Début chaotique d’un 1er voyage postpandémie!

Texte, recherches et photos de Céline et Jacques Lanciault

Voici le premier d’une longue série de reportages relatifs à un périple qui nous a menés à Vancouver, en croisière en Alaska et finalement à San Francisco, une étourdissante odyssée que nous avons réalisée en fin d’été 2022

Mirabel - Montréal, dimanche 21 août 2022 - C’est aujourd’hui le grand jour! Un premier départ pour l’aéroport Montréal-Trudeau depuis novembre 2019, où nous nous étions alors envolés pour le Vietnam.

Près de deux années et huit mois plus tard, maintenant que la COVID-19 est un petit peu mieux contrôlée, nous nous envolons vers Vancouver, où après cinq jours à découvrir cette ville de Colombie-Britannique, nous embarquerons pour une croisière qui nous fera voguer dans les eaux américaines de l’Alaska… puis qui nous ramènera sur la côte ouest du continent nord-américain, jusqu’à Los Angeles… d’où nous filerons vers San Francisco pour une douzaine de jours de visites californiennes.

C’est notre beau projet… et, avouons-le, nos inquiétudes sont grandes pour la réalisation de notre périple face aux nombreuses règles sanitaires gouvernementales devant lesquelles nous devrons nous plier, sans rechigner, tout comme face aux difficultés actuelles qu’éprouvent les aéroports et les transporteurs aériens à retrouver leur vitesse de croisière d’avant pandémie.

Et pour en rajouter, les bulletins de nouvelles des dernières semaines ne cessent de porter notre stress à son plus haut niveau, racontant quotidiennement les écueils (retard de vol, longue attente, vol annulé, bagages perdus, etc.) rencontrés par les voyageurs dans les aéroports internationaux, plus particulièrement ceux du Canada.

Comme vous pourrez le lire dans nos textes, nous avions tout à fait raison de nous inquiéter! Mais malgré toutes les contraintes qui nous ont été imposées et tous les désagréments qui ont parsemé notre route, nous ramenons des souvenirs impérissables de cette longue excursion de 31 jours.

Voici le premier de nos textes… Il raconte notre trajet qui devait être aussi simple que Mirabel-Montréal-Vancouver et qui s’est transformé en une très longue traversée du pays nous menant de Mirabel à Montréal, de Montréal à Calgary, de Calgary à Kelowna et finalement de Kelowna à Vancouver!

Photo ci-dessus : La vue sur la baie de Vancouver de notre chambre d’hôtel au Sheraton Vancouver Wall Centre est absolument fabuleuse!

Après avoir acheté nos billets pour un vol direct Montréal-Vancouver le 31 mai dernier… il n’aura fallu que quelques jours avant que le vol ne soit annulé!

La compagnie West Jet nous a alors proposé de nous déplacer sur deux vols, un premier, Montréal-Calgary, puis un deuxième, Calgary-Vancouver.

Malgré le très court délai prévu entre l’arrivée de notre vol à Calgary et le départ du vol vers Vancouver, un jeu d’une toute petite heure, nous avons accepté, nous disant « si West Jet nous propose un tel plan de vol, c’est certainement qu’ils sont convaincus de sa faisabilité! » Qui plus est, nous avions besoin de nous rendre à Vancouver ce jour-là et c'est ce qu'on nous offrait.

Notre nouveau vol partant très tôt le lundi matin (embarquement prévu pour 7 h 05) et voulant nous assurer d’être présents à l’aéroport au moins trois heures avant le départ, comme recommandé par la compagnie aérienne, nous avons réservé une chambre dans un hôtel près de l’aéroport… un hôtel offrant un service de navette dès 4 heures le matin.

Notre très gentille belle-fille, Valérie, nous a offert de nous déposer à l’aéroport le dimanche après-midi 21 août.

Elle est arrivée à notre porte vers 15 heures 30… alors que le ciel venait de complètement se couvrir d’une épaisse couche de nuages d’un gris de plomb. Dès nos valises bien rangées dans le coffre arrière de son véhicule… la pluie s’est mise à tomber, et ce, avec une vigueur époustouflante!

Le trajet de Mirabel à l’aéroport Montréal-Trudeau, un dimanche après-midi, est normalement court… mais avec la pluie diluvienne qui tombait, notre belle-fille n’a eu d’autre choix que de suivre la circulation sans jamais vraiment dépasser les 50 km/h!

