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La superbe Torre del Oro et l’Hospital de la Caridad, un véritable musée des beaux-arts!

Texte, recherches et photos de Céline et Jacques Lanciault

Voici le 75e d’une longue série de reportages relatifs à une étourdissante odyssée en Andalousie et en Algarve, un voyage à quatre que nous avons terminé à Lisbonne au Portugal au printemps 2014

Proue de la Giralda, Torre del Oro, Séville, Andalousie, Espagne

Séville, Espagne, mercredi 28 mai 2014 - Notre visite guidée de la plaza de Toros de la Real Maestranza de Caballería de Sevilla et de son musée a été très intéressante.

Après cette courte immersion dans la culture taurine, nous nous dirigeons vers la Torre del Oro, où nous grimpons les 91 marches qui nous mènent à son sommet. La vue sur le fleuve Guadalquivir, sur la cathédrale et sur la Giralda y est imprenable.

Cette tour fut construite au début du XIIIe siècle afin de contrôler l’accès à la ville depuis le fleuve Guadalquivir. Mais elle ne prit son nom de « Tour de l’Or » qu’au XVIe siècle… lorsqu’elle est devenue le lieu d’entreposage de l’or ramené de l’Amérique!

Au terme ne notre visite, nous entrons dans l’édifice de l’Hospital de la Caridad, situé à un jet de pierre. Cette institution fut fondée par le chevalier don Miguel de Manàra au XVIIe siècle pour soigner les indigents. Aussi surprenant que cela paraisse, une partie de l’hôpital est encore en exploitation aujourd’hui.

Dans la partie que nous visitons, un véritable musée, il y a une très belle église… où le retable du maître-autel est tout simplement une grande œuvre d’art. Normal, car ce sont Bartolomé Esteban Murillo et Pedro Roldán qui ont conjugué leurs talents dans l’élaboration de ce retable.

Photo ci-dessus : Lors de notre ascension de la « Torre del Oro », nous avons croisé deux espaces muséaux où nous avons admiré, entre autres, la figure de proue du yacht baptisé « La Giralda »!

Pour agrandir les photos, il suffit de cliquer sur celles-ci.

N. B. : Pour regarder le diaporama des photos présentées sur cette page, cliquez sur n’importe laquelle des photos.

À peine sortis de la plaza de Toros, nous arrivons devant la Torre del Oro… elle dont nous avons eu l’occasion d’admirer l’architecture extérieure à plusieurs reprises depuis notre arrivée à Séville.

La « Tour de l’Or », c’est son nom en français, est l’une des tours de défense construites au XIIIe siècle par les maîtres de la ville.

Sise sur la rive gauche du fleuve elle était reliée à une autre tour semblable sur la rive droite par une lourde chaîne de façon à empêcher les navires ennemis de passer.

Torre del Oro, Séville, Andalousie, Espagne

Photo ci-dessus : Le nom de la « Torre del Oro » vient du fait que l’or ramené de l’Amérique au XVIe siècle par les « conquistador » y était entreposé!

La tour fut construite au début du XIIIe siècle, en tant que tour de guet, durant la domination almohade.

Lors de sa construction en 1220, elle ne possédait qu’un seul niveau, celui-ci affichant douze côtés. Puis, un deuxième étage a été ajouté sous le règne de Pedro I de Castilla au XVe siècle portant la hauteur de l’édifice à 36 mètres.

Finalement, au XVIIIe siècle l’édifice est couronné d’un lanterneau cylindrique orné de tuiles dorées.

Nous y entrons et payons 3 € chacun.

D’entrée de jeu, nous montons les 91 marches jusqu’au sommet… sans vraiment nous attarder aux deux salles d’exposition que nous traversons.

Torre del Oro, Séville, Andalousie, Espagne

Photo ci-dessus : Au sommet de la « Torre del Oro » une plate-forme panoramique a été aménagée. Celle-ci est entourée d’une balustrade crénelée… D’ici, nous avons une vue magnifique à 360 degrés. Nous apercevons, entre autres, la pointe de la Giralda!

Il y a de gros nuages gris et un peu de soleil… mais le vent souffle avec force.

Torre del Oro, Séville, Andalousie, Espagne

Photo ci-dessus : Du sommet de la Torre del Oro, nous apercevons  l’eau du fleuve Guadalquivir tout en bas.

Torre del Oro, Séville, Andalousie, Espagne

Photo ci-dessus : Au centre de la plate-forme panoramique où nous nous trouvons… s’élève une autre tour, en fait un lanterneau, celui-ci est couronné d’une coupole.

Torre del Oro, Séville, Andalousie, Espagne

Photo ci-dessus : Superbe vue sur le fleuve Guadalquivir et sur le pont Isabel II, le pont de Triana si vous préférez.

