Revers des Capitales

Revue de presse

Olivier Ratté, Le Soleil, le 30 mai 2012

(Québec) Un départ pitoyable du lanceur Adam Kudryk a mené les Capitales à une défaite de 8-2 face aux Saints de Saint Paul, hier. Par chance, il y avait moins que les 1110 spectateurs annoncés pour voir ça.

L'un des clubs fondateurs du baseball indépendant moderne, les Saints jouent à Québec pour la première fois. Le froid, le vent et la menace de pluie incessante n'ont toutefois pas engourdi les visiteurs, qui ont pris une avance de 5-0 dès leur premier tour au bâton.

«Clairement, notre lanceur partant a donné le rythme», a constaté le gérant des perdants, Patrick Scalabrini. «Ça faisait longtemps qu'il n'avait pas lancé [neuf jours], mais il n'a vraiment pas donné une bonne performance. Et à 7-0 après trois manches, il n'y a pas grand-chose que tu peux faire en offensive pour revenir.»

Le bateau de Kudryk a coulé en embarquant dans l'eau. Le lanceur gaucher, dont la moyenne de points mérités s'établit à 8,64 après deux départs, n'a retiré aucun des cinq premiers frappeurs à lui faire face. Un mauvais relais du deuxième-but Jonathan Malo sur le premier roulant augurait mal. Le premier-but Rene Leveret ne s'est pas penché beaucoup sur le jeu.

Kudryk a ensuite alloué deux simples et deux doubles, en alternance. Puis, après un ballon à l'arrêt-court, les Saints ont obtenu un but sur balle et frappé un autre double, celui-là bon pour deux points. Un simple, un but sur balles, une erreur de Kudryk et deux ballons sacrifices ont permis aux Saints d'ajouter deux points, en troisième manche. En neuvième, leur dernier point a été inscrit sur un mauvais lancer du releveur des Capitales, Chris Cox.

Pas d'excuses
«Je ratais toujours la cible. Mes tirs restaient hauts et ils les frappaient partout», a expliqué un Kudryk (2,1 ml, 5 pm, 7 cs) contrit, à la porte du vestiaire. Gêné par le froid ? «Il faisait froid pour tout le monde et les autres ont bien lancé», a tranché le grand Torontois de 24 ans.

De fait, les releveurs Chad Jones (4,1 ml, 2 cs), Dexter Bobo (0,2 ml, 1 cs) et Cox (1,2 ml, 1 pm, 1 cs) n'ont ensuite donné que des miettes aux Saints. Ce qu'a tenu à souligner Scalabrini, surtout la sortie de longue relève de Jones.

Même chose dans l'autre camp. «On s'est bien élancé en commençant, mais leur enclos nous a ensuite réduits au silence durant six manches et deux tiers. Nous ne sommes pas trop forts. Ce n'était qu'une partie», a analysé le gérant de Saint Paul, George Tsamis. Point de vue partagé par son homologue. «Ils seraient une bonne équipe dans notre ligue», s'est contenté de dire Scalabrini.

Les Capitales ont marqué leur premier point sur un double-jeu, en quatrième manche. Avec les coussins bondés et aucun retrait, Josué Peley a frappé un roulant au deuxième but. Leveret a fait la même chose en fin de cinquième, mais Steve Brown avait été retiré avant lui. Sébastien Boucher a sauvé la face offensive des locaux avec un circuit en solo, en huitième, son troisième de la saison.

Le pilote des Capitales s'attend à davantage d'opposition de la part de ses ouailles aujourd'hui et demain grâce à la présence sur la butte de ses partants numéros un et deux, Bryan Rembisz et Karl Gélinas. Les Saints aussi devraient envoyer meilleurs qu'Alberto Rolon, auteur de sept manches complètes et de la victoire, hier

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.