9
Déc/20
0

Matthew Bomersback… releveur de fins de match au Dawson Community College du Montana!

Voici le 34e texte de notre série sur la saison de baseball d’automne des Québécois évoluant dans les universités et les collèges américains

Les nôtres dans les universités et collèges américains

Texte et recherches de Jacques Lanciault

Matthew Bomersback, Cardinals de LaSalle, LBJÉQMirabel, Québec, le 9 décembre 2020 — Cet automne, le baseballeur québécois Matthew Bomersback en était à sa première expérience dans un collège américain… et non seulement il a apprécié l’aventure, mais en plus, il a brillé.

Il a si bien fait, qu’au terme de la saison d’automne au Dawson Community College du Montana l’entraîneur-chef de l’équipe l’a confirmé dans son rôle pour l’hiver prochain… celui de closer, le releveur de fins de match des siens!

Il faut dire que Matthew Bomersback s’était fort bien préparé en vue de son premier camp d’entraînement dans un collège américain. En plus, d’y aller de cinq sorties avec les Cardinals de LaSalle au cours de la saison écourtée en raison de la pandémie de la COVID-19 dans la Ligue de baseball junior élite du Québec… l’artilleur droitier s’est entraîné avec le groupe du « Centre de performance Evolution Athlete » de David Leblanc et de Jean-Luc Blaquière.

« Durant l’été, je me suis entraîné 4 à 5 fois par semaine avec David Leblanc. Il faut dire que David est mon entraîneur depuis maintenant cinq ans. Cet été, ç’a été plus difficile à cause de la COVID et du confinement, mais David a géré les entraînements de sorte que nous puissions respecter la distanciation sociale durant toutes nos périodes de travail. »

Photo ci-dessus : Avant de prendre la route du Montana pour la saison d’automne au « Dawson Community College », Matthew Bomersback a enfilé l’uniforme des Cardinals de LaSalle de la LBJÉQ. (Photo : Kevin J Raftery, LBJÉQ)

Un automne presque normal au Montana
La pandémie de la COVID-19 n’a presque pas perturbé la session d’automne au Dawson Community College, du moins au cours des mois de septembre et d’octobre… ni d’ailleurs le camp d’entraînement de l’équipe de baseball des « Buccaneers », une formation qui évolue en division II de la National Junior College Athletic Association (NJCAA).

« Nous avons été très chanceux à mon collège », de nous indiquer par courriel Matthew Bomersback. « Nous avons eu l’occasion de jouer 14 matchs durant la saison d’automne. »

« Même nos cours ont eu lieu en classe jusqu’à la fin du mois d’octobre. »

« Malheureusement toutefois, à cette date il y a eu une forte augmentation des cas positifs et le collège a pris la décision de mettre fin au cours en classe et de passer au cours en ligne pour le reste de la session. »

Et, le jeune homme de Kirkland qui étudie en kinésiologie en vue de devenir entraîneur personnel ou physiothérapeute après sa carrière dans le baseball a bien apprécié cette situation.

« C’était pas mal le fun de suivre nos cours dans une salle de classe. Même si maintenant tout se suit en ligne, je me considère chanceux, car j’ai quand même assisté à mes cours en classe pendant deux mois… alors que tous mes amis dans les Cégeps et les Universités au Québec ne sont jamais retournés à l’école cet automne. »

La vie au Montana… un choc
Le collège Dawson, où Bomersback étudie et joue au baseball, est situé dans la très petite ville de Glendive… où la population est inférieure à 5 000 habitants!

Évidemment, c’est pas mal différent d’une métropole comme Montréal, même d’une métropole qui vit en temps de pandémie!

