22
Mar/12
0

À l’ABC : la jeunesse prime

Revue de presse

Mario Morissette, Le Journal de Québec, le 22 mars 2012

Marc-Antoine Bérubé VERO BEACH, FLORIDE - L’Académie de baseball a connu quelques changements de cap depuis sa fondation dans les années 80. La mission est maintenant centrée sur le développement des espoirs de moins de 18 ans.

Parmi la trentaine d’enrôlés, la promotion 2011-2012 compte une dizaine d’athlètes étudiant à l’école secondaire.

Photo ci-dessus : Marc-Antoine Bérubé deviendra-t-il le deuxième joueur originaire du Bas-Saint-Laurent à être repêché par une organisation du baseball?

L’entraîneur en chef Joël Landry prévoit que la prochaine édition regroupera également une majorité de joueurs qui n’auront pas besoin de se raser quotidiennement.

« Notre mission est de préparer des joueurs pour les Ailes du Québec (17 ans et moins) et les collèges américains. L’an prochain, notre mandat sera ciblé vers les Jeux du Canada (à Sherbrooke). Nous alignerons à nouveau un groupe très jeune », prévoit Landry, qui de facto recrutera à même les meilleurs éléments des programmes sport-études (secondaire) de la province.

Autrefois réservés aux joueurs de 19 ans et mois, les Jeux du Canada mettront en valeur le même groupe d’âge que la Canada Cup (17 ans et moins) tenue annuellement.

Défis costauds
Malgré la jeunesse des troupes, Landry concocte un calendrier printanier qui prévoit une demi-douzaine de matchs face à des joueurs professionnels (recrues) actifs dans les camps d’entraînement de la Floride. Les autres duels prévoient des affrontements avec des collèges juniors et même le club des 5e secondaire du sport-études de Cardinal-Roy.

« Nos personnes-ressources au sein des organisations professionnelles connaissent notre niveau de compétition. Nous n’avons pas gagné de partie depuis le début de notre tournée, mais on ne se fait pas déclasser par les pros. »

La profondeur au monticule fait parfois défaut quand la bande à Landry croise le fer avec des adversaires plus âgés.

« Je peux vivre avec les erreurs ou le manque d’expérience », rappelle celui qui œuvre à l’ABC depuis le début du siècle.

« Toutefois, l’attitude de certains jeunes me laisse souvent songeur. Qu’ils jouent ou soient sur le banc ne semble pas les déranger. Viennent-ils à l’ABC pour les bonnes raisons? »

Justement, pendant que se déroulait un match en début de semaine, un jeune avait questionné l’entraîneur : « Quelle heure est-il Joël? »

Un autre s’inquiétait à savoir si « la cantine sera encore ouverte après la partie. »

« Coudon, as-tu un autobus à prendre? », a répondu Landry au premier imprudent.

« J’ai de la difficulté à comprendre les motivations de certains quand les gars se demandent dès leur descente du bus s’il y a un réseau disponible pour expédier des textos au complexe d’entraînement! », a conclu le vétéran de la pelote en secouant la tête.

Bérubé atteint les 90 mph
Marc-Antoine Bérubé n’a jamais craint de quitter foyer et amis pour développer ses talents de baseballeur.

Enrôlé au programme sport-études de Cardinal-Roy/Pointe-Lévy à la suite de ses succès aussi inattendus qu’éclatants chez les Monarques de Lévis (midget AAA) en 2009 et 2011, des saisons entrecoupées par son stage chez les Ailes du Québec en 2010, Bérubé a poursuivi ses classes chez les Lions du collège St Lawrence l’hiver dernier.

Depuis l’automne, l’athlète originaire de Trois-Pistoles évolue au sein de l’Académie de baseball du Canada, cantonnée à Montréal.

Cette semaine, Bérubé a franchi un seuil important dans son développement quand le pistolet radar a affiché le numéro 90 à la suite d’une rapide lancée par ce droitier de 19 ans.

« Quatre-vingt-dix milles à l’heure, ce n’est qu’une autre étape même si cela est au-delà de mes attentes. Cependant, un seul lancer à cette vitesse ne garantit pas qu’une équipe professionnelle me repêchera en juin prochain! », affirme la jeunesse du Bas-Saint-Laurent.

« Tout de même, cela témoigne de mon sérieux à l’entraînement. Je suis plus fort musculairement. La saison dernière, mes lancers les plus puissants étaient à 87 mph. »

« Ce printemps, je suis monté à 88-89 et je sens que je peux encore m’améliorer. Pour y arriver, je devrai encore ajouter un peu de muscle à ma charpente. »

Plusieurs options
Bérubé ne perdra pas le sommeil et ne verra pas tous ses espoirs annihilés si aucune des formations des ligues majeures ne le sélectionne lors de l’encan de juin.

« Bien sûr, je dois viser l’objectif le plus élevé possible afin de poursuivre ma progression. Le baseball professionnel s’avère ce but ultime.

« Toutefois, je ne veux pas mettre tous mes œufs dans le même panier. L’option de joindre les rangs d’un collège américain est intéressante, mais il serait peut-être préférable de décrocher mon diplôme au cégep avant de partir aux États-Unis », estime l’étudiant en sciences de la nature.

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault

Remplis sous: Baseball et softball Mots clés:
Commentaires (0) Trackbacks (0)

Aucun commentaire pour l'instant

Laisser un commentaire


Aucun trackbacks pour l'instant