18
Jan/21
0

Quartier de Triana : le Castillo San Jorge, la Capilla de la Estrella et l’Iglesia San Jacinto!

Texte, recherches et photos de Céline et Jacques Lanciault

Voici le 83e d’une longue série de reportages relatifs à une étourdissante odyssée en Andalousie et en Algarve, un voyage à quatre que nous avons terminé à Lisbonne au Portugal au printemps 2014

Monument de l’Art flamenco, Triana, Séville, Andalousie, Espagne

Séville, Espagne, dimanche 1er juin 2014 - Journée particulièrement tranquille quant à nos visites aujourd’hui. Normal, après dix jours à se balader dans Séville, nous avons pas mal fait le tour du propriétaire!

Donc, ce matin, nous commençons par une petite promenade tout en face de notre appartement où, sur la plaza del Museo, des artistes locaux offrent de leurs œuvres à la vente… et il y en a de superbes. D’ailleurs, nous en achetons une.

Nous poursuivons en nous rendant, une autre fois, dans le quartier de Triana, cette fois-ci pour visiter le Castillo San Jorge, ou du moins ce qu’il en reste… et il en reste peu. Pourtant, l’endroit a été le siège du tribunal de la Sainte Inquisition durant quelque 300 ans.

Les ruines du château sont situées à une des extrémités du pont de Triana, aussi nommé, comme nous l’avons déjà mentionné, le pont Isabel II. Tout à côté du château, sur une des piles du pont, prend place la Capilla del Carmen, une toute petite chapelle où les passants peuvent se recueillir… sans y pénétrer toutefois.

Nous poursuivons notre balade sur la calle San Jacinto, une voie piétonne fort achalandée, surtout aujourd’hui dimanche. Sur cette avenue, nous croisons la Capilla de la Estrella, dans laquelle prend place une autre statue de la Vierge… elle aussi vêtue de beaux habits.

Finalement, un peu plus loin, nous entrons dans l’église de San Jacinto qui est ouverte, jour du Seigneur oblige. Elle est très grande et possède un dôme au-dessus du chœur.

Nous revenons tôt à l’appartement… pour nous préparer mentalement à notre soirée à la corrida! Mais rien ne pouvait vraiment nous préparer à ce que nous allions vivre!

Photo ci-dessus : Le « Monument de l’Art flamenco », une œuvre de 1993 du sculpteur sévillan Jesús Gavira. La sculpture représente une femme tenant une guitare dans une main alors qu’un de ses pieds repose sur une enclume. Elle affiche les trois aspects du monde flamenco « la danse, le chant et le rythme, ce dernier représenté par la frappe de la main de la guitariste sur son instrument.

Pour agrandir les photos, il suffit de cliquer sur celles-ci.

N. B. : Pour regarder le diaporama des photos présentées sur cette page, cliquez sur n’importe laquelle des photos.

À notre réveil, à 7 h 30, ce matin, sans surprise, nous notons que le soleil brille dans un ciel sans nuage, comme pratiquement tous les matins!

Notre programme de visites prévoyait comme première sortie du jour une promenade dans un marché aux puces sur les berges du fleuve Guadalquivir, le Mercadillo Charco de la Pava… Mais lors de la révision de notre plan de visites ce matin, nous apprenons, sur Internet, que le marché ne se tient que le samedi matin!

Nous partons à 9 h 50… en direction du quartier de Triana dans le but de visiter le Castillo San Jorge, dont la visite était prévue initialement en après-midi. Lors d’une promenade précédente dans le barrio de Triana, nous avons vu l’édifice que l’on nomme château, sans toutefois y entrer.

À notre sortie de l’appartement nous remarquons qu’il y a un rassemblement sur Plaza del Museo. Nous nous approchons et constatons que de nombreux artistes locaux exposent leurs œuvres… pour la vente.