Mais, finalement elle nous a déposés devant notre hôtel à 16 h 15… où après les embrassades nous sommes entrés. Malheureusement pour nous, un groupe de nombreux touristes asiatiques venait tout juste de descendre de leur autobus… et les employés de la réception de l’hôtel étaient à procéder à leur enregistrement.

Après de longues minutes d’attente, nous avons pu nous enregistrer à notre tour et monter à notre chambre.

Photos ci-dessus : Un séjour d’une seule nuit, mais dans une chambre très confortable à l’Hôtel Double Tree de Dorval.

Devant nous lever très tôt, car nous voulions être de la première navette de la journée… à 4 heures du matin, nous décidons de descendre au restaurant de l’Hôtel pour souper…

Surprise. Le restaurant est exceptionnellement fermé… probablement en raison de la pénurie de main-d’œuvre qui sévit, dit-on, au Québec.

À la réception de l’hôtel, on nous suggère un restaurant italien, le « Restaurant Bar Focaccio », situé tout près. Nous nous y rendons marchant tranquillement sous un parapluie, la pluie tombant toujours, mais maintenant très légèrement.

Le repas est agréable et excellent. Puis, nous revenons à l’hôtel… sous un soleil resplendissant. Enfin, une note positive pour conclure cette première journée de notre périple.

Photo ci-dessus : Céline profite d’une petite gâterie offerte par l’Hôtel à notre retour dans notre chambre.

Couchés tôt, nous avons connu une nuit de sommeil agité en raison de nos inquiétudes quant au déroulement de la journée à venir…

Montréal-Calgary-Kelowna-Vancouver, lundi 22 août 2022 - Malgré un sommeil peu réparateur et notre réveil en pleine nuit, 3 heures, pour être de la première navette en partance pour l’aéroport, nous sommes surprenamment en grande forme.

Photo ci-dessus : La navette de notre hôtel à Montréal qui nous a véhiculés jusqu’à l’aire des départs de l’aéroport Montréal-Trudeau.

Dès 3 h 45 du matin, nous sommes à l’entrée de l’hôtel en compagnie de six autres voyageurs à attendre l’arrivée de la navette. Elle arrive à l’heure prévue et nous transporte en un temps record devant la porte des départs de vols de la compagnie West Jet.


Nous entrons et constatons qu’il n’y a pas foule. Notre enregistrement ayant été complété en ligne la veille, nous passons rapidement au dépôt de bagages et filons aussitôt vers le poste de contrôle pré-embarquement… là où les vérifications de sécurité sont de plus en plus envahissantes… malgré que septembre 2001 ait eu lieu il y a plus de 20 ans.

Des vérifications de sécurité vraiment exagérées
Dépôt de nos bagages de cabines dans de grands plateaux avec mise en évidence des appareils électroniques. Vidage de toutes nos poches de vêtement, enlèvement des chandails, des souliers, de la ceinture, et ce, pour qu’ils soient balayés par un appareil de radiographie.

Ce grand déshabillage est suivi par notre entrée, l’un après l’autre, dans l'arche de détection du métal, tout juste avant qu’un garde de sécurité n’y aille d’une fouille au moyen d’un appareil à main permettant de détecter la présence d’objets métalliques.

Lors de cette étape, Céline n’a pas su inspirer confiance au garde de sécurité qui la réfère à une agente qui ira d’une fouille corporelle par palpation!

Pendant ce temps, nos bagages de cabines ont pris deux directions… un premier groupe d’objets sur un tapis roulant où nous pouvons les récupérer, tandis que notre principale valise de cabine filait sur un deuxième tapis roulant, celui-ci menant à un autre garde de sécurité qui lui va ouvrir le bagage pour vérifier la présence, décelé par la radiographie, d’un objet non autorisé. Finalement, la fouille s’avère négative, mais le garde de sécurité va remettre le bagage de cabine sur le tapis roulant du début du processus pour une nouvelle radiographie… qui enfin nous le ramènera!

Le tout effectué par des gardes de sécurité antipathiques, froids et hostiles qui considèrent tous les voyageurs comme des terroristes en puissance. Quelle triste perception qu’ont les autorités à l’égard de la population!

