Phillippe Aumont a tourné la page

Revue de presse

Anthony Da Sylva-Casimiro, Info07.com, le 29 novembre 2015

L'année 2015 a été difficile pour Phillippe Aumont. Le lanceur gatinois a passé dans deux organisations de la Ligue majeure sans réussir à se tailler une place sur l'alignement. Il a au final décidé de prendre une pause alors que la fin de la saison approchait.

Photo ci-dessus : Avec un bon camp d’entraînement, Phillippe Aumont pourrait fort bien entamer la saison à Chicago. (Photo : Michel Moyneur)

Une pause bénéfique, car l'artilleur de 26 ans n'a pas jeté la serviette sur une carrière professionnelle et le baseball majeur non plus. L'organisation des White Sox de Chicago a démontré son intérêt pour Aumont en lui offrant un contrat des ligues mineures.

L'aspect intéressant est que le choix de première ronde en 2007 des Mariners de Seattle pourra faire ses preuves au camp d'entraînement en février qui prendra place en Arizona. S'il retrouve son rythme de croisière, il pourrait recevoir un contrat pour les Majeures.

Aumont sait ce qu'il doit faire pour se mériter un poste: demeurer constant.

Non seulement dans ses lancers, mais chaque match.

«J'ai l'expérience et je connais le répertoire. J'ai ce qui faut pour percer. Je sais que je dois demeurer constant et avoir de la confiance. Je dois avoir du plaisir, jouer le jeu et ne pas me casser la tête en tentant de compliquer les choses.»

Le principal intéressé parlait avec un ton serein malgré l'année rocambolesque qu'il a vécu. Après un fort départ, il a accumulé les petits échecs qui se sont multipliés pour finir en gros échecs.

À l'image d'une avalanche, ç'a commencé à petite échelle avant de devenir incontrôlable.

«Je ne m'en faisais pas au début. J'avais connu un match correct. Puis un autre. Et là, ç'a escaladé. J'ai perdu la confiance. Quand tu n'as pas ça chez les professionnels, tu n'es pas en contrôle de toi-même.»

Il faut tourner la page, explique-t-il, pour retrouver la confiance. Il croyait l'avoir fait en décidant de quitter les Phillies. Il a ensuite aidé la formation canadienne pour les Jeux panaméricains à remporter l'or avant d'accepter une offre des Bisons de Buffalo, club-école des Blue Jays de Toronto, qui éprouvent à ce moment quelques problèmes au monticule. La porte est ouverte pour un retour dans les Majeures.

Mais ce moment n'est jamais arrivé. On l'a libéré. À ce moment, il a pris une pause. Pour lui. Pour se ressourcer. Revenir à la case départ.

«Si tu ne crois pas en toi, ça ne te mènera nulle part. J'ai les habiletés pour me rendre à ce niveau. Au lieu de laisser mes contre-performances derrière moi, je me questionnais.»

Les rumeurs pleuvaient à son sujet. On disait que les Reds de Cincinnati étaient intéressés à ses services. Le Japon était aussi dans la mire. Certains avançaient qu'un séjour dans la Ligue Can-Am serait à son avantage.

Mais Aumont ne voulait pas s'embarquer dans une autre aventure. Pas à ce temps-ci de l'année alors que les saisons étaient sur le point de se terminer. Il pensait à se changer les idées et passer par-dessus sa dernière année.

«L'Asie était une option. Il y avait un intérêt. Pour la Ligue Can-Am, je n'avais rien à gagner. Si j'avais connu de bonnes performances, on m'aurait dit que c'était normal. Si je me plantais, je me serais fait chier dessus encore plus. Ce n'était pas gagnant pour moi.»

«J'ai préféré retourner chez nous et me relaxer pour prendre du recul», a-t-il ajouté.

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.