Nous en profitons pour y déambuler. Il y a de très belles toiles, et ce, de toutes les dimensions imaginables. Il y a des sculptures, de la poterie, des azulejos, des éventails magnifiquement décorés, des vêtements, etc.

Nous achetons une aquarelle représentant deux jolies Espagnoles toutes en parure (30 €).

Séville, Andalousie, Espagne

Séville, Andalousie, Espagne

Photos ci-dessus : Comme le veut la coutume à Séville, les deux « señoras » représentées sur notre aquarelle portent une « Maravilla », une fleur très flamenco, dans leurs cheveux relevés! Nous avons acheté l’aquarelle directement de la dame « artiste » l’ayant réalisée. Un très beau souvenir de notre séjour à Séville.

Mauvaise surprise… même très mauvaise
Nous remontons à l’appartement pour déposer notre achat… Nous insérons notre clé dans le barillet de la serrure, mais elle ne tourne pas!

Malheureusement, la porte de notre appartement est munie d’un système de serrure permettant de barrer la porte de l’intérieur pour plus de sécurité la nuit. Toutefois, on nous a bien avisés de ne pas laisser la clé dans la serrure à l’intérieur. Dans un tel cas, il devenait impossible de débarrer la porte de l’extérieur!

Malheureusement par inadvertance nous avons laissé la clé dans le barillet intérieur avant de quitter l’appartement ce matin!

… Et Céline a fermé toutes les fenêtres de l’appartement avant que nous quittions pour nos visites.

Séville, Andalousie, Espagne

Séville, Andalousie, Espagne

Photos ci-dessus : La porte de notre appartement… et sa serrure!

Nous redescendons… et au rez-de-chaussée de l’immeuble, je croise la dame responsable de l’entretien des lieux.

Je lui explique, dans un mélange d’espagnol, d’anglais et de français, notre problème. Elle nous informe que la propriétaire de notre appartement habite au deuxième étage, ce que nous ignorions.

Nous allons la voir. Surprise, la dame parle français et accepte de téléphoner à un serrurier pour nous… qui viendra à notre secours dans une trentaine de minutes… Toutefois, elle précise que les frais de 48 € seront à notre charge. Ce que nous acceptons sans rechigner.

Nous nous installons sur la terrasse devant notre porte d’entrée et attendons.

Le serrurier arrive à l’heure prévue et… ouvre notre porte… y mettant tout au plus cinq secondes d’efforts!

Nous repartons à 11 h 30 et prenons la direction du pont de Triana… pour finalement visiter le Castillo de San Jorge en après-midi, comme nous l’avions prévu initialement.

Après avoir traversé le pont, nous nous retrouvons sur la plaza del Altozano… là où il y a deux monuments emblématiques du quartier, la statue de Belmonte et le monument à l’art du flamenco.

Ce dernier monument est une représentation iconographique du monde du flamenco, l’une des manifestations culturelles les plus importantes de l’Andalousie, une danse qui a justement ses racines les plus profondes dans le quartier de Triana.

Monument de l’Art flamenco, Triana, Séville, Andalousie, Espagne

Monument de l’Art flamenco, Triana, Séville, Andalousie, Espagne

Monument de l’Art flamenco, Triana, Séville, Andalousie, Espagne

Monument de l’Art flamenco, Triana, Séville, Andalousie, Espagne

Photos ci-dessus : Monument symbolique rendant hommage au flamenco. La statue en bronze représente une allégorie de la danse du flamenco. L’œuvre a été commandée par le district de « Triana - Los Remedios » au sculpteur Jesús Gavira Alba.

Triana, Séville, Andalousie, Espagne

Photo ci-dessus : Une belle maison du quartier de Triana avec ses balcons en fer forgé.

Triana, Séville, Andalousie, Espagne

Photo ci-dessus : Un tableau en azulejos représentant les marchands d’une autre époque œuvrant au « Marché de Triana ».

Le Castillo San Jorge
Nous arrivons devant le Castillo San Jorge.

