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Ron Piché : un gars du peuple!

Revue de presse

Serge Touchette, Rue Frontenac.com, le 4 février 2011

Feu Ron PichéIl a lancé dans les ligues majeures, mais il était quasiment gêné de le dire.

J’ai rarement connu un ancien athlète professionnel plus modeste, plus effacé que Ron Piché. S'il en avait eu le pouvoir, il y a des jours où il aurait disparu pour mieux réapparaître le lendemain.

C’est le collègue André Rousseau qui m’a appris la nouvelle de son décès, mercredi soir. Qu’on s’y attende ou non, ce genre de nouvelle nous les scie à tout coup.

Je n’ai jamais vu lancer Ron Piché dans les grandes ligues, mais j’ai compris comment il s’était rendu aussi loin en le voyant lancer pendant les exercices au bâton des Expos dans les années 1970 et 1980.

Photo ci-dessus : Certes une des dernières photos de Ron Piché. Elle provient du site Internet du Tournoi de hockey pee-wee d’Anjou, dont Ron Piché était le président d’honneur depuis 25 ans.

Un bras de caoutchouc
Il avait un bras de caoutchouc, rien de moins. Il était dans la cinquantaine et il lançait encore des plombs.

Je le sais pour l’avoir déjà affronté au stade des Reds de Cincinnati à la fin des années 1970.

Il m’avait invité, avec deux autres confrères, à frapper quelques balles avant la séance d’entraînement des Expos. Je rêvais de frapper une balle par-dessus la clôture. J’en rêve toujours !

Piché, sans même trop forcer, nous avait limité à quelques ballons ici et là. À quelques roulants aussi, entr’coupés de jurons bien sentis de ma part.

Spahn et Burdette
Oui, un bien beau personnage, Ron Piché. Un homme du peuple aussi, lui qui, pendant plusieurs années, a représenté les Expos à travers le Québec.

Il ne faisait pas dans la dentelle et ses discours étaient brefs. Il préférait se mêler aux gens plutôt que d’essayer de voler le show derrière un micro.

Je raffolais parler baseball avec lui. Il suffisait de mentionner le nom de Warren Sphan, son ancien coéquipier des Braves de Milwaukee, pour illuminer son regard.

À l’écouter parler, il était plus fier d’avoir un jour partagé le quotidien de Sphan, Lew Burdette, Hank Aaron et Eddie Matthews, que d’avoir lancé dans les majeures.

Il a toujours préféré parler des autres. Pas étonnant, somme toute, que les autres aient été aussi nombreux à l’apprécier.

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.

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