Jonathan Paquet joue son avenir

Revue de presse

Jean-François Tardif, Le Soleil, le 4 juin 2010

(Québec) Pour la deuxième fois de sa jeune carrière, Jonathan Paquet sera admissible au repêchage du baseball majeur, dont la première ronde aura lieu lundi. Le contexte sera cependant fort différent pour le lanceur de 18 ans. Il jouera son avenir.

«C'est là que tout va commencer, c'est là que ça va se décider», a expliqué celui qui porte les couleurs des Diamants de Québec dans la LBEQ.

Photo ci-dessus : Jonathan Paquet songeur dans l'abri des Diamants de Québec de la LBÉQ. (Photo Le Soleil, Patrice Laroche)

«Mais je ne suis pas plus nerveux que je l'étais l'année dernière. J'ai même plus hâte. Le repêchage de l'année dernière était juste une formalité pour moi. J'avais envoyé une lettre à toutes les équipes du baseball majeur pour leur dire de ne pas me sélectionner, car je n'avais pas l'intention de signer de contrat. Mais les Angels avaient quand même décidé de me choisir en 46e ronde. Cette fois, ce sera la vraie.»

Selon les experts, Paquet devrait trouver preneur dans les 10 premières rondes. Par quelle organisation? Bien malin celui qui pourrait le prédire. Lors de récents séjours en Floride et en République dominicaine, alors qu'il s'entraînait avec l'équipe nationale, il a pu montrer son savoir-faire devant plusieurs recruteurs. Et depuis son retour au Québec, il a reçu de nombreux coups de téléphone d'organisations désirant s'informer de l'état de santé de son bras droit, de sa forme physique en général et de ses attentes vis-à-vis du baseball professionnel.

«Je n'ai pas de préférence quant à l'organisation avec laquelle je pourrais me retrouver. Tout ce que je désire, c'est avoir la chance de monter. Évidemment, le rang que je serai choisi aura son importance. Il sera une bonne indication sur ce qu'une équipe sera prête à faire afin de me développer.»

Quel serait le scénario idéal après avoir été repêché? Avoir la chance d'évoluer dès les prochaines semaines chez les pros, où il croit être en mesure de faire ses preuves. Mais si jamais Paquet ne recevait pas une offre intéressante, il ne se retrouverait pas devant rien pour autant.

«J'ai signé une lettre d'intention avec un junior college de St. Petersburg. Pour moi, c'est une option, pas un plan B, dit l'athlète de L'Ancienne-Lorette. Aller là-bas serait pour moi une super-belle occasion de continuer à me développer. J'ai parlé à des gars qui ont étudié et joué au baseball dans ce genre d'établissement et ils ont tous aimé leur expérience. Ils m'ont dit qu'ils y avaient passé les plus belles années de leur vie.

«Et je pourrais être admissible au repêchage après chaque année, ajoute le lanceur de 6'4" [200 lb]. Je pourrais aussi aller dans un collège où je signerais une entente de quatre ans. Et au terme de ma troisième année, je serais de nouveau éligible au repêchage.»

Pas prêt l'an dernier
Plus prêt que jamais à vivre son rêve, Paquet ne regrette pas du tout sa décision d'avoir tourné le dos au repêchage de l'année dernière. Au contraire.

«L'an passé, c'était clair que je n'étais pas prêt pour aller chez les pros. Cet hiver, j'ai pu travailler plein de petites choses au niveau de ma mécanique et j'ai ajouté du muscle à ma charpente, ce qui m'a permis d'augmenter la vélocité de mes tirs. Plusieurs recruteurs qui m'avaient vu l'année dernière et qui m'ont revu cette année m'ont dit que je m'étais amélioré.»

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.