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Yohann Dessureault: apprendre à la vitesse grand V

Revue de presse

Louis-Simon Gauthier, Le Nouvelliste, 25 mai 2021

Yohann Dessureault, Académie TNXL

À quelques semaines d’un début de saison attendu dans le baseball junior au Québec, Yohann Dessureault rentre à la maison, ce lundi, après des mois passés en Floride à expérimenter la routine d’un professionnel. Le Trifluvien de 19 ans se sent d’attaque pour la prochaine étape de sa carrière: endosser l’uniforme des Aigles juniors, avant de se tourner vers les collèges américains.

Dessureault réalise la chance qu’il a eue, depuis un an, de jouer au baseball pratiquement chaque jour. Au sein de l’Académie TNXL, il a parcouru une partie du sud des États-Unis, a dû composer avec des blessures en plus de vivre des bons et des moins bons moments au bâton.

Ce qui est encourageant à ses yeux? Sa fin de saison: Dessureault a connu ses meilleures séquences vers la fin du calendrier, alors que ça devenait de plus en plus exigeant physiquement.

«J’ai bien terminé l’année. Les jambes sont lourdes, on a moins d’énergie, mais ça nous prépare au prochain niveau», relativise celui qui a souvent été utilisé dans le haut de l’alignement des frappeurs avec son équipe.

«Je le vois comme une transition. Ça n’a pas été facile, sauf que j’ai vraiment eu du fun! Quand tu ne joues pas, tu pratiques chaque jour. Tu es toujours sur le terrain. Mercredi, c’était mon premier vrai congé en 4 mois!»

Photo ci-dessus : Yohann Dessureault a passé la dernière année en Floride. Il est maintenant prêt à endosser l'uniforme des Aigles jr de Trois-Rivières, le club de sa ville. (Photo Stéphane Lessard, Le Nouvelliste)

Il ne s’en plaindra pas. Yohann Dessureault rêve à une carrière chez les pros. En juillet, il vivra sa troisième année d’éligibilité au repêchage du Baseball majeur. Pas moins de 612 joueurs seront sélectionnés pour l’occasion. C’est pas mal plus que les 160 de 2020, conséquence de la pandémie.

«J’essaie de ne pas trop y penser, mais oui, ce serait une année plus réaliste que les deux dernières! Si je ne suis pas choisi, c’est loin d’être la fin du monde. Je m’en vais au collège cet automne, après ma saison avec les Aigles juniors. J’ai encore beaucoup de choses à prouver et je sens que je progresse.»

Une année en deux temps
Dessureault a joué de malchance à la fin de 2020. Une fracture subie à sa main droite l’a privé de ses pleines capacités pendant un certain temps. Il a même dû être opéré.

«À mon retour, j’ai surtout été employé comme coureur suppléant. Au moins, ç’a guéri vite! Quand la saison a commencé en janvier avec l’Académie, j’étais correct.»

C’est à partir de ce moment que Dessureault et ses coéquipiers ont amorcé la partie la plus intense de leur stage avec l’Académie TNXL, c’est-à-dire une cinquantaine de parties de janvier à la mi-mai, et ce dans quatre États différents. C’est sans compter les tournois qui s’ajoutaient aux activités de la ligue, composée de 5 académies.

«Le calibre de jeu était très relevé. Dans ce genre d’environnement, tu vois beaucoup de lanceurs capables de pousser la balle à plus de 90 milles à l’heure. Tu n’as pas le choix de t’adapter.»

Dessureault concède que ça n’a pas été une partie de plaisir au début. «Je voulais trop en faire, j’ai eu des hauts et des bas. Parfois, j’étais le troisième frappeur de l’alignement, puis je descendais au septième ou huitième rang.»

Avec un mois à disputer au calendrier, il a commencé à aborder les choses différemment. «J’ai arrêté de trop penser à ma mécanique, j’ai décidé de simplement profiter du moment. Les choses ont débloqué!»

Il fut l’un des meilleurs joueurs de l’Académie, d’avril à mai. «J’aurais aimé jouer comme ça plus tôt dans l’année. En même temps, c’est mieux de finir sur une bonne note plutôt que le contraire.»

Enfin avec les Aigles Jr
Dessureault était l’un des huit joueurs du Canada - dont sept du Québec - avec l’équipe. «C’est la meilleure année de ma vie! J’ai tellement appris. Maintenant, j’ai hâte de relaxer un peu, de voir ma famille et mes amis, reprendre mon énergie.»

Il est heureux de savoir qu’il y aura des spectateurs dans les gradins, d’ici quelques semaines, quand il renouera avec ses coéquipiers de la Mauricie dans l’uniforme des Aigles juniors. «Jouer devant une foule locale à Trois-Rivières, ça ne m’est pas arrivé depuis que j’ai 15 ans. J’ai hâte!»

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault

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