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Séville : balade dans le parc de María Luisa et visite du Musée des arts et des traditions populaires

Texte, recherches et photos de Céline et Jacques Lanciault

Voici le 80e d’une longue série de reportages relatifs à une étourdissante odyssée en Andalousie et en Algarve, un voyage à quatre que nous avons terminé à Lisbonne au Portugal au printemps 2014

Parque de María Luisa, Séville, Andalousie, Espagne

Séville, Espagne, vendredi 30 mai 2014 - Si notre première visite du jour aura été décevante en raison du travail des employés municipaux de Séville à préparer la Plaza de España pour un spectacle en soirée, notre longue promenade dans le Parque de María Luisa aura certes comblé nos attentes… de touristes!

Nous en profitons pour vagabonder dans ce grand, même très grand parc, croisant ici de superbes fleurs ou des arbres gigantesques, là des bassins d’eau accueillant de beaux oiseaux et ailleurs de belles places décorées de monuments!

Le parc a été construit initialement en 1893 par l’infante María Luisa, duchesse de Montpensier, mais il fut entièrement réaménagé à l’occasion de l’Exposition ibéro-américaine de 1929 par le paysagiste français Jean Claude Nicolas Forestier (1861-1930).

En cours de balade, nous nous arrêtons au Museo de artes y costumbres populares, situé dans le parc, plus précisément dans le pavillon mudéjar… lui aussi construit à l’occasion de l’exposition Ibéro-américaine.

Nous aurons la chance d’y admirer des broderies, de la céramique, des costumes, des ustensiles de travail, de l’orfèvrerie, des instruments de musique, et bien d’autres choses.

Photo ci-dessus : La « Plaza de América » du « Parque de María Luisa » est connue des locaux comme « la plaza de las palomas », la « place des pigeons ». Des centaines de pigeons y voltigent et s’y promènent. En 1964, cette superbe statue de jeune femme assise devant une assiette a été placée à cet endroit. Elle est en céramique émaillée, une réalisation de l’artiste Juan Ramón Lafita Seva… Mais, il s’agit d’une copie, puisque l’originale a été à de nombreuses occasions victime de vandalisme.

Pour agrandir les photos, il suffit de cliquer sur celles-ci.

N. B. : Pour regarder le diaporama des photos présentées sur cette page, cliquez sur n’importe laquelle des photos.

Nous quittons la Plaza de España… et entrons directement dans le Parque de María Luisa. Il y a quelques beaux espaces, tandis d'autres sont peu moins bien entretenus.

Le parc María Luisa a été le premier parc urbain de Séville et est depuis l’un des poumons verts de la capitale de l’Andalousie.

Il a été inauguré le 18 avril 1914 à l’époque sous le nom de parque urbano Infanta María Luisa Fernanda, le parc urbain de l’infante María Luisa Fernanda.

Ces espaces, qui faisaient à l’origine partie des jardins privés du palais San Telmo, ont été donnés en 1893 à la ville justement par l’infante María Luisa Fernanda de Borbón (1832-1897), épouse du duc de Montpensier.

Les places d’Espagne et d’Amérique, construites pour l’Exposition ibéro-américaine de 1929, ont été intégrées dans le parc.

« Celui-ci, tel qu’on peut le voir aujourd’hui, est assez similaire à celui de l’exposition de 1929 », peut-on lire sur le site Internet du tourisme à Séville.

« Il s’étend sur une superficie de 34 hectares et on y retrouve une grande variété de plantes, de grands arbres, une végétation luxuriante, de grandes zones d’herbe, des étangs, des fontaines, des monuments et des pavillons! »

Nous nous retrouvons dans un premier temps dans une zone nommée la Glorieta de Concha Piquer, un nom donné en 1993 en l’honneur de cette dame, Concha Piquer (1906-1990), une chanteuse et une actrice espagnole.

Parque de María Luisa, Séville, Andalousie, Espagne

Parque de María Luisa, Séville, Andalousie, Espagne

Photos ci-dessus : La végétation n’est pas encore très luxuriante dans la « Glorieta de Concha Piquer ». Mais l’endroit est très joli avec ses petites allées d’arbustes, ses fleurs, son bassin et ses sculptures blanches.

NDLR : Le mot glorieta en espagnol semble ici prendre le sens de « coin jardin »… même si les dictionnaires le traduisent comme « tonnelle » ou « rond point »!

Parque de María Luisa, Séville, Andalousie, Espagne

Parque de María Luisa, Séville, Andalousie, Espagne

Photos ci-dessus : Il y a tout de même de jolies fleurs.

