrice Eugénie de Montijo, épouse de Napoléon III.
Pendant que Céline prend une pause, je grimpe tout en haut des gradins! De là on a une superbe vue sur la ville, sur le Rhône et même sur les Alpilles toutes proches.
Photo ci-dessus : Un charmant édifice face aux arènes!
Il fait chaud, le mercure indique maintenant 26 degrés Celsius, un temps magnifique pour visiter.
Finalement, après avoir cherché la sortie durant plusieurs minutes, car il n’y a aucune indication, nous sortons alors qu’il est 15 heures.
Photo ci-dessus : Magnifique photo aérienne retrouvée sur Internet où l’on voit les immenses arènes d’Arles et tout à côté, le théâtre romain.
Le théâtre antique
Nous poursuivons notre balade dans la ville, à la recherche du théâtre antique.
Photo ci-dessus : Une des merveilleuses petites rues de la vieille ville d’Arles!
Après un court trajet sur la rue de la porte de Laure, nous arrivons au théâtre antique.
Nous y entrons.
Nous sommes tout aussi impressionnés que lorsque nous avons pénétré dans l’amphithéâtre romain.
L’endroit date du Ier siècle, avant Jésus-Christ. Il a été construit sous le règne d’Auguste et il pouvait alors accueillir 12,000 personnes.
À l’origine, il y avait une centaine de colonnes de marbre. Aujourd’hui, seules deux colonnes du mur de la scène subsistent encore.
Il y a de beaux gradins préservés ou fort probablement restaurés. L’hémicycle nous semble un peu plus petit que celui du théâtre d’Épidaure en Grèce que nous avons visité il y a quelques années.
On y donne, encore aujourd’hui, des concerts.
Le théâtre a été inscrit à la liste du patrimoine de l’Humanité de l’UNESCO en 1981.
Nous montons tout en haut et en faisons le tour.
Photos ci-dessus : Érigé dans la deuxième partie du Ier siècle avant Jésus-Christ, le théâtre antique d'Arles a été le tout premier théâtre construit en pierre dans le monde romain.
Photo ci-dessus : Voici les vestiges de deux impressionnantes colonnes qui étaient partie intégrante du mur de scène du théâtre!
Photo ci-dessus : Céline a pris place tout au sommet des rangées de sièges du théâtre antique de Arles!
Photo ci-dessus : Une chance que mon appareil photographique est doté d'un puissant « zoom »!
Photo ci-dessus : Les vestiges de l'époque romaine prennent place dans un cadre éblouissant!
Photo ci-dessus : Un amas de pierres que les restaurateurs sont à replacer une à une... comme s'il s'agissait d'un gigantesque casse-tête.
Photo ci-dessus : Un panorama exceptionnel.
Photo ci-dessus : La tour sud du théâtre antique d’Arles est en très bon état de conservation, c’est certainement une des raisons pourquoi, tout le site du théâtre romain d'Arles est inscrit à la liste du patrimoine mondial de l'humanité de l'UNESCO depuis 1981.
Au terme de notre visite, nous voyons un petit film qui présente une reconstitution du théâtre à l’ordinateur. L’écran est installé dehors et nous nous assoyons à l’ombre de beaux arbres majestueux!
Nous sortons à 16 heures et nous nous assoyons dans un petit jardin situé tout à côté du théâtre, histoire de décider de l’étape suivante.
Photo ci-dessus : Dans un joli bassin, une statue qui après un bon nettoyage serait certes superbe.
À suivre…
La mairie, l’église Saint-Trophime et son cloître!
Photo ci-dessus : L'église Saint-Trophime, qui est située sur la Place de la République, tout à côté de l'Hôtel de Ville, est une des plus intéressantes réalisations de l’art roman. Sa construction date du XIIe siècle.
Bibliographie
Atlas en fiches, Provence-Alpes et Côte d’Azur, le Rhône et le tourisme en France, Éditions Atlas, 2008;
Encyclopédie libre Wikipédia : Arles, la place de la République, les arènes d’Arles, le théâtre romain d’Arles et plusieurs autres pages;
Guide Lonely Planet, Provence, Élodie Rotham, Isabel Ros et als, Lonely Planet, 2011, 520 pages;
Arles, Éditions PEC, 1997, 32 pages.
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