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Les parcs du quartier Palermo : des monuments et encore des monuments! (2e partie)
Texte et photos de Céline et Jacques Lanciault
Voici le 33e d’une série de reportages sur notre superbe odyssée à Buenos Aires en Argentine, un périple réalisé à la fin de l’hiver 2016!
Buenos Aires, Argentine, lundi 7 mars 2016 - Nous consacrons notre neuvième journée de visites au quartier que nous habitons à Buenos Aires, le quartier de Palermo.
Celui-ci est le plus grand des 48 barrios (quartier en espagnol) de Buenos Aires. En fait, il s’étend sur une superficie de 15,6 kilomètres carrés.
Palermo, c’est le poumon de la capitale argentine. Une très très grande partie de son territoire est composé de vastes parcs, dont le superbe Parque Tres de Febrero. On y retrouve, entre autres, de beaux arbres matures, des lacs, une roseraie, un jardin botanique, un jardin zoologique, une foule de plazas… et partout des monuments!
Nous passerons d’ailleurs notre matinée à courir les monuments… en commençant par celui de Giuseppe Garibaldi sur la plaza Italia et en terminant par celui de George Washington dans le Parque Tres de Febrero!
Photo ci-dessus : Un monument qui nous est apparu au premier coup d’œil, comme égyptien. Il n’en était rien toutefois. Il s’agit d’une œuvre du célèbre sculpteur argentin José Fioravanti (1896-1977) rendant hommage à Nicolás Avellaneda, un avocat, journaliste et homme politique argentin qui fut président de l’Argentine de 1874 à 1880.
Pour agrandir les photos, il suffit de cliquer sur celles-ci.
N.-B. : Pour regarder le diaporama des photos présentées sur cette page, cliquez sur n’importe laquelle des photos.
Nous sommes maintenant à l’intersection des avenues General Sarmiento et Del Libertador, tout en face du monument colossal de la Magna Carta et des quatre régions de l’Argentine. Un autre monument majestueux se dresse devant nous, celui rendant hommage à Domingo Faustino Sarmiento (1811-1888).
Après avoir été exilé au Chili en raison de ses activités journalistiques et de son affrontement avec messieurs Rosas et Urquiza, Domingo Faustino Sarmiento revient au pays par la grande porte… devenant président de l’Argentine de 1868 à 1874.
Photos ci-dessus : Le monument à Domingo Faustino Sarmiento est une œuvre qui a été réalisée par nul autre que le sculpteur français Auguste Rodin (1840-1917). Il a été inauguré en 1911. Sur une base de marbre de Carrare prend place la sculpture en bronze du héros argentin qui a lutté pour la culture et l’éducation de la nation argentine.
Photo ci-dessus : Un très beau bas relief apparaît sur le monument de Domingo Faustino Sarmiento.
Photo ci-dessus : Le monument de Domingo Faustino Sarmiento affiche également une très belle plaque commémorative.
Il y a encore beaucoup de chiens… jappeurs et hurleurs!
Une enfilade de places
Nous traversons l’avenida del Libertador, puis la plaza General José Páez pour arriver sur une autre place, la plaza Ramón González Fernández où il y a justement un buste de Ramón González Fernández (1867-1933), un marin, commandant du cuirassé « General San Martín ».
Photo ci-dessus : Un buste de Ramón González Fernández.
Tout près, il y a un grand monument, celui-ci érigé en hommage à Eduardo Costa.
Photo ci-dessus : Le monument à Edouardo Costa a été inauguré en 1902 pour honorer la mémoire de ce politicien argentin qui a été ministre de la Justice et de l’Instruction publique sous le gouvernement de Bartolomé Mitre.
Nous passons également devant une statue du roi Carlos III qui régna sur l’Espagne de 1716 à 1788. La statue est une réplique de celle réalisée en 1783 par le sculpteur espagnol Alfonso Giraldo Bergaz (1744-1812) à Burgos en Espagne.
Photos ci-dessus : La statue du roi d’Espagne Carlos III est une réplique de l’œuvre du sculpteur espagnol Alfonso Giraldo Bergaz qui se trouve à Burgos en Espagne. Celle de Buenos Aires a été inaugurée ici en 1985.
Les « plazas » se suivent une après l’autre. Nous sommes maintenant dans la Plaza Jardines de Invierno!
Photos ci-dessus : Une statue de Luis Maria Drago (1859-1921), une œuvre de 1934 du sculpteur Alberto Lagos (1885-1960). Drago a été juriste et homme politique argentin. Il est né à Buenos Aires. Il est auteur d’ouvrages de droit international, il fut ministre des Affaires étrangères en Argentine entre 1902 et 1903.
Puis, nous arrivons devant un monument au style nettement « stalinien ». Il s’agit du monument Taras Shevchenko (1814-1861)… un poète ukrainien, en fait le plus grand poète romantique de langue ukrainienne.
Photos ci-dessus : Le monument Taras Shevchenko est une œuvre du sculpteur canadien d’origine ukrainienne Leo Mol (1915-2009), de son nom complet Leonid Molodozhanyn.
Le Parque del Rosedal
Nous arrivons devant une entrée où il y a une affiche indiquant Paseo el Rodedal.
Photo ci-dessus : Une affiche du Parque del Rosedal.
Le Parque del Rosedal, en fait le but de notre promenade d’aujourd’hui, est une roseraie du parc nommé Bosques de Palermo. Selon notre guide « Ulysse - Escale à Buenos Aires », la roseraie ne compterait rien de moins que 18 000 rosiers.
Nous cherchons l’entrée! Mais, toutes les portes d’accès sont fermées et cadenassées. Pourtant, rien n’indique que ce soit fermé le lundi.