Il nous semble qu’il y a nettement exagération! Nous serions curieux de savoir si effectivement des terroristes sont démasqués par un tel processus, et ce, pas à Montréal, mais dans le monde entier.

Le tout terminé… nous pouvons maintenant trouver un restaurant pour le petit-déjeuner et filer ensuite à notre porte d’embarquement.

Toutefois, seul un petit comptoir « Tim Horton » est ouvert à cette heure matinale. Le petit-déjeuner sera donc pour le moins frugal.

Un départ avec une heure quinze minutes de retard
Comme mentionné plus tôt, notre embarquement est prévu pour 7 h 05… Mais, le tableau à la porte d’embarquement nous indique dès notre arrivée que celui-ci est retardé.

Au terme d’une longue attente, nous embarquons et l’avion s’arrache du sol… avec 1 heure et 15 minutes de retard. Il faut souhaiter que notre vol en partance de Calgary ait du retard lui aussi!

Conscient du retard, nous croyons que le pilote a accéléré soit sa vitesse soit sa hauteur de vol, si bien qu’il a pu poser son appareil à Calgary à 11 h 15, avec seulement 45 minutes de retard.

Nous sortons de l’appareil au pas de course. Direction un tableau des arrivées et départs pour trouver la porte d’embarquement de notre vol de correspondance Vancouver-Calgary.

La porte identifiée, au pas de course toujours, nous y arrivons… et malgré que le vol soit toujours en cours d’embarquement, lorsque nous nous présentons à l’agente de bord vérifiant les cartes d’embarquement… elle nous mentionne que West Jet a déjà donné nos places à d’autres voyageurs.

Elle nous remet alors, à notre grande surprise, deux nouvelles cartes d’embarquement chacun. Non seulement nous ne prenions pas le prochain vol Calgary-Vancouver, mais nous devrons plutôt prendre deux vols : Calgary-Kelowna dans un premier temps et Kelowna-Vancouver ensuite… et ce, avec de bons temps d’attente pour chacun des vols.

Évidemment, l’arrivée à Vancouver sera beaucoup plus tard que prévu!

Une dizaine de voyageurs sont dans ce cas… mais plusieurs ont été replacés sur des vols différents de nous, alors que tous nous nous rendions à Vancouver!

En patientant pour notre prochain vol, des voyageurs étant dans la même situation que nous constatent qu’ils ont reçu des courriels de West Jet, dès 8 h 30 ce matin, c’est-à-dire avant même que l’avion ne décolle de Montréal. On les avisait que leurs transferts vers Vancouver avait été annulés. Mais lorsque les téléphones des voyageurs sont en « mode avion », comme recommandé, les courriels ratent leur cible.

Nous nous sentons comme des pions que l’on déplace sur la grande carte des vols de West Jet!

Le vol Calgary-Kelowna quitte à l’heure prévue. Après un vol d’une heure, nous arrivons dans la ville principale de la vallée de l’Okanagan : Kelowna. C’est un très petit aéroport avec peu de restaurants. Nous nous résignons à acheter un simple sandwich Subway.

Patientant pour le départ de notre dernier vol du jour, du moins nous l’espérons, nous commençons à être particulièrement inquiets pour nos valises.

Finalement, notre dernier vol, Kelowna-Vancouver, se passe bien et nous mettons les pieds à Vancouver à 16 h 30… plutôt qu’à midi comme prévu!

Pour nous, 16 h 30, heures de Vancouver, signifie 19 h 30 heures de Montréal… C’est donc dire pas moins de 15 h 30 après notre départ de l’hôtel à Dorval où nous n’avions dormi que quelques heures. 

Évidemment, nos inquiétudes quant à nos valises se concrétisent : avec de tels détours, on l’avait bien deviné, elles n’ont pas suivi.

Chanceux tout de même dans notre malchance, un couple de voyageurs anglophones, dans la même situation que nous, a très bien expliqué le problème au kiosque de réclamation des bagages perdus… nous évitant ainsi la tâche d’expliquer le problème dans notre charabia anglais.


Malgré cette chance, nous avons tout de même quitté l’aéroport pour notre hôtel sans nos valises… et surtout sans qu’on ait pu nous confirmer dans quelle ville, elles étaient.

Un bel hôtel… pour nous remonter le moral… un peu!

Notre déclaration de bagages perdus complétée, nous sautons dans une voiture taxi qui nous amène rapidement à notre hôtel… qui est superbe!

