Nov/060
Un inoubliable spectacle de flamenco!
Texte et photos Jacques Lanciault
Ce texte constitue le 16e d’une série de reportages sur un magnifique voyage en Espagne effectué en septembre 2005
À notre deuxième soirée à Séville, un souper spectacle flamenco dans un restaurant situé tout près de notre hôtel nous attendait. Nous ne savions trop quoi anticiper. À ce moment-là, pour nous, le flamenco n’évoquait que de superbes danseuses espagnoles, à la chevelure noire de jais attachée en toque sur le dessus de la tête, se déhanchant en claquant des doigts sur des rythmes langoureux comme les images que nous en avions vue au cinéma et à la télévision.
Sur la photo ci-dessus, la danseuse vedette du spectacle de flamenco du El Arénal Tablao Flamenco Restaurante y va de sa dernière danse de la soirée devant ses deux « batteurs de rythme » et ses deux guitaristes. Le chanteur n’apparaît malheureusement pas sur la photo.
N. B. — Pour agrandir les photos, il suffit de cliquer sur celles-ci.
Une courte promenade nous mène rapidement au 7 de la calle Rodo. Nous sommes accueillis dans un vieil édifice datant du XVIIIe siècle à l’architecture typiquement andalouse : le El Arénal Tablao Flamenco Restaurante. Nous allons y vivre une expérience unique. Un spectacle où chanteur, danseuses, guitaristes et spectateurs vivront à l’unisson un élan de passion hors du commun à travers des chants, des musiques, des rythmes et des danses hyper sensuelles.
Et tout cela après un excellent repas : entrée de poisson, suivie d’une goûteuse assiette de filet de porc pattes noires. Évidemment, tout un assortiment d’olives nous est offert en hors-d’œuvre. Champagne en apéro, vin blanc et rouge à volonté durant toute la soirée. Enfin, c’est ce soir, à notre onzième jour en Espagne, que Céline se résigne à aviser notre guide qu’elle ne mange pas de poisson. À partir de ce jour-là, en lieu et place de poisson, elle aura droit à des repas de bœuf déclinés sous une variété de plats inimaginables.
En cliquant sur la photo ci-dessus, vous aurez une petite idée du merveilleux spectacle auquel nous avons assisté.
Le flamenco est né du génie musical de la communauté espagnole la plus marginale et la plus persécutée de l’histoire de l’Espagne : les Gitans
Originaires du nord de l’Inde et présents dans la péninsule ibérique dès le milieu des années 1400, les gitans se mêlent aux quelques gens des peuples juif et musulman qui n’ont pas fui la Reconquista. Ils sont nomades, mendiants ou vendeurs de chevaux.
Déjà à l’époque, l’homme gitan lui, chante. Son chant, le cante jondo lui sert à conjurer la trahison d’une belle, l’angoisse de sa solitude ou la rage de survivre à sa condition.
Au contact de l’Espagne, des populations juives et musulmanes, ils enrichissent leurs chants des mélopées liturgiques juives, des incantations gutturales arabes et des chants grégoriens byzantins.
Puis, les femmes se mettent à accompagner les chants de mouvements de danse, le ponctuant de claquement des doigts ou de talon. Elles donnent ainsi libre cours aux sanglots de l’âme gitane, jusqu’à entrer en transe : le « duende ».
À notre table, une partie de notre groupe, le groupe de l’Ambassade, qui assiste au spectacle.
Puis, une autre partie du groupe.
Une vue de la scène.
Au terme d’une danse endiablée, une danseuse de flamenco de Séville salue la foule. C’est une ovation debout!
À suivre…
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