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Regards d’ailleurs : Danny Scalabrini, le sportif du Québec

Revue de presse

Publié par Paris-Normandie, le 6 août 2019

Danny Scalabrini

Ils sont aujourd’hui Normands mais ont toujours dans le cœur un bout de leur patrie d’origine. Avec des avis et des souvenirs à partager. Aujourd’hui, Danny, le Québécois!

Il a le regard chaleureux. À 44 ans, Danny Scalabrini est déjà retraité... sportif. Après une carrière dans le baseball, voilà ce Québécois reconverti en gérant de salle de sport, à Rouen. « C’est l’aboutissement d’un rêve », confie-t-il.

Ses racines sont plurielles. Il en a gardé l’accent québécois et son nom aux sonorités italiennes. Sans avoir de parent italien. « C’était sans doute l’arrière grand-père de mon arrière grand-père », rit-il. « De toute façon, les Québécois, ils viennent de partout, mais à la fin, ils ont le même accent. »

Ce natif de Sherbrooke, au sud de Trois-Rivières, a été bercé dans le sport dès son plus jeune âge. « Au Québec, c’est baseball l’été et hockey l’hiver », résume-t-il. Alors, Danny commence comme semi-professionnel dans sa ville natale. S’ensuit trois ans aux États-Unis, à New York puis dans l’Oklahoma. C’est seulement à 29 ans qu’il signe son premier contrat professionnel avec Québec. « Ça a été très tardif », reconnaît-il.

Photo ci-dessus : Ancien champion de baseball, Danny Scalabrini est devenu gérant d'une salle de sport à Rouen. (Photo : Thibault Grosse)

Ce sportif jovial a même failli jouer à Hawaï. « À cause d’un problème administratif, je n’y suis jamais allé. » À la place, il se voit proposer un contrat chez les Huskies de Rouen en 2007. « Je connaissais quatre joueurs québécois qui avaient été à Rouen, un club très réputé. » Joueur en fin de carrière, Danny débarque en Normandie. « Ce que je voulais c’était voyager, vivre une expérience nouvelle, sur un nouveau continent. » Sauf qu’une fois arrivé en Europe, il n’en est jamais reparti. « J’ai rencontré ma femme, c’est devenu évident de s’installer ici. » Douze ans plus tard, le voilà marié avec deux enfants. Un garçon de 6 ans et une fille de 8 ans.

Danny est tout sauf prétentieux. Sur sa carrière à Rouen, il se veut modeste. « Rouen a gagné avec moi, mais a aussi gagné avant moi et après moi. » En tout, il y a fait deux saisons, avant de raccrocher la batte et les gants en 2009.

« J’AIME LA HARGNE »
Pendant cinq ans, il travaille dans la pétrochimie. « Je voulais mettre de l’argent de côté afin de réaliser mon rêve. » Celui de mêler « le sport et le business. » En 2015, il ouvre donc sa propre salle de sport avec Nicolas Dubaut, son ancien camarade des Huskies. Tout en s’affiliant à la chaîne Viv’éden. À côté, le Québécois continue de garder un œil sur le sport Outre-Atlantique. « Pas vraiment fan de football, de rugby ou de cyclisme », il préfère suivre le hockey ou le tennis. « J’aime la hargne, regarder les joueurs se donner à fond. »

Aujourd’hui, il entend rester ici et demander la nationalité française. L’ancien sportif vient même d’ouvrir une nouvelle salle au Havre. Quant au Québec, il y retourne tous les ans. « Pour Noël, parce qu’ils font ça à fond là-bas, et il y a la neige en plus. » Danny espère aussi y retourner davantage les étés. « Pour mettre les enfants au baseball. »

Les trésors de son pays natal

Les quatre saisons
« C’est ce qui me manque le plus. Au Québec, chaque saison change complètement le visuel, le paysage.

L’hiver, il neige, on joue au hockey, il y a une vraie ambiance de Noël. Il y a aussi le carnaval qui est un moment incroyable.

L’été, tout est très festif, avec plein de couleurs. Toutes les saisons sont très marquées. »

Les grands espaces
« Je suis un fan de paysage. J’aime voir des images à couper le souffle. Et il faut dire que la France, c’est très petit par rapport au Canada. »

Louer un chalet
« J’aime la tranquillité. L’idéal, c’est de prendre un chalet au bord d’un lac. Je pense que c’est l’une des meilleures expériences à vivre. D’un seul coup, tu te retrouves en pleine sérénité, seul dans une maison en bois, au milieu des arbres. »

Le petit dej’
« C’est sacré au Québec. Tout le monde discute et prend son café en même temps. Le matin, on mange beaucoup plus qu’ici. Un peu comme les Anglais. »

La poutine
« Il faut au moins en manger une fois dans sa vie. Il y en a plein de sortes différentes. De base, il n’y a pas de viande. On met des frites, du fromage et de la sauce brune. On peut la faire simple. La viande en plus, c’est un dérivé. Mais on peut vraiment un peu mettre ce qu’on veut dedans. Certains ajoutent du pepperoni. Il y en a même qui versent du panaché ! En revanche, avec du caribou, je n’en ai jamais vu. (rires) »

Ce qu’il aime... ou pas en Normandie
L’accès à la mer. « C’est un vrai plus par rapport au Québec ! Là-bas, il n’y a pas de plage en soi sur les côtes. Certes, on a les lacs. Mais je trouve que ça ne vaut pas les plages normandes. Ici, on peut faire des week-ends à la mer en famille.

Ce que j’aime le plus c’est la beauté d’Étretat, et aller surfer à Pourville ou Veules-les-Roses. Quand j’ai des connaissances du Québec qui viennent, c’est là-bas que je les emmène. »

Le climat
« Je crois que c’est vraiment le plus dur ici. La Normandie est très humide comme région. Et puis, on peut se retrouver pendant six mois sans avoir besoin de ses lunettes de soleil. Au Québec, il fait froid l’hiver, mais au moins on a toujours le ciel bleu. »

L’architecture
« Il y a une vraie beauté architecturale avec les maisons à colombages ou les rues pavées. Je trouve particulièrement magnifique l’église Saint-Maclou. »

Les Normands
« Je trouve que les Normands font preuve d’une grande gentillesse envers les Québécois, envers les cousins. J’ai toujours parlé facilement avec les gens ici. Pourtant, on m’avait dit le contraire, mais je dois dire que j’ai été très bien accueilli. »

Les burgers
« J’adore manger mon burger gourmet chez Holy Moly. C’est rue de la République, et c’est vraiment le meilleur burger. Si je devais conseiller un endroit où aller manger en Normandie, je dirais ici sans hésiter. »

Revue presse publiée par Jacques Lanciault.

Remplis sous: Baseball et softball Mots clés:
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