Nous croisons des étangs où se pavanent des cygnes, des canards, des oies et des colombes.

Parque de María Luisa, Séville, Andalousie, Espagne

Parque de María Luisa, Séville, Andalousie, Espagne

Photos ci-dessus : Des aménagements fort appréciés… des canards.

Parque de María Luisa, Séville, Andalousie, Espagne

Photo ci-dessus : Un beau cygne flotte allègrement sur l’eau.

Parque de María Luisa, Séville, Andalousie, Espagne

Photo ci-dessus : Un étang où prend place une fontaine.

Puis, nous voici dans la très belle Glorieta de Ofelia Nieto!

Nos recherches relatives à la rédaction de ce texte nous ont appris que cette « glorieta » a été inaugurée le 30 juin 1935 en l’honneur de la soprano Ofelia Nieto Iglesias (1898-1931).

Cette « Glorieta » prend la forme d’un genre de cour intérieure fermée en forme de demi-cercle où il y a un mur blanc dont le centre accueille une peinture représentant l’artiste.

Parque de María Luisa, Séville, Andalousie, Espagne

Parque de María Luisa, Séville, Andalousie, Espagne

Glorieta de Ofelia Nieto, Parque de María Luisa, Séville, Andalousie, Espagne

Photos ci-dessus : La Glorieta de Ofelia Nieto été conçue par l’architecte Juan Talavera y Heredia (1880-1960), dont les œuvres affichent un style régionaliste andalou.

Le Pabellón Mudéjar et le Musée des arts et des traditions populaires
Nous arrivons devant le pabellón Mudéjar, lui qui abrite le Museo de Artes y Costumbres Populares de Sevilla, c’est-à-dire le « Musée des arts et des traditions populaires de Séville »!

Le bâtiment est un ancien pavillon de l’Exposition ibéro-américaine de 1929. Il a été érigé en tant que pavillon des industries, des manufactures et des arts décoratifs.

Pabellón Mudéjar, Parque de María Luisa, Séville, Andalousie, Espagne

Pabellón Mudéjar, Parque de María Luisa, Séville, Andalousie, Espagne

Photos ci-dessus : L’ancien « pabellón de Arte Antiguo e Industrias Artísticas » est un bâtiment conçu en 1913 et construit en 1914 par l’architecte Aníbal González (1876-1929). Il est construit en briques agrémenté de motifs décoratifs en céramique. En raison de son style architectural, il a pris le nom de pavillon mudéjar.

Pabellón Mudéjar, Parque de María Luisa, Séville, Andalousie, Espagne

Photo ci-dessus : La céramique décorant le tympan du portail d’entrée principale du « pabellón mudéjar » est tout simplement superbe.

C’est en 1972 que le Pabellón Mudéjar a été choisi pour abriter le musée des arts et des traditions populaires de Séville. Il a été créé en tant que section du Musée des Beaux-Arts de Séville.

Si en 1973, quelques pièces sont utilisées pour le musée, tout l’édifice constitue aujourd’hui l’espace muséal et cela depuis 1980.

Nous entrons et payons les frais d’entrée de 1,50 € chacun.

Nous voyons une belle pièce en vitrine… une statue représentant une dame en céramique de plusieurs couleurs. L’œuvre provient de Fábrica de la Cartuja.

Plusieurs ateliers prennent place en ces lieux : un atelier de fabrication de guitares, un autre de fabricants de castagnettes, un de peinture sur faïence! Il y en a même un de transformation du métal, en fait, une forge!

Nous regardons un court film traitant de la fabrication sur céramique à la Cartuja.

Dans un escalier, nous croisons une grande maquette de la Giralda.

Museo de Artes y Costumbres Populares de Sevilla, Séville, Andalousie, Espagne

Museo de Artes y Costumbres Populares de Sevilla, Séville, Andalousie, Espagne

Museo de Artes y Costumbres Populares de Sevilla, Séville, Andalousie, Espagne

Museo de Artes y Costumbres Populares de Sevilla, Séville, Andalousie, Espagne

Photos ci-dessus : Dans un escalier du « pabellón mudéjar » nous pouvons admirer une maquette de la Giralda, la tour clocher de la cathédrale de Séville.

Museo de Artes y Costumbres Populares de Sevilla, Séville, Andalousie, Espagne

Photo ci-dessus : Dans une section présentant des jeux… datant de notre enfance, il y a ce jeu de « Mécano ».