Photo ci-dessus : La magnifique cathédrale de Séville et sa tour « La Giralda » vues du sommet de la « Torre del Oro ».

Torre del Oro, Séville, Andalousie, Espagne

Photo ci-dessus : Un bateau-mouche bondé de touristes s’apprête à passer sous le pont.

Actuellement, la Tour de l’Or abrite un petit musée naval qui est présenté sur deux étages.

Mentionnons ici qu’avant d’être un musée, la tour a servi de chapelle, de prison pour les nobles, d’entrepôt de poudre, de bureaux pour la capitainerie du port et de centre de commandement naval!

Le musée a été créé le 21 mars 1936 en tant que filiale du Musée naval de la marine… mais en raison de la guerre civile qui éclata en Espagne, il ne fut inauguré qu’en 1944.

Lors de notre descente de la plate-forme panoramique, nous nous attardons aux objets qui sont exposés, dont entre autres des modèles réduits de la Niña, de la Pinta, de la Victoria et de la Santa Maria, les bateaux de Christophe Colomb.

Nous voyons des restes marins fossilisés, des mécanismes d’arts nautiques, des boussoles, des figures de proue, des peintures et des gravures portant évidemment sur la marine. Il y a aussi des cartes marines anciennes et des documents historiques.

Musée de la Torre del Oro, Séville, Andalousie, Espagne

 Musée de la Torre del Oro, Séville, Andalousie, Espagne

Photos ci-dessus : C’est cette figure de proue qui nous a le plus impressionnés. Elle était la figure de proue du yacht baptisé « La Giralda », sur lequel naviguèrent le roi Alfonso XIII et Don Juan de Borbón… c’est-à-dire les grand-père et père du roi Juan Carlos I.

Musée de la Torre del Oro, Séville, Andalousie, Espagne

Photo ci-dessus : Des artéfacts, comme des canons ou des ancres, sont placés directement au sol.

En septembre 1942, des travaux de restauration ont été amorcés pour faciliter l’installation du musée. L’aspect de la façade a alors été amélioré.

Le 13 août 1992, dans le cadre de l’Exposition universelle de Séville, la Torre del Oro a été jumelée à la Torre de Belém de Lisbonne.

Des restaurations ont également été apportées à la tour en 2005.

Musée de la Torre del Oro, Séville, Andalousie, Espagne

Photo ci-dessus : Avant de sortir, nous achetons un petit aimant de la « Torre del Oro » pour notre collection.

L’Hospital de la Santa Caridad
Nous sortons de la Torre del Oro, marchons quelques pas et entrons, tout près, sur le site de l’Hospital de la Santa Caridad, « l’hôpital de la Sainte Charité ».

Photo ci-dessus : La façade de l’Hospital de la Santa Caridad de Séville (Photo provenant d'Internet).

Le complexe a été bâti au XVIIe siècle pour abriter une fondation religieuse caritative née à la fin du Moyen Âge, qui œuvre encore en ces lieux aujourd’hui en faveur des personnes en fin de vie les plus démunies.

Monument de Miguel de Mañara, Hospital de la Santa Caridad, Séville, Andalousie, Espagne

Monument de Miguel de Mañara, Hospital de la Santa Caridad, Séville, Andalousie, Espagne

Photos ci-dessus : Statue de Miguel de Mañara, grand bienfaiteur de l’Hospital de la Santa Caridad, dans les jardins de l’Hôpital de la Charité de Séville. Le monument est constitué d’un socle en pierre qui supporte une formidable sculpture en bronze, une œuvre d’Antonio Susillo (1857-1896).

Nous entrons et payons 5 € chacun, ce qui inclut un audio guide en français.

D’entrée de jeu, nous nous retrouvons dans une cour intérieure, un très beau patio.

Celui-ci prend place devant les fenêtres des chambres de l’hôpital. Il est divisé en deux parties séparées par un passage survolé par des colonnes.

Sur les murs de cette cour, nous pouvons admirer sept panneaux de tuiles d’azulejos datant de 1700, d’origine hollandaise, qui représentent des scènes bibliques.

Dans chacun des deux espaces du patio, il y a une fontaine en marbre surmontée de groupes sculpturaux, d’un côté la fontaine représente la Foi, de l’autre, la Charité. Ces sculptures ont été réalisées à Gênes en 1682.

Patio, Hospital de la Santa Caridad, Séville, Andalousie, Espagne

Patio, Hospital de la Santa Caridad, Séville, Andalousie, Espagne

Patio, Hospital de la Santa Caridad, Séville, Andalousie, Espagne

Patio, Hospital de la Santa Caridad, Séville, Andalousie, Espagne

Photos ci-dessus : Le patio de l’Hospital de la Santa Caridad est divisé en deux parties où prennent place les fontaines de la Charité (la troisième photo ci-dessus) et celle de la Foi (la quatrième photo ci-dessus).