Comme nous l’avons mentionné en introduction, le Castillo San Jorge, un ancien château almohade, a été le siège du tribunal de la Sainte Inquisition durant quelque 300 ans, soit de 1481 à 1626 et entre 1639 et 1785.

Castillo San Jorge, Triana, Séville, Andalousie, Espagne

Castillo San Jorge, Triana, Séville, Andalousie, Espagne

Photos ci-dessus : En fait, il n’y a pas de « Château de San Jorge ». Le château almohade construit au Xe siècle fut entièrement démoli au début du XIXe siècle pour laisser la place à un marché couvert… qui fut à son tour détruit en 1990 afin qu’un nouveau marché couvert, moderne celui-là, voit le jour.

En décembre 2009 fut inauguré, sous le niveau du marché couvert, au niveau du fleuve Guadalquivir, le musée du Castillo San Jorge.

Le musée met en valeur les vestiges des ruines du château et retrace son histoire ainsi que celle de l’Inquisition espagnole.

Nous y entrons à 11 h 55… C’est gratuit.

Museo Castillo San Jorge, Triana, Séville, Andalousie, Espagne

Museo Castillo San Jorge, Triana, Séville, Andalousie, Espagne

Museo Castillo San Jorge, Triana, Séville, Andalousie, Espagne

Photos ci-dessus : Une maquette nous présente le château comme il a dû être au XIIe siècle, au moment où, en 1248, le roi Fernando III, San Fernando, réussit à le conquérir des mains des musulmans.

Lors des fouilles, on a découvert sur le site du château les vestiges d’une nécropole almohade. Plus de 1 000 corps ont été retrouvés… « les têtes toutes dirigées vers l’Est, c’est-à-dire La Mecque », nous apprend une affiche.

Les lieux ont été aménagés de façon à ce que nous puissions déambuler au sous-sol sur la passerelle à travers les vestiges du château. Il y a plusieurs photos et de nombreux panneaux explicatifs.

Museo Castillo San Jorge, Triana, Séville, Andalousie, Espagne

Museo Castillo San Jorge, Triana, Séville, Andalousie, Espagne

Museo Castillo San Jorge, Triana, Séville, Andalousie, Espagne

Photos ci-dessus : Les fouilles archéologiques ont mis au jour les fondations de l’ancien château.

San Fernando III et ses descendants ont conservé le château conquis en 1248 jusqu’en 1481, date où la monarchie le cède pour en faire le siège du « Tribunal de l’Inquisition ».

En 1822, le marché municipal de Triana, un marché couvert, a été construit en lieu et place du château.

Peu après, en 1845 commença la construction du puente Isabel II, construction qui pris fin en 1852.

Nous sortons un peu déçus de cette visite… mais nous nous consolons, car c’était gratuit.

À l’extérieur, en bordure du fleuve, prend place le petit marché de Triana… Plusieurs artisans y exposent leurs œuvres.

Nous remontons sur le pont et nous nous retrouvons devant la Capilla de la Virgen del Carmen.

Capilla de la Virgen del Carmen, Triana, Séville, Andalousie, Espagne

Photo ci-dessus : L’encyclopédie libre Wikipédia nous apprend que la chapelle est construite en brique et en céramique de Triana. Elle est en deux parties : la chapelle proprement dite, cylindrique, et un clocher de base octogonale qui possède des éléments d’architecture de style néomudéjar. Les deux structures sont réunies par un élément rectangulaire dans lequel se trouve la porte d’entrée à l’édifice.

La chapelle est construite au-dessus d’une pile du pont. Elle est toute petite. On en peut voir l’intérieur par une fenêtre vitrée.

Cette chapelle en a remplacé une autre, démolie en 1918 pour permettre l’élargissement du pont de Triana.

Elle a été bâtie en 1924 par l’architecte sévillan Aníbal González (1876-1929), lui dont nous avons admiré, au cours des derniers jours, plusieurs bâtiments érigés pour l’Exposition ibéro-américaine de 1929.