Photos ci-dessus : Notre superbe hôtel à Vancouver, le « Sheraton Vancouver Wall Centre », est situé au cœur du centre-ville, sur la rue Burrard.

À la réception de l’hôtel, nous sommes très bien accueillis… Nous les avisons que nos valises ont été égarées dans le transport et que, possiblement, la compagnie West Jet pourrait les rapporter ce soir (nous n’y croyons pas, mais soyons optimistes) ou dans les prochains jours.

« Ce n’est pas un problème », nous annonce la préposée à la réception. « Malheureusement, c’est une situation fréquente ces derniers temps. Dès que nous les recevrons, elles seront apportées dans votre chambre. »

Nous montons. Notre chambre, une suite junior, est située au 27e étage, un étage club, c’est-à-dire à un étage où nous avons accès, tous les matins, à une vaste pièce pour un petit-déjeuner de type buffet, et tous les soirs, au même endroit, à un bar offrant des bouchées d’une grande variétés en guise d’apéro!

Notre chambre est très belle et surtout très confortable… et la vue sur la ville de Vancouver est imprenable.

Photos ci-dessus : Une chambre des plus confortable à l’hôtel « Sheraton Vancouver Wall Centre ».

Photos ci-dessus : L’imprenable vue sur la ville de Vancouver de notre chambre au 27e étage de l’hôtel au Sheraton Vancouver Wall Centre!

Nous n’avons pas vraiment à nous installer… sans nos valises. Nous sortons donc pour explorer les environs.

Nous en profitons pour chercher une pharmacie ou un dépanneur, car nos nécessaires de toilette, dont mon rasoir, sont malheureusement dans nos valises. Mais, il est déjà trop tard, tous les commerces du genre sont fermés.

Nous revenons à l’hôtel et entrons au salon club du 25e étage. Wow! Les petites bouchées offertes composent un véritable souper. Nous accompagnons le tout d’un verre de vin pour Céline et d’une bière pour moi. La pression redescend un peu.

Finalement, il est 20 h 30 lorsque nous nous mettons au lit… épuisés.

Évidemment, ce sera une nuit d’enfer à broyer du noir… comme de ne pas recevoir nos valises avant l’embarquement pour la croisière!

Comment rejoindre la croisière avec un pantalon, deux paires de petites culottes, une blouse, un chandail et une paire d’espadrilles… surtout pour l’Alaska où il nous faut nos manteaux Kanuk?

Comment acheter tout ce qui nous manque en trois jours? Sans compter tout notre beau programme de visites qui tomberait alors à l’eau!

Une bonne nouvelle pour amorcer la journée

Vancouver, mardi 23 août 2022 - À notre réveil, nous étions bien décidés, tant Céline que moi, qu’aujourd’hui il n’y aurait pas de visites à Vancouver, mais du magasinage pour au moins acheter l’essentiel en espérant recevoir nos valises d’ici samedi prochain!

Mais, dès ma descente du lit, par simple acquit de conscience, j’ai ouvert mon ordinateur pour voir si nous avions des nouvelles de West Jet.

Et oui, nous avions deux courriels de la compagnie aérienne. Un pour accuser réception de notre réclamation de perte de bagages... et un autre pour nous informer qu’ils avaient retrouvé et reçu nos valises à Vancouver et qu’ils nous les expédiaient par courrier spécial, à l’hôtel, le plus rapidement possible!

Vous n’imaginez pas le soupir de soulagement qui a été le nôtre!


Évidemment, nous avons révisé nos projets. Nous allons effectuer toutes les visites prévues à notre programme pour cette première journée complète à Vancouver.

À suivre
Nos premières visites à Vancouver : une longue promenade sur le Seavall Walk nous menant au magnifique parc Stanley où nous avons déambulé sur une belle allée longeant l’eau de la baie. 


Photo ci-dessus : Les mâts totémiques des Premières Nations que l’on retrouve dans le parc Stanley à Vancouver sont l’attraction la plus visitée de Vancouver et peut-être de tout le Canada… peut-on lire dans notre guide de voyage. Une affirmation à prendre avec un grain de sel, croyons-nous. Nous nous y sommes rendus. Il y a de très beaux totems, d’autres un peu moins beaux.

Pour lire les autres textes de ce périple, cliquez sur ce lien : Canada (à l'exception du Québec)