30
Déc/20
0

Même sans jouer, Simon Menier progresse à l’Université Campbell

Revue de presse

Dave Ainsley, Le Quotidien, le 30 décembre 2020

Simon Menier, Campbell University, NCAA DI

Le joueur de baseball chicoutimien Simon Menier n’a pas perdu son temps pendant l’automne à l’Université Campbell en Caroline du Nord, même si son équipe n’a toujours pas disputé de match officiel. De retour chez lui pour la période des Fêtes, il se prépare pour le début de saison prévu en février.

Après sa première demi-année aux États-Unis avec l’équipe de première division de la NCAA dans la conférence Big South, Simon Menier est revenu dans la région à la mi-novembre. Après une quarantaine de deux semaines, l’athlète de 19 ans a repris l’entraînement et retournera à Buies Creek le 3 janvier.

« Ç’a quand même bien été. C’est sûr que c’était spécial un peu, parce que ç’a pris un mois et demi avant qu’on puisse avoir notre premier entraînement d’équipe. Au début, on était séparés en trois groupes, les joueurs de première année (freshman), ceux un peu plus vieux et les joueurs de dernière année ensemble, autant dans la salle d’entraînement, que quand on courait ou que sur le terrain », résume Simon Menier qui avant son départ, avait maintenu une moyenne de. 350 en huit matchs avec les Voyageurs de Saguenay dans la Ligue de baseball élite du Québec, marquant à 12 reprises.

Photo ci-dessus : Simon Menier n’a pas été trop intimidé par la puissance des lanceurs qui atteignent pas mal tous 90 miles à l’heure avec leur balle rapide.

Éclosion de covid-19
Une fois tous les coéquipiers réunis, le joueur de champ centre a eu le temps de disputer deux matchs intraéquipe avant que la COVID-19 s’invite au sein de l’équipe et contamine environ 80 % du personnel. Les joueurs de première année l’ont tous eue et Simon Menier a été parmi les premiers à passer un test. Pour sa quarantaine, il a dû déménager de chambre, afin d’être isolé de ses coéquipiers. Il a perdu le goût pendant deux semaines et ressenti des maux de tête pendant une journée, des symptômes expérimentés par plusieurs coéquipiers.

Malgré tout, ce n’est pas une demi-saison perdue pour Simon Menier. Ses entraîneurs lui ont d’ailleurs souligné lors d’un entretien téléphonique la semaine dernière. « Ils ont vraiment vu que j’étais là à 100 % et que je me donnais tout le temps. On pouvait faire un peu de travail supplémentaire individuel avec les entraîneurs dans la cage des frappeurs par exemple. J’étais là et j’ai pris toutes les opportunités possibles pour moi, ce qui m’a vraiment aidé.

Nos lanceurs de première année sont aussi hallucinants. C’était pas mal eux que j’affrontais tout le temps. Côté personnel, ça m’a quand même permis de m’améliorer tout le temps. D’autres n’ont pas pris 100 % de ce qui était à leur portée. Les entraîneurs l’ont vu et ils ont perdu des points d’après moi. Ça m’a vraiment aidé et j’ai été capable de démontrer que je n’étais pas là pour niaiser et que j’étais capable de me battre pour une place dans l’équipe dès cette année », d’indiquer Simon Menier.

« Le seul côté négatif, c’est que si j’avais pu avoir des matchs pendant l’automne, si j’avais vraiment bien joué, j’aurais pu sécuriser un poste de partant ou qui aurait fait en sorte que j’aurais été en mesure de jouer sans avoir le statut de redshirt (NDLR : joueur de première année qui fait les entraînements sans pouvoir jouer, mais ne perd pas une année d’éligibilité). Certains ont déjà eu la confirmation qu’ils auront ce statut, mais il y a encore une course aux postes. Les cinq semaines avant la saison vont vraiment être importantes », annonce le Chicoutimien qui veut contribuer à sa première saison s’il les entraîneurs décident de l’activer.

« C’est dur de dire que je veux être partant, parce que je suis jeune et à ma première année. Je veux être capable d’avoir un rôle avec une certaine importance. J’aimerais pouvoir être partant pour des matchs de semaine moins importants et si mes entraîneurs voient que je travaille fort et que ça va bien dans ces rencontres, débuter quelques matchs plus importants de temps en temps », d’estimer Simon Menier. Les Fighting Camels doivent disputer, à compter de février, un calendrier de 50 parties au lieu de 56. Comme ils ont le droit de voyager, contrairement à d’autres États, une majorité de leurs parties pourraient être disputées sur la route. Le retour en classe a également été repoussé d’une semaine, à la mi-janvier.

Pendant les deux matchs intraéquipe, Simon Menier a pu finalement affronter des lanceurs plus expérimentés. « Ils viennent de sortir les cinq lancers qui ont été captés les plus rapides pendant la demi-saison. On a un gars à 97,8 miles à l’heure », met-il en contexte.

Il n’y a pas grand-chose en bas de 90. Si le gars est 87 ou 88, il a une bonne balle à effet ou lance sur le côté. Les lanceurs, c’est vraiment une coche, mais c’est quelque chose que j’étais habitué de voir quand j’étais à l’Académie de baseball du Canada. La balle rapide, ce n’est pas quelque chose qui m’a dérangé. Je suis capable de m’ajuster assez facilement. Ce sont surtout les effets. Un gars qui lance à 97 et ensuite un changement de vitesse à 88, ça fait partie de la game. C’est un peu pour ça que je suis allé là-bas, pour être capable d’affronter les meilleurs », d’insister Simon Menier.

Une moyenne scolaire de 3,8
Même si ses cours ne se déroulent pas dans sa langue maternelle, le Chicoutimien se débrouille très bien depuis son arrivée à l’Université Campbell. Grâce à quatre notes A et une note de B lors de la session automnale, il a maintenu une moyenne GPA de 3,8 en business. Il compte se diriger l’an prochain vers une majeure en finance ou en comptabilité. « Les entraîneurs me l’ont dit qu’ils ne s’attendaient pas à ça, raconte-t-il. Tout ce qui entoure la COVID-19 m’a vraiment aidé. Ça m’a donné beaucoup plus de temps pour étudier. Après Noël, ça va être un plus gros test avec la saison. Ça va être le fun.

«C’est sûr que tout est en anglais, mais l’an dernier, j’avais fait des cours en ligne en anglais, l’équivalent de la 12e année en Ontario. C’était déjà tout en anglais. La seule affaire, c’était de parler. Ça m’a pris un mois et c’était correct. C’était plus dur le premier mois, mais j’ai été chanceux, mes amis de première année ont vraiment été corrects. Ils prenaient le temps de m’écouter quand je parlais et n’essayaient pas de parler à quelqu’un d’autre. Ç’a m’a vraiment aidé», de témoigner Simon Menier.

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.

Commentaires (0) Trackbacks (0)

Aucun commentaire pour l'instant

Laisser un commentaire


Aucun trackbacks pour l'instant