Nous apercevons des gens vêtus comme des extra-terrestres qui arrosent les pelouses d’un produit. Probablement un insecticide contre le Zika, puisqu’actuellement l’Amérique du Sud fait face à une grave crise du Zika.
Photos ci-dessus : Des personnes protégées des pieds à la tête aspergent la verdure d’un insecticide… alors que nous sommes tout près et sans aucune protection. Curieux!
Nous marchons tout autour du Parque del Rosedal espérant trouver l’entrée. Il y a une grande piste cyclable, dont profitent les marcheurs, les joggeurs et les patineurs à roulettes.
Photos ci-dessus : Le « Parque del Rosedal », que nous apercevons de l’autre côté d’une petite étendue d’eau, semble très bien aménagé.
Il y a un grand plan d’eau où flottent plusieurs oies blanches.
Photos ci-dessus : De nombreuses oies blanches.
Il y a beaucoup de fientes d’oiseaux sur le trottoir, tellement que nous marchons maintenant dans la rue.
Photo ci-dessus : De très hauts palmiers décorent l’endroit.
Nous ne comprenons pas pourquoi le site est fermé. Nous sommes déçus.
Nous arrivons devant un beau pont, le puente blanco, le pont Blanc!
Photo ci-dessus : Le pont Blanc!
Nous revenons sur nos pas, marchant en direction de l’avenida del Libertador. Il est plus de 13 heures, nous décidons de revenir à l’appartement et de repartir plus légers à la recherche d’un restaurant pour le dîner.
Selon notre estimation, nous sommes à une trentaine de minutes de marches de notre chez nous argentin. Nous marchons dans le Parque tres de Febrero.
Monument à Nicolás Avellaneda
En cours de route, nous passons devant le monument à Nicolás Avellaneda (1836-1885), qui a été président de la République d’Argentine de 1874 à 1880. C’est durant son mandat que le gouvernement a désigné Buenos Aires comme capitale du pays.
Photo ci-dessus : Le monument à Nicolás Avellaneda est une œuvre impressionnante. Elle a été réalisée par le célèbre sculpteur argentin José Fioravanti (1896-1977) et inaugurée en 1935.
Photos ci-dessus : La statue du président Avellaneda a été sculptée dans le marbre et repose sur une énorme base en pierre, où quatre figures féminines se tournent vers les quatre points cardinaux. Autour de ces figures féminines se trouvent des reliefs représentant les différents événements liés au processus de fédéralisation de la ville de Buenos Aires.
Tout près du monument à Nicolás Avellaneda, il y a un autre monument affichant une sculpture d’un grand félin… avec un oiseau dans la bouche.
Photo ci-dessus : La sculpture s’intitule « Leona con su cría », ce qui signifie « Lionne avec ses petits ». L’œuvre est du sculpteur animalier français Auguste Nicolas Cain (1821-1894), en fait une réplique d’une sculpture qu’il a réalisée à Paris. Elle est ici depuis 1905.
Photo ci-dessus : Une autre sculpture du français Auguste Nicolas Cain (1821-1894), celle-ci intitulée "León con su caza", elle aussi une réplique d’une sculpture qu’il a réalisée à Paris en 1870.
Puis, surprise, une statue de George Washington (1732-1799), lui qui fut le premier président des États-Unis. Il a été en poste de 1789 à 1797.
Photos ci-dessus : La statue de George Washington, une œuvre de 1910 du sculpteur américain Charles Keck (1875-1951).
Un excellent repas…
Nous arrivons à notre appartement de la calle Cabello… il est 13 h 45. Nous avons passablement faim. Nous laissons quelques lourds objets (comme mon sac à dos dans lequel je remise mon appareil photographique) et redescendons presque à l’instant.
Nous marchons sur la rue Cabello à la recherche d’un petit restaurant que nous avons repéré lors d’une de nos balades. Il se nomme La Tiendas Naturales et est situé à l’angle de la calle Paunero.
Photo ci-dessus : Un charmant restaurant… où nous reviendrons quelques fois : « La Tiendas Naturales ». (Photo provenant d’Internet)
Même si nous avons faim, nous désirons prendre notre temps, notre programme de visites de la journée étant épuisé. Céline commande un verre de vin blanc, un sauvignon Los Cardos. J’opte pour une bière, une Stella Artois.
Puis, après avoir étudié le menu, évidemment en espagnol, nous nous lançons. Céline choisit une salade orange et poulet, tandis que j’y vais d’un logo de bife avec légumes et gremolata.
C’est délicieux!
Nous terminons le tout avec un cappucino et un café doble… et Céline s’offre un biscuit alfajores.
En quittant, nous achetons un pain multigrain, un pain pan de memillas, car il y a un beau comptoir de pain frais derrière la caisse. Ce sera pour nos petits-déjeuners (coût total : 650 pesos argentins).
Photo ci-dessus : Comment résister à un pain frais après avoir pris un si excellent repas. (Photo provenant d'Internet)
Revenons à l’appartement et profitons du soleil sur notre magnifique terrasse.
Aux nouvelles du soir à la télévision de Buenos Aires, nous voyons nos épandeurs extra-terrestres d’insecticide… Ce n’était pas pour le Zika… mais pour une épidémie de dengues!
À suivre…
Le magnifique Parque del Rosedal… ouvert le mardi!
Photo ci-dessus : Une des superbes roses que nous avons admirées au « Parque del Rosedal »
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Bibliographie
Atlas en fiches, Buenos Aires, Éditions Atlas, 2008;
Cartoville - Buenos Aires, Guides Gallimard, 2014;
Buenos Aires, Le petit futé, 2014, 360 pages;
Encyclopédie libre Wikipédia, Argentine, Buenos Aires, Plaza de Mayo, Casa Rosada, et plusieurs autres pages;
Escale à Buenos Aires, Ulysse, 2014, 176 pages.
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