L’audio guide nous apprend que c’est Miguel de Mañara (1627-1679) qui a donné sa grande impulsion à la confrérie pour en accroître considérablement son champ d’action.

« Descendant d’une riche famille corse établie à Séville, fait chevalier de l’Ordre de Calatrava à huit ans, il rejoint la confrérie de la Sainte Charité (<i>La Hermandad de la Santa Caridad</i>) en 1662. Dès son arrivée, il plaide pour l’élargissement des activités de la confrérie.

Son idée est acceptée en 1664 et l’hôpital accueille dès lors des malades parmi les plus déshérités de Séville, des personnes âgées ou des miséreux atteints d’affections incurables telles que la lèpre ou la tuberculose. »

Don Miguel de Mañara est mort ici à l’âge de 52 ans et son corps a été placé dans la crypte, près du maître-autel de l’église dans laquelle nous entrons.

Le plafond et magnifique. Il y a de beaux autels sur les côtés.

Église, Hospital de la Santa Caridad, Séville, Andalousie, Espagne

Église, Hospital de la Santa Caridad, Séville, Andalousie, Espagne

Photos ci-dessus : Et le maître-autel très impressionnant prend place dans le chœur sous une coupole.

« L’église, nous apprend l’encyclopédie libre Wikipédia est le premier édifice de l’ensemble actuel à avoir été bâti. Au début des travaux en 1645, la confrérie ne s’est pas encore tournée vers l’accueil des malades. Cette orientation viendra avec l’arrivée de Miguel de Mañara en 1662.

La conception des plans de l’église est confiée à Pedro Sánchez Falconete (1586-1666), architecte en chef de la ville et de l’archevêché. Il dessine une église à nef unique, couverte d’une voûte en berceau stuquée. Pour des raisons budgétaires, les travaux sont lents et sont interrompus par plusieurs périodes d’inactivité. L’ouvrage brut est achevé en 1670, soit vingt-cinq après le début des travaux.

Une fois le gros œuvre achevé en 1670, commencent alors les travaux de décoration intérieure, qui font intervenir les meilleurs peintres et sculpteurs de Séville, qui pour la plupart sont des amis de Miguel de Mañara.

L’église, qui porte maintenant le nom de Iglesia de San Jorge, est décorée et est finalement inaugurée en 1674. »

Église, Hospital de la Santa Caridad, Séville, Andalousie, Espagne

Église, Hospital de la Santa Caridad, Séville, Andalousie, Espagne

Église, Hospital de la Santa Caridad, Séville, Andalousie, Espagne

Photos ci-dessus : Le retable du maître-autel est dessiné par Bernardo Simón de Pineda (1637-1703), tandis que les sculptures sont réalisées par Pedro Roldán (1624-1699). Le groupe sculptural principal représente la mise au tombeau du Christ!

Église, Hospital de la Santa Caridad, Séville, Andalousie, Espagne

Photo ci-dessus : Une des superbes sculptures décorant les côtés du retable du maître-autel. La statue est celle de Saint George, le saint patron de la ville. De l’autre côté nous retrouvons une statue de Saint Roch, le saint patron des pauvres.

Église, Hospital de la Santa Caridad, Séville, Andalousie, Espagne

Photo ci-dessus : Un ange supportant un chandelier.

Les sculptures réalisées par Juan de Valdés Leal (1622-1690) et par Pedro Roldán mettent en valeur le talent d’artistes sévillans.

Église, Hospital de la Santa Caridad, Séville, Andalousie, Espagne

Église, Hospital de la Santa Caridad, Séville, Andalousie, Espagne

Église, Hospital de la Santa Caridad, Séville, Andalousie, Espagne

Photos ci-dessus : Un magnifique tableau réalisé en 1672 par le peintre espagnol Bartolomé Esteban Murillo, commandé par Miguel de Mañara, pour la décoration de l’église. Il est de bonne dimension à 3,25 x 2,45 mètres. La toile représente sainte Élisabeth de Hongrie (1207-1231), aidée par certaines dames, versant de l’eau sur la tête d’un enfant atteint de teigne, une maladie du cuir chevelu causée par des champignons.

Église, Hospital de la Santa Caridad, Séville, Andalousie, Espagne

Photo ci-dessus : Cette peinture Juan de Valdés Leal montre un squelette, qui représente la mort. Ledit squelette, d'une main, éteint la flamme de la vie. A ses pieds sont représentés les symboles du pouvoir, de la gloire et de la richesse du XVIIe siècle. Aux pieds du squelette, ces objets sont jetés avec mépris, comme pour signifier que la mort méprise les biens terrestres et qu'une fois passés de ce monde à l'au-delà, nous serons sans rien au jugement final.