Nous voyons de belles œuvres d’art…

Museo de Artes y Costumbres Populares de Sevilla, Séville, Andalousie, Espagne

Museo de Artes y Costumbres Populares de Sevilla, Séville, Andalousie, Espagne

Museo de Artes y Costumbres Populares de Sevilla, Séville, Andalousie, Espagne

Museo de Artes y Costumbres Populares de Sevilla, Séville, Andalousie, Espagne

Museo de Artes y Costumbres Populares de Sevilla, Séville, Andalousie, Espagne

Museo de Artes y Costumbres Populares de Sevilla, Séville, Andalousie, Espagne

Museo de Artes y Costumbres Populares de Sevilla, Séville, Andalousie, Espagne

Photos ci-dessus : De superbes œuvres en céramique..

Museo de Artes y Costumbres Populares de Sevilla, Séville, Andalousie, Espagne

Photo ci-dessus : Un dessin nous montrant la fabrique de la Cartuja Pickman que nous avons visitée il y a quelques jours.

Museo de Artes y Costumbres Populares de Sevilla, Séville, Andalousie, Espagne

Photo ci-dessus : Une pièce en fer forgé.

Nous aboutissons à un patio…

Museo de Artes y Costumbres Populares de Sevilla, Séville, Andalousie, Espagne

Museo de Artes y Costumbres Populares de Sevilla, Séville, Andalousie, Espagne

Museo de Artes y Costumbres Populares de Sevilla, Séville, Andalousie, Espagne

Photos ci-dessus : Un patio… en forme de cloître.

Puis, nous passons dans la salle des broderies où il y a des mantilles, des foulards, des layettes, etc.

Il s’agit de la collection Díaz Velázquez dédiée à la broderie. La famille Díaz Velázquez a fait don au musée, en 1979, d’un ensemble de plus de 2000 pièces composé de dentelles et de broderies provenant de partout en Europe. Il y avait également des meubles et des articles ménagers.

Nous sortons du musée à 12 h 45.

Parque de María Luisa, Séville, Andalousie, Espagne

Photo ci-dessus : Sur notre route en direction de la sortie du « Parque de María Luisa » nous longeons un très beau bassin.

Nous sortons du Parque de María Luisa et prenons la direction de l’hôtel Alfonso… sur la calle San Fernando à la recherche d’un restaurant.

Finalement, nous nous installons sur la terrasse du White bar San Fernando… et ce, malgré les 30 degrés Celsius affichés au thermomètre!

Céline opte pour une pizza hawaïenne, tandis que je commande un burger rustica. Céline retourne sa pizza, car elle est trop cuite.

Nous sortons alors qu’il est un peu passé 15 heures alors que Céline, Carole et Claude sont déçus de leurs repas.

Nous retournons dans le Parque de María Luisa, dont nous n’avons vu qu’une partie ce matin.

En cours de route, nous passons devant le consulado de Portugal, le consulat du Portugal.

L’édifice a été construit en 1928 et 1929, selon le projet élaboré par les architectes portugais Carlos (1887-1971) et Guillermo Rebello de Andrade (1891-1969). Il reflète l’esthétique historique du Portugal… rappelant l’architecture du palais Royal de Sintra… que nous verrons lors de notre séjour à Lisbonne.

Consulado de Portugal, Séville, Andalousie, Espagne

Consulado de Portugal, Séville, Andalousie, Espagne

Photos ci-dessus : Ce bâtiment était le pavillon du Portugal lors de l’Exposition ibéro-américaine de Séville de 1929. Il est situé dans les jardins du Prado de San Sebastián et abrite aujourd’hui le consulat du Portugal à Séville.

Parque de María Luisa, Séville, Andalousie, Espagne

Parque de María Luisa, Séville, Andalousie, Espagne

Photos ci-dessus : Un arbre comme nous en verrons plusieurs, quelques années plus tard, à Buenos Aires en Argentine.

Soudain nous nous retrouvons devant une statue de femme… C’est le monumento a la infanta María Luisa, le monument à María Luisa.

Monumento a la infanta María Luisa, Parque de María Luisa, Séville, Andalousie, Espagne

Monumento a la infanta María Luisa, Parque de María Luisa, Séville, Andalousie, Espagne

Monumento a la infanta María Luisa, Parque de María Luisa, Séville, Andalousie, Espagne

Photos ci-dessus : Le monument à l’infante María Luisa est une copie en bronze de la sculpture réalisée par Enrique Pérez Comendador (1900-1981) en 1929. La mairie de Séville l’a installé à cet endroit en guise de remerciement à l’infante María Luisa Fernanda de Borbón qui a donné les terrains de son parc à la municipalité.

Il fait très chaud à cette heure de l’après-midi. Mais c’est aussi un période agréable pour visiter, car il y a moins de touristes.

