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Aigles: Matthew Rusch veut gagner sur le terrain et dans la communauté

Revue de presse

Louis-Simon Gauthier, Le Nouvelliste, le 21 octobre 2020

Matthew Rusch et René Martin, Aigles de Trois-Rivières

Trois-Rivières — Après avoir adopté la région et aiguisé ses réflexes d’entraîneur à Shawinigan, Matthew Rusch était prêt à faire le saut. Ou plutôt revenir à ses anciennes amours. Dès son premier entretien médiatique comme nouveau gérant des Aigles de Trois-Rivières, il a ciblé deux chantiers: intégrer la Ligue Frontière avec succès et raffermir le sentiment d’appartenance de l’équipe dans son milieu.

«Je veux voir un club compétitif et performant, mais surtout dont la communauté de Trois-Rivières et de la Mauricie sera fière», a-t-il lancé en ouverture du point de presse virtuel, mardi avant-midi.

Pour parvenir à ses fins, Rusch s’adjoindra les services d’un ex-coéquipier chez les Oiseaux, Kyle Lafrenz (2014 à 2017). Le receveur dirigera les lanceurs avec les Aigles. Un instructeur des frappeurs devrait aussi rejoindre l’équipe avant le début de la prochaine saison.

Photo ci-dessus : C'est au meilleur lanceur de l'histoire de la franchise, Matthew Rusch, que reviendra le mandat d'assurer le succès des Aigles dans la Ligue Frontière. Sur la photo, Matthew Rusch est flanqué du directeur général de l'équipe René Martin.

Un choix évident, un processus rigoureux
C’était un secret de Polichinelle que les Aigles reluquaient Matt Rusch. Le départ de T.J. Stanton pour les Boulders de New York n’a fait qu’accélérer le processus d’embauche. Ceci dit, les membres de la direction ont pris la démarche au sérieux.

«C’est un choix qui paraît évident, mais nous avons effectué un travail rigoureux», a tenu à préciser le directeur général René Martin, évoquant la participation de l’ex-gérant des Aigles Pierre-Luc Laforest, du gagnant du Cy-Young avec les Dodgers de Los Angeles Éric Gagné ainsi que de l’ancien commissaire de la Ligue Can-Am Miles Wolff dans cette démarche visant à trouver le successeur de Stanton.

«Aux yeux de tout le monde, Matt était la solution. Nous avions cinq bons candidats au début, puis il n’en restait que trois avant que nous choisissions Matt.»

Les Aigles ont aussi sondé certains joueurs, dont leur protégé Raphaël Gladu, devenu un membre des Cascades de Shawinigan le temps d’un été en 2020, conséquence de l’arrêt provisoire des activités dans la Ligue Frontière.

«Nous aurions aussi pu perdre la chance d’engager Matt, s’il avait décidé de partir pour les États-Unis. Nous sommes trop reconnaissants de tout ce qu’il a apporté à l’organisation pour le voir ailleurs que chez nous. Selon moi, et ce n’est rien contre les autres qui sont passés avant lui, il est le premier joueur vedette de l’histoire des Aigles.»

Grands défis, grandes attentes
René Martin a entamé l’échange de mardi avec les journalistes en remerciant T.J. Stanton pour ses quatre dernières saisons passées chez les Aigles. Il a entre autres reconnu ses compétences de recruteur, affirmant avec raison que Stanton avait amené l’équipe à un autre niveau, de par la qualité des joueurs qui sont passés par Trois-Rivières entre 2016 et 2019.

Rusch reconnaît qu’il devra réussir à convaincre de bons joueurs américains ou d’autres nationalités d’adopter Trois-Rivières, le temps de quelques mois. Plusieurs ont réussi cette intégration par le passé et la plupart ne l’ont pas regrettée.

Son vécu de joueur professionnel – il a atteint le niveau AAA du baseball affilié avec les Tigers de Detroit et les Red Sox de Boston – lui offre un carnet intéressant de contacts, qu’il souhaite continuer à remplir.

Mais il veut aussi offrir une chance à certains talents «locaux». À son avis, une dizaine de joueurs au Québec ont le potentiel de faire cheminer leur carrière dans la nouvelle Ligue Frontière, un circuit davantage axé sur le développement que l’ancienne Can-Am.

Un partenariat avec le Baseball majeur, dont les critères restent à être définis, bonifiera sans doute le produit d’appel de la Frontière et de toutes les ligues indépendantes.

«J’ai de grandes attentes pour le futur, comme tous nos partisans. Je pense que nous avons un bon calibre de joueurs au Québec et dans certaines provinces et je souhaiterai assurément garnir une partie de notre équipe avec eux, toujours en nous assurant d’offrir le meilleur spectacle possible sur le terrain.»

Rusch sait aussi que par sa popularité parmi les partisans, certains n’hésiteront pas à lui suggérer le retour d’anciens porte-couleurs. À ce sujet, le nom de Steve Brown a déjà été évoqué mardi.

«Steve, c’est mon ami. Je ne suis pas encore rendu à engager des joueurs. Pour l’instant, je dois m’installer et me concentrer sur mes premières tâches comme gérant.»

Parions que le statut des joueurs étrangers figurera au sommet de sa liste. Les amateurs se souviennent notamment de l’apport considérable qu’a eu un frappeur comme Juan Kelly. Originaire de la République dominicaine, le bon ami de Vladimir Guerrero Jr avait eu de la difficulté à entrer au pays.

«Chaque année, c’est très complexe, admet René Martin. Ça risque de l’être encore plus cette année, même si un vaccin contre la COVID-19 est trouvé et que nous pouvons disputer la saison, on sait que ce ne sera pas facile aux frontières. Au moins, nous savons que des familles d’accueil sont prêtes à accueillir certains joueurs. On va espérer que la crise sanitaire soit derrière nous en mai!»

Merci, Shawi
Matthew Rusch a profité de sa tribune pour remercier les Cascades de Shawinigan, qui lui ont fait confiance au printemps 2019 afin de relancer leur équipe dans la Ligue de baseball majeur du Québec. Son départ pour Trois-Rivières entraînera de profondes transformations au nord de l’autoroute 55.

«Je veux les aider dans la transition, car j’ai beaucoup de respect pour eux. Nous sommes en bonne relation. Selon moi, cette ligue québécoise de baseball est une bonne ressource pour trouver des joueurs locaux performants pour la Ligue Frontière.»

Quant à l’idée de retrouver le monticule, lui qui était toujours actif comme lanceur avec Shawinigan, Rusch la balaie du revers de la main.

«Non, je ne serai probablement pas lanceur dans la Frontière. Nous aurons besoin de tous nos joueurs disponibles pour monter une équipe compétitive.»

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.

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