Revue de presse : Tout sur les tapas

Stéphane Paquet, La Presse, cahier Vacances Voyage, samedi, 21 mai 2005

Impossible de se rendre en Espagne sans déguster quelques tapas, ces petites bouchées qu'on grignote dans les bars, en sirotant un verre de rouge espagnol (le blanc n'est pas trop mal non plus!). Le danger, c'est de tellement les apprécier qu'on ne veuille plus manger autre chose.

Les tapas ont bien évolué. Leur fonction première était d'empêcher les moustiques de pénétrer dans les verres grâce à l'assiette qu'on déposait sur les gobelets. Comme pour les sushis (ou la poutine!), des variantes se sont greffées à la formule originale, constituée d'un simple bout de pain. Avec le temps, des aliments salés y ont été ajoutés, question de faire bien boire les clients.

Ainsi, les petites portions de calmars frits côtoient désormais le boudin au riz dans les petites assiettes servies dès le début de soirée. Car, contrairement aux véritables restaurants qui ouvrent rarement leurs portes pour le repas du soir avant 21h, les bars à tapas offrent leurs bouchées dès la fin de la journée.

Comment ça fonctionne? On prend ce qu'on trouve attirant au comptoir et, souvent, un cure-dent y est planté. L'addition monte en fonction du nombre de cure-dents et de la longueur de ceux-ci.

Ma suggestion : Bilbao Berria, tenu par des Basques et situé tout près de la cathédrale, au 3, Plaça Nova. Les canapés au fromage de chèvre font concurrence à ceux au poisson. En plus d'être beaux, les tapas sont bons et pas trop chers.

À éviter : Cal Pep, cité dans plusieurs guides touristiques. Ici, pas de menu écrit et on offre aux touristes une sélection de tapas sans qu'ils sachent trop de quoi il retourne. Les plats s'accumulent... et la facture monte très vite.