Parque de María Luisa, Séville, Andalousie, Espagne

Photo ci-dessus : Une immense jarre en céramique.

Parque de María Luisa, Séville, Andalousie, Espagne

Photo ci-dessus : Depuis 1964, cette superbe statue de jeune femme assise devant une assiette a été placée à cet endroit. Elle est en céramique émaillée, une réalisation de l’artiste Juan Ramón Lafita Seva… Mais, il s’agit d’une copie, puisque l’originale a été à de nombreuses occasions victime de vandalisme.

Parque de María Luisa, Séville, Andalousie, Espagne

Parque de María Luisa, Séville, Andalousie, Espagne

Parque de María Luisa, Séville, Andalousie, Espagne

Photos ci-dessus : Le Jardin des Lions aussi appelé la « Fontaine des Lions » est une « glorieta » conçue par Jean-Claude Nicolas Forestier en 1913.

Parque de María Luisa, Séville, Andalousie, Espagne

Photo ci-dessus : Une belle cascade.

Nous sortons du parc de María Luisa… en repassant par la Plaza de España.

Plaza de España, Séville, Andalousie, Espagne

Photo ci-dessus : Dernier coup d’œil sur la « Plaza de España ».

Séville, Andalousie, Espagne

Photo ci-dessus : En route pour notre appartement, nous apercevons d'un nouvel angle la cathédrale de Séville.

Il est 16 heures lorsque nous reprenons la route en direction de notre appartement.

En cours de route, nous y allons d’un petit détour pour un arrêt au El Corte Inglés… mais le centre commercial est fermé. Comme nous l’avons mentionné dans notre texte précédent, c’est jour férié aujourd’hui.

Nous arrivons à l’appartement à 16 h 50.

En soirée, nous nous rendons tous les quatre, Carole, Céline, Claude et moi, sur la calle Sierpes et nous nous installons sur la terrasse d’un véritable resto italien… Il Vesuvio.

En fait, notre table est installée dans une ruelle… le pasaje de las Delicias!

Séville, Andalousie, Espagne

Photo ci-dessus : Nous voici, Céline et moi attablés sur la terrasse d’un restaurant à Séville.

Vin blanc et bière comme apéro, puis salade en entrée et plat de gnocchi pour Céline et assiette de tortellini à la carbonara pour moi!

Tout était excellent, incluant le service, mais un peu dispendieux à 80 €.

Après avoir fait bombance, nous déambulons tranquillement sur la calle Sierpes où il y a foule!

C’est une soirée parfaite pour la promenade. La température est douce et il n’y a pas de vent. Il n’y a rien d’étonnant à ce qu’il y ait tant de gens sur la belle calle Sierpes… la préférée des Sévillans selon notre guide de voyage « Lonely Planet - Andalousie ».

Nous croisons une troupe de troubadours composée de jeunes hommes et d’autres, moins jeunes. Ils portent des habits de velours d’une autre époque. Ils ont tous une cape et leurs vêtements affichent des écussons et des blasons. Ils interprètent une mélodie avec leurs instruments et chantent en direction de jeunes filles prenant place sur un balcon.

Ils attirent les promeneurs, dont nous, qui se rassemblent autour d’eux. C’est particulièrement spectaculaire.

Ce sont, évidemment, des chansons en espagnol… qui sont connues des gens qui nous entourent, car ils chantent eux aussi accompagnant la troupe!

Nous n’avons pas retrouvé la signification de ce rassemblement… était-ce une tradition de la San Fernando? une demande spectaculaire en mariage? ou autre chose? nous ne le savons pas.

Nous sommes finalement de retour à l’appartement à 23 heures.

Il y a encore tout plein de gens qui sont à prendre le repas du soir sur la plaza del Museo… Aujourd’hui, il y a un orchestre et des chanteurs!

La fête de San Fernando à Séville est vraiment tout un événement.

À suivre
Céline et moi amorcerons notre journée en nous rendant à la plaza de Toros de la Maestranza… pour acheter nos billets pour la corrida de dimanche soir!

Puis, nous nous rendons à la plaza de la Encarnación pour notre première visite de la journée : le « Metropol Parasol », un immense bâtiment, à l’architecture très curieuse, qui a été inauguré très récemment, en mars 2011!

Metropol parasol, Séville, Andalousie, Espagne

Photo ci-dessus : Le « Metropol parasol », que les Sévillans nomment par dérision « La gaufre volante », est une superstructure en bois, la plus grande au monde!

Pour lire nos autres textes portant sur notre périple en Andalousie et en Algarve que nous avons terminé à Lisbonne au Portugal, cliquez sur le lien suivant : Douce chaleur andalouse

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