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Ligue Can-Am: pénurie de joueurs québécois

Revue de presse

Jean-Nicolas Patoine, Le Soleil, le 4 juin 2015

1017026-lanceur-partant-capitales-pour-match(Québec) Les gérants des Aigles et des Capitales s'entendent pour le dire : il y a une pénurie de joueurs québécois disponibles et capables d'évoluer dans la ligue Can-Am de baseball indépendant. Une situation qui tombe mal, alors que trois équipes canadiennes - Québec, Trois-Rivières et Ottawa - se disputent désormais le coeur des athlètes de la Belle Province.

La rivalité entre les Aigles et les Capitales s'étend donc au-delà du losange. «S'il y a un bon Québécois disponible, je vais tout faire pour l'avoir», lance Patrick Scalabrini, des Capitales. «Si j'ai la chance d'aller chercher des Québécois, je vais le faire», affirme Pierre-Luc Laforest, des Aigles.

Photo ci-dessus : Le lanceur partant des Capitales pour le match de mercredi, Karl Gélinas, est un des quatre Québécois qui s'alignent pour l'équipe de la Vieille Capitale. Les Aigles de Trois-Rivières, eux, en comptent cinq. Toutefois, le recrutement s'annonce plutôt maigre pour les prochaines années. (LE SOLEIL, JEAN-MARIE VILLENEUVE)

Au fil des ans, les Capitales ont recruté Jonathan Malo, Michel Simard, Karl Gélinas, Jean-Luc Blaquière et quelques autres joueurs locaux sortis du baseball affilié. Des hommes prêts à percer l'alignement de l'équipe. Mais les prochaines années s'annoncent bien maigres de ce côté.

«Il y a [seulement] deux, trois Québécois en ce moment dans les ligues mineures qui pourraient se faire libérer d'une année à l'autre», constate Scalabrini, qui assure ne pas regarder le nombre de favoris locaux présents dans l'alignement des Aigles pour tenter de faire mieux. 

Aigles et Capitales paient actuellement le prix... du départ des Expos. Lorsque «Nos amours» sont déménagés à Washington, «les gens ont un petit peu boudé le baseball, sont passés à autre chose», rappelle Scalabrini.

Une attente de quelques années
La solution passe par une plus grande participation des jeunes afin d'augmenter le nombre potentiel d'athlètes de pointe, estiment les deux hommes de baseball. En ce sens, le Québec est sur la bonne voie, croit Scalabrini.

«Il y a un nombre record de Québécois dans le baseball collégial américain. Il y a de plus en plus de jeunes qui jouent, il y a des sports-études un peu partout... Suffit d'attendre quelques années et on va y arriver.»

Une situation rendue possible, entre autres, par la plus grande implication d'ex-joueurs professionnels auprès des jeunes athlètes, croit Laforest. «Il y a de plus en plus de gars qui sont prêts à enseigner. Il faut que ça commence de bonne heure, à 12, 13, 14 ans, pour que les jeunes aient une bonne base. C'est sûr qu'on a de bons athlètes au Québec. On n'est pas une gang de mangeux de chips qui écoutent la télé toute la journée! Il faut qu'ils soient entourés par des gens compétents», affirme celui qui a disputé 68 matchs dans le baseball majeur.

Les Capitales comptent quatre joueurs québécois dans leur alignement : Karl Gélinas, Josué Peley, Jean-Luc Blaquière et Jonathan Malo. Les Aigles en ont un de plus (Sasha Lagarde, Philippe-Alexandre Valiquette, David Leblanc, Simon Gravel et Jonathan Jones). «Pete a fait des belles signatures», admet Scalabrini. «Valiquette, je l'ai pas vu passer. Mais j'échangerais pas mes Québécois contre les siens.»

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.

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