« La vie ici est vraiment différente de la vie à Montréal. Glendive, la ville où est située mon collège, est située à cinq heures de la frontière de Saskatchewan. »

« À mon arrivée, j’ai eu un véritable “choc culturel”. Moi qui ai vécu à Montréal pendant 20 ans, c’est-à-dire durant toute ma vie, de déménager dans une si petite ville. Ouf, ce ne fut pas facile! »

« Mais tout est devenu plus relaxe lorsque j’ai réalisé qu’en fait je suis ici pour devenir le meilleur joueur de baseball possible… et que c’était bien plus facile de le réaliser ici! »

Un automne de succès
Comme nous l’a indiqué Matthew, son équipe a disputé pas moins de 14 matchs cet automne. Quelques-unes de ces rencontres ont été disputées face à des scout teams… c’est-à-dire des équipes composées de jeunes joueurs dont le but premier était de se trouver une place dans un collège pour le futur.

L’équipe du baseballeur québécois a connu de beaux succès.

« On a gagné 13 de nos 14 parties… nous n’en avons perdu qu’une seule! Outre les scout teams, nous avons affronté deux autres équipes collégiales, une qui évolue dans la même division que nous dans la NJCAA et une autre d’université qui joue dans la NAIA. Dans presque tous nos matchs, notre attaque a été dévastatrice. »

Évidemment, des règles sanitaires étaient en vigueur, tant à l’école, pour les entraînements que pour les matchs.

« À l’école, le port du masque était obligatoire. Au baseball, on prenait notre température avant nos pratiques et avant nos matchs. »

« Notre entraîneur a fait acheter un banc pour les lanceurs dans le bullpen, juste pour que nous ayons suffisamment de place sur le banc pour respecter la distanciation sociale. »

« Par contre, je peux dire que les restrictions au Montana sont bien plus relaxes qu’au Québec. Dans la ville, le port du masque n’est pas nécessaire, il n’y a pas de limite pour les rassemblements et tous les restaurants et les magasins sont ouverts. »

De lanceur partant… à releveur
À l’époque où Matthew Bomersback s’entraînait avec l’Académie Baseball Canada (ABC), il évoluait tant comme lanceur que comme joueur de position, souvent au troisième but.

Matthew Bomersback, Académie Baseball Canada

Photo ci-dessus : Matthew Bomersback à la veille du départ de l'ABC pour la Floride en 2017.

Depuis qu’il a joint les rangs de la division junior élite, il se consacre uniquement à la position de lanceur.

Lors de son entraînement estival, l’artilleur a été dans l’obligation de changer sa façon de lancer.

« J’ai changé ma mécanique, car je ressentais une douleur dans l’épaule et que j’avais de la difficulté à lancer comme j’en avais l’habitude. En arrivant au Montana, j’ai constaté qu’avec le changement apporté je n’avais plus de douleur… et que j’avais beaucoup plus de liberté sur le monticule! »

Et Bomersback attribue à ce changement les beaux succès qu’il a connus cet automne.

« J’ai été très efficace sur le monticule cet automne. J’ai mené les releveurs de mon équipe pour le nombre de manches lancées et pour les retraits au bâton… j’ai terminé la saison avec une des meilleures moyennes de points mérités chez nos lanceurs. »

« Vers la fin de l’automne, mon coach m’a confié le poste de closer… J’ai été mis dans plusieurs situations où je pouvais mériter le save… et j’ai fait le travail. »

« Au début, j’étais un lanceur partant, mais quand j’ai commencé à lancer en fin de match, quand le pointage était serré, et que j’ai sauvé la situation et même que j’ai gagné, j’ai compris que c’était vraiment un poste approprié pour moi. »


L’athlète de 5 pieds 10 pouces qui fait osciller la balance à 200 livres est de retour au Québec depuis maintenant deux semaines… Il retournera au Montana dès le 4 janvier, car la saison de baseball d’hiver commence le 30 janvier là-bas.

Commentaires (0) Trackbacks (0)
  1. Matthew Bomersback! So amazing, and proud!
    Be safe! Xx

Laisser un commentaire


Aucun trackbacks pour l'instant