Nous poursuivons notre promenade sur l’Avenida de San Jacinto, une rue piétonne très animée et remplie de terrasses.

Il y a foule, de nombreux flâneurs du dimanche peut-être?

Avenida de San Jacinto, quartier Triana, Séville, Andalousie, Espagne

Photo ci-dessus : Il y a foule sur l’avenida de San Jacinto.

Avenida de San Jacinto, quartier Triana, Séville, Andalousie, Espagne

Photo ci-dessus : Nous passons devant une affiche annonçant la corrida à laquelle nous assisterons ce soir, Céline et moi.

La Capilla Virgen de la Estrella
Nous arrivons devant la Capilla Virgen de la Estrella, elle qui était fermée lors de notre dernier passage ici.

Capilla de la Estrella, avenida de San Jacinto, quartier Triana, Séville, Andalousie, Espagne

Photo ci-dessus : La « Capilla Virgen de la Estrella », a été construite en 1973, après l’acquisition d’un terrain au 41, rue San Jacinto. Elle a été conçue par l’architecte Alfonso Gómez de la Lastra .

Mais, aujourd’hui dimanche, elle est ouverte. Nous entrons.

C’est une très petite chapelle qui est dominée par une superbe sculpture de la Vierge somptueusement vêtue de vêtement de couleur rouge, blanc et or.

Ce n’est pas une « Vierge à l’Enfant », puisqu’elle a les mains vides vis-à-vis de sa poitrine. Elle est au centre d’un retable joliment sculpté… et ce, jusqu’au plafond.

Virgen de la Estrella, Triana, Séville, Andalousie, Espagne

Photo ci-dessus : La « Virgen de la Estrella », représentation de Notre-Dame des Douleurs, est une statue grandeur nature d’origine anonyme. Elle a, traditionnellement, été attribuée au sculpteur Juan Martínez Montañes, bien que des études plus récentes ont conclu qu’elle est en fait une œuvre de Luisa Ignacia Roldán, réalisée en 1674.

L’Iglesia de San Jacinto
Nous sortons de la Capilla Virgen de la Estrella, y allons encore de quelques pas sur l’Avenida de San Jacinto… et arrivons devant la belle église San Jacinto, elle qui était également fermée lors de notre passage précédent.

Iglesia de San Jacinto, Triana, Séville, Andalousie, Espagne

Photo ci-dessus : L’église de San Jacinto est en briques rose foncé. Sur la façade principale, il y a un grand oculus. Le portail affiche un arc dans lequel se trouve une niche… qui est vide.

L’église de San Jacinto est actuellement celle de la paroisse de Triana. Elle appartient au couvent dominicain de San Jacinto et Virgen de la Candelaria, construit en 1679. Quant à elle, l’église a été reconstruite en 1775.

Nous entrons.

C’est une très grande église de forme rectangulaire allongée. Les murs sont blancs et jaunes décorés de plusieurs toiles. Elle comporte trois nefs et un transept.

Iglesia de San Jacinto, Triana, Séville, Andalousie, Espagne

Photo ci-dessus : Une vue générale de l’intérieur de l’église de San Jacinto.

Iglesia de San Jacinto, Triana, Séville, Andalousie, Espagne

Photo ci-dessus : Derrière le maître-autel, il y a un retable remarquable.

Il y a un dôme au-dessus du chœur.

Nous sortons.

Iglesia de San Jacinto, Triana, Séville, Andalousie, Espagne

Photo ci-dessus : Un dernier regard sur l’église de San Jacinto.

Nous revenons sur nos pas et traversons le pont de Triana. Nous nous mettons à la recherche d’un restaurant.

À 13 h 15, nous nous installons sur la terrasse du restaurant O’Neill’s Irish Pub situé sur la Calle Adriano.

Céline commande une coupe de vin blanc… Étant dans un pub irlandais, je n’hésite pas un instant à commander une « pinte de Guinness »!