Nous sortons et nous nous retrouvons sur un deuxième patio où prennent place de beaux aménagements paysagers dominés par un monument surmonté du buste de Don Miguel de Mañara.

Jardins, Hospital de la Santa Caridad, Séville, Andalousie, Espagne

Jardins, Hospital de la Santa Caridad, Séville, Andalousie, Espagne

Photos ci-dessus : Un bel aménagement paysager d’un des patios de « l’Hospital de la Santa Caridad ».

Monument Miguel de Mañara, Hospital de la Santa Caridad, Séville, Andalousie, Espagne

Monument Miguel de Mañara, Hospital de la Santa Caridad, Séville, Andalousie, Espagne

Monument Miguel de Mañara, Hospital de la Santa Caridad, Séville, Andalousie, Espagne

Photos ci-dessus : Une colonne surmontée du buste de Don Miguel de Mañara.

Monument Miguel de Mañara, Hospital de la Santa Caridad, Séville, Andalousie, Espagne

Photo ci-dessus : Lorsque nous entrerons de nouveau dans l’hôpital, nous aurons la chance de voir le buste de bronze original de Don Miguel de Mañara, dont une copie a été placée au sommet de la colonne dans le patio.

Jardins, Hospital de la Santa Caridad, Séville, Andalousie, Espagne

Photo ci-dessus : Un autre très bel aménagement dans le patio de l’Hospital de la Santa Caridad.

Clocher, Hospital de la Santa Caridad, Séville, Andalousie, Espagne

Photo ci-dessus : Du patio, nous apercevons le clocher de l’église de l’Hospital de la Santa Caridad.

Jardins, Hospital de la Santa Caridad, Séville, Andalousie, Espagne

Jardins, Hospital de la Santa Caridad, Séville, Andalousie, Espagne

Photos ci-dessus : Dans les jardins nous retrouvons de magnifiques roses! Les rosiers se retrouvent dans huit pots et c’est Mañara lui-même, nous apprend notre audioguide, qui s’est chargé d’en prendre soin avec la plus grande jalousie. Malgré le passage des siècles, les roses y fleurissent toujours.

Une annexe du complexe est encore utilisée comme hôpital aujourd’hui.

Nous sortons à 12 h 30.

Hospital de la Santa Caridad, Séville, Andalousie, Espagne

Photo ci-dessus : La porte de « Hospital de la Santa Caridad » par laquelle nous sortons.

Notre promenade nous mène sur la calle Arfe, où prend place le Mercado de Artesania.

Mercado de Artesania, Séville, Andalousie, Espagne

Photo ci-dessus : Nous y allons d’un peu de lèche-vitrine au « Mercado de Artesania », où il y a de très belles pièces à vendre.

Nous entrons finalement au restaurant La Esquinita de Arfe.

La Esquinita de Arfe, Séville, Andalousie, Espagne

Photo ci-dessus : Le restaurant « La Esquinita de Arfe » était finalement un mauvais choix… ce n’était pas très bon et plutôt dispendieux.

La Esquinita de Arfe, Séville, Andalousie, Espagne

Photo ci-dessus : Notre serveuse au restaurant « La Esquinita de Arfe » nous a toutefois immortalisés sur place.

Déçus, nous reprenons la route pour revenir dans le quartier de notre appartement.

Nous passons devant l’église de la Magdalena, un antique couvent dominicain situé sur la calle de San Pablo. Elle a été construite en 1544 et nos guides nous ont mentionné qu’on y conservait de belles œuvres d’art… Mais, il est fermé.

Iglesia de la Magdalena, Séville, Andalousie, Espagne

Photo ci-dessus : La façade de l’iglesia de la Magdalena sise sur la « calle San Pablo ».

Il est 14 heures lorsque nous arrivons à notre appartement, histoire de nous rafraîchir avant de reprendre nos visites.

Séville, Andalousie, Espagne

Séville, Andalousie, Espagne

Photos ci-dessus : Je profite d’un moment d’attente pour photographier la fontaine qui prend place au rez-de-jardin de notre appartement.

À suivre
Longue flânerie dans le magnifique musée des beaux-arts de Séville, le Museo de Bellas Artes de Sevilla… situé tout juste en face de notre appartement.

Museo de Bellas Artes, Séville, Andalousie, Espagne

Museo de Bellas Artes, Séville, Andalousie, Espagne

Photos ci-dessus : « Adoración de los pastores », en français, « L’adoration des bergers »… une superbe toile datant de 1668-1669 du peintre espagnol Bartolomé Esteban Murillo.

Pour lire nos autres textes portant sur notre périple en Andalousie et en Algarve que nous avons terminé à Lisbonne au Portugal, cliquez sur le lien suivant : Douce chaleur andalouse

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