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L’expression du jour : casser sa pipe

Textes et recherches de Jacques Lanciault

Je consigne ici le fruit de recherches sur le sens, l’étymologie, l’écriture ou encore la prononciation de certains mots ou expressions sur lesquels je bute, ou qui tout simplement suscitent ma curiosité au fil de mes lectures…

Jeudi, 29 octobre 2020

Source de la recherche
La phrase suivante tirée du roman « Le prisonnier du ciel » de l’écrivain espagnol Carlos Ruiz Zafón (1964-2020), une œuvre traduite en français par François Maspero (1932-2015) :

« - Oh, vous savez, on croit qu’une fois arrivé à un certain âge on a tout vu de ce cirque qu’est le monde. Or, ce matin, alors que tout laissait supposer que Salgado avait cassé sa pipe, je l’entends se lever et s’approcher de mon lit comme un vampire. » (p.130)

Définition
Le dictionnaire du correcteur électronique Antidote définit la locution verbale cassé sa pipe comme : « Mourir. »

Le dictionnaire de l’encyclopédie libre Wikipédia, le Wiktionnaire, définit, au sens figuré, évidemment, l’expression casser sa pipe comme suit : « (Par euphémisme) (Par plaisanterie) Mourir. »

Le site Internet CNews.fr propose la provenance suivante pour cette expression :

« Cette expression imagée remonterait au XIXe siècle. Synonyme de décéder, la formule “casser sa pipe” renvoie en effet aux guerres napoléoniennes.

Elle fait référence à de véritables pipes, ou tout du moins à la partie solide du tuyau, que mettaient alors les médecins militaires entre les dents des soldats gravement blessés.

Les patients pouvaient ainsi les mordre au lieu de crier, pendant que le chirurgien de terrain réalisait l’intervention. Les opérations médicales étaient en effet réalisées sans anesthésiant, les moyens étant limités lors des campagnes guerrières hors de France. 

C’était tout juste si la douleur pouvait être calmée à l’aide de quelques rasades d’alcool. Mais dans le cas où le blessé succombait, il laissait donc échapper l’ustensile de sa bouche.

La pipe tombait alors au sol, sur lequel se brisait son extrémité en terre cuite, plus fragile. La métaphore, d’abord utilisée dans le jargon militaire, s’est ensuite étendue au langage courant. »

Remplis sous: La folie des mots Mots clés:
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