Comme repas, Céline opte pour un Roast Chicken… une assiette comprenant une cuisse et une poitrine de poulet, une généreuse portion de frites et une salade. Quant à moi, j’y vais d’un Burger Galway… Tout est délicieux, mais évidemment il y a beaucoup trop de nourriture (44 €).

O’Neill’s Irish Pub, Séville, Andalousie, Espagne

O’Neill’s Irish Pub, Séville, Andalousie, Espagne

O’Neill’s Irish Pub, Séville, Andalousie, Espagne
Photos ci-dessus : Nos superbes assiettes au O’Neill’s Irish Pub de Séville!

O’Neill’s Irish Pub, Séville, Andalousie, Espagne

O’Neill’s Irish Pub, Séville, Andalousie, Espagne

O’Neill’s Irish Pub, Séville, Andalousie, Espagne

Photos ci-dessus : Sur la terrasse du restaurant, il y a de belles fleurs.

O’Neill’s Irish Pub, Séville, Andalousie, Espagne

O’Neill’s Irish Pub, Séville, Andalousie, Espagne

Photos ci-dessus : Et à l’intérieur, plusieurs têtes de taureaux… Normal, nous sommes à deux pas des arènes.

Nous repartons à 14 h 30 et filons sur la Calle Adriano en direction de la cathédrale.

Nous nous arrêtons dans une pâtisserie, la Pasterleria et cafeteria Los Angeles… où nous prenons notre dessert… et ce, malgré le très substantiel dîner que nous venons de prendre.

Pasterleria et cafeteria Los Angeles, Séville, Andalousie, Espagne

Photo ci-dessus : Une très appétissante pâtisserie.

Avant de quitter, nous achetons deux biscuits aux amandes… pour ce soir.

Nous entrons dans une belle boutique : Toro de Fuego official Shop et nous achetons deux chandails identiques, rouge et noir avec un dessin de taureau, pour Félix et Marc-André (32 €).

Puis, nous nous arrêtons au comptoir de crème glacée Amorino près de la cathédrale où Céline et Carole se paient une coppa de yogourt glacé. Celle de Céline a pour saveur : vanille, mangues et fraises (3,5 €).

Nous revenons vers l’appartement.

Sur la Plaza Nueva nous voyons un monument surmonté d’une sculpture équestre. C’est un monument élevé en l’honneur du roi San Fernando.

Monument à San Fernando, Plaza Nueva, Séville, Andalousie, Espagne

Monument à San Fernando, Plaza Nueva, Séville, Andalousie, Espagne

Photos ci-dessus : Le piédestal et le décor du monument à San Fernando sont de Juan Talavera y Heredia (1880-1960). Les côtés de celui-ci sont constitués des figures de quatre personnages qui ont accompagné le Saint-Roi dans la conquête de Séville : Alfonso X, Garci Pérez de Vargas, Ramón Bonifaz et Don Remondo. Le piédestal est couronné par la statue équestre de San Fernando, une œuvre de Joaquín Bilbao (1864-1934).

Finalement, il est 16 heures lorsque nous arrivons à l’appartement.

Nous nous installons sur la terrasse et dégustons un autre verre de xérèz.

Ce soir, Carole et Claude vont souper au restaurant, tandis que nous assisterons à notre première corrida à vie.

À suivre
Soirée à la corrida!

Corrida, Plaza de Toros, Séville, Andalousie, Espagne

Photo ci-dessus : Un énorme taureau de plus de 470 kilogrammes fonce en direction du toréador… qui saura l’éviter y allant d’élégants mouvements de sa cape!

Pour lire nos autres textes portant sur notre périple en Andalousie et en Algarve que nous avons terminé à Lisbonne au Portugal, cliquez sur le lien suivant : Douce chaleur andalouse

Remplis sous: Nouvelles Mots clés:
Commentaires (0) Trackbacks (0)

Aucun commentaire pour l'instant

Laisser un commentaire


Aucun trackbacks pour l'instant