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Une transition qui s’amorce pour Jonathan Malo

Revue de presse

Carl Tardif, Le Soleil, le 9 mai 2012

Jonathan Malo (Ramapo, New York) Un petit coup de fil, voilà tout ce qui a manqué à Jonathan Malo pour goûter aux ligues majeures. C'était en 2009, les Mets de New York l'avaient rappelé de leur filiale AAA de Buffalo par mesure préventive. Installé dans un hôtel de Manhattan, l'appel ultime n'est finalement jamais venu. Une histoire fréquente dans le monde du baseball.

Aujourd'hui, Malo est l'un des quatre vétérans des Capitales de Québec, un club qu'il a appris à découvrir et à respecter par l'entremise d'amis déjà en lien avec la formation de la ligue Can-Am, comme Karl Gélinas et Ivan Naccarata. En fait, le joueur d'avant-champ connaît à peu près tous les Québécois de l'équipe pour avoir évolué avec ou contre eux.

Choix de 48e ronde des Mets en 2003, Jonathan Malo a passé sept saisons dans les différents échelons de l'organisation, en plus de remporter l'or avec le Canada à l'automne 2011, lors des Jeux panaméricains. (PHOTOTHÈQUE LE SOLEIL)

«On dirait des retrouvailles. Karl, on jouait ensemble dans le midget AAA et chez les Ailes, à 16 ans. Ça fait des années qu'il me parle en bien des Capitales, lui et Ivan n'ont eu que de bons mots à l'endroit des Capitales. Je m'étais toujours dit que si ça ne fonctionnait plus dans le baseball affilé, Québec serait mon premier choix», racontait-il, hier après-midi, après une séance d'entraînement au Provident Ball Park, un stade des majeures enformat réduit.

Trois ans dans le AAA
Malo avait été un choix de 48e ronde des Mets en 2003 et il a passé sept saisons dans les différents échelons de l'organisation. Il s'est hissé au niveau AAA, la plus haute marche des ligues mineures, lors des trois dernières années. Il est d'abord reconnu pour la qualité de son jeu défensif, l'offensive n'ayant pas été sa marque de commerce, lui qui présente une moyenne à vie de ,233. Au cours des trois dernières saisons, il n'en a pas passé une entière avec lamême équipe.

«Je viens ici pour faire de mon mieux. Je vais jouer mon rôle de vétéran, sans essayer de trop en faire. Je n'ai pas fait une croix sur le baseball affilié, mais je ne place pas la barre haute non plus. Il n'y a pas que le baseball dans la vie, ça prend toujours un deuxième plan de carrière et je vois mon association avec les Capitales comme étant une transition», estimait celui qui a vécu de multiples expériences dans le baseball.

À l'automne 2011, il a contribué à la conquête de la médaille d'or par le Canada aux Jeux panaméricains, au Mexique. «Ça n'a pas beaucoup d'impact dans les médias, mais pour nous, c'était comme si nous participions aux Jeux olympiques. Le baseball m'a permis de voyager, de connaître beaucoup de monde», précisait l'ancien de l'équipe nationale junior.

Ses «chums» à la télé
Ces temps-ci, il a l'impression de voir ses «chums» lorsqu'il regarde un match des Mets à la télévision. Lors d'une partie, en début de saison, les neuf partants étaient issus de leur réseaude filiales.

«Je les connaissais tous, j'avais joué avec eux, à un moment donné. Je me disais que j'aurais pu être là, moi aussi. Ce n'était pas de la jalousie, je les trouvais plutôt chanceux d'avoir réalisé leur rêve. Moi, j'ai passé proche en 2009, mais il aurait fallu qu'un joueur se blesse pour qu'on me fasse signe. Ils m'avaient fait venir à New York pour que je sois disponible immédiatement, mais ce n'est pas arrivé.»

Il n'est pas amer, bien qu'un peu déçu de ne pas avoir reçu d'offre du baseball affilié pour s'accrocher à son rêve. Mais ça ne l'empêche pas d'être excité à l'idée de porter les couleurs des Capitales, triples champions en titre de la ligue Can-Am, où il sera à la fois un élément-clé en défensive, principalement au deuxième ou au troisième but, et aussi un individu que les amateurs apprécieront de connaître.

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.

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