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« Masqués, nous nous entraînons en équipe depuis la fin août » – Marc-Antoine Lebreux

Les nôtres dans les universités et collèges américains

Texte et recherches de Jacques Lanciault

Marc-Antoine Lebreux, >University of Virginia

Mirabel, Québec, le 10 octobre 2020 — Lors d’un discours prononcé le 24 novembre 1992, la reine Élisabeth II a qualifié l’année 1992 d’annus horribilis… L’expression latine signifiant « année horrible » peut certainement s’appliquer à 2020… tant il y a eu de morts chez nous et partout dans le monde.

Certes, il serait déplacé de qualifier l’année baseball 2020 en utilisant la même expression, mais disons que l’année est pour le moins très difficile pour les baseballeurs québécois de haut niveau.

Non seulement la saison de baseball hiver-printemps 2020 dans les universités et les collèges américains a été annulée dès la mi-mars, mais pour les joueurs de retour au Québec pour l'été, la saison de la Ligue de baseball junior élite du Québec n’a commencé qu’en juillet, une saison écourtée à une vingtaine de matchs, une trentaine pour les joueurs des équipes ayant atteint la grande finale des séries éliminatoires…

Puis, malgré l’embellie de l’été, voilà que la situation recommence à être critique… et qu’il devient de plus en plus difficile de s’entraîner.

Malgré tout, comme nous l’avons mentionné dans un texte précédent, plus de 50 baseballeurs québécois sont actuellement dans les universités et les collèges américains.

Nous nous sommes enquis auprès de certains d’entre eux de la situation qui prévaut dans leurs institutions… Voici le premier d’une série d’articles sur le sujet.

Photo ci-dessus : Marc-Antoine Lebreux a connu un départ canon l'hiver dernier à sa première saison en division 1 de la NCAA. Prenant part aux 18 matchs de son équipe. L'athlète québécois a frappé pour une moyenne de 0,303, y allant entre autres de cinq coups de deux buts et produisant 14 points pour les siens.

Une saison d’automne bien différente à l’Université de Virginie
Après avoir connu des débuts impressionnants l’hiver dernier avec les Cavaliers de l’Université de Virginie, participant à chacun des 18 matchs disputés par son équipe avant l’arrêt des activités décrété en première division de la NCAA (National Collegiate Athletic Association), Marc-Antoine Lebreux était de retour dès la fin du mois d’août à Charlotteville en Virginie, là où son université a pignon sur rue… et ce, après une longue randonnée de plus de 12 heures en automobile.

Le jeune homme de Sainte-Anne-des-Plaines au Québec a vite constaté qu’en une année la situation avait bien changé là où il étudie et joue au baseball!

« Premièrement, du côté pédagogique, tous mes cours sont en ligne », nous confie-t-il par courriel. « Je ne me rends jamais à l’école pour mes cours. Ici c’est la façon de fonctionner, mais ce n’est la norme partout. Dans les écoles de quelques-uns de mes amis, les règles sont différentes. Ça dépend vraiment de l’école, j’imagine. »

Mais côté baseball, c’est différent. En effet, l’équipe de l’Université de Virginie s’entraîne et dispute même des matchs, des rencontres inter-équipes, mais des parties de baseball quand même.

« Je suis vraiment chanceux, car nous sommes une des seules équipes aux États-Unis qui a commencé à s’entraîner dès le mois d’août. On nous a dit qu’il n’y avait apparemment que les équipes de quatre ou cinq universités qui avaient elles aussi commencé à s’entraîner en équipe à la fin août et au début septembre. »

« Mais, d’ajouter celui qui au Québec évolue pour les Bisons de Saint-Eustache de la Ligue de baseball junior élite du Québec, tout est différent avec la COVID! »

« Premièrement, nous sommes testés très souvent pour être certains que nous ne sommes pas atteints de la COVID. »

« Puis nous avons dû nous adapter à pas mal de trucs différents. Nos coachs et l’école ont mis en place de bonnes mesures préventives. Nous devons porter le masque… même sur le terrain. Évidemment, nous le portons également lors des séances d’entraînement en musculation, tout comme dans les cages de frappeur. »

« En fait, peu importe où nous allons, nous devons porter le masque, alors oui c’est différent, mais on s’y habitue. »

Des matchs inter-équipe seulement
À la question « Est-ce que vous jouez des matchs? », Marc-Antoine nous répond : « oui, mais uniquement des matchs inter-équipe ».

« Il n’y a pas de matchs disputés contre les équipes d’autres universités. La “Conférence Atlantic Coast" de la NCAA, dans laquelle nous évoluons, a annulé tous les matchs de la saison d’automne.”

Dans ces affrontements, Marc-Antoine performe tout aussi bien que lors du début de la saison hivernale 2020… et il est d’avis que son équipe sera encore très compétitive lors de la saison hiver-printemps 2021.

“Je crois que nous allons avoir un gros avantage sur les autres formations de notre conférence, et ce, parce que nous avons pu nous entraîner en équipe dès le mois d’août.”

Rappelons que Marc-Antoine a maintenu une moyenne au bâton de 0,303 produisant 14 points en 18 matchs lors de la saison écourtée de l’hiver 2020. Au moment de l’arrêt des activités, les siens connaissaient un début de saison du tonnerre, affichant un dossier de 14 victoires contre seulement 4 défaites.

Le jeune homme de 21 ans semble être un modèle de régularité, lui qui a conservé la même moyenne à la frappe de 0,303 en 10 matchs cet été avec les Bisons de Saint-Eustache.

Avant de joindre les rangs de la première division de la NCAA l’hiver dernier, Marc-Antoine, un ancien de l’équipe nationale junior du Canada, avait brillé durant deux saisons avec la troupe du Seminole State College en Oklahoma, une formation évoluant en première division de la NJCAA (National Junior College Athletic Association).

Si saison d’hiver il y a en 2021, le baseballeur québécois recommencera sa troisième année d’admissibilité au sein du réseau de baseball américain, ce qui lui offrira l’opportunité d’être de retour dans la NCAA pour son année “senior” en 2022.

Un bel hommage
En vue de son retour à l’Université de Virginie en août dernier, Marc-Antoine Lebreux avait reçu une très bonne nouvelle au cours de l’été…

En effet, il a été sélectionné par l’entraîneur-chef de l’équipe et par le directeur des sports de l’université pour recevoir la bourse Ted Davenport Endowed Scholarship.

Cette bourse est décernée à un joueur de baseball, de retour à l’Université, qui a démontré ses capacités en matière d’études et qui possède le potentiel d’apporter une contribution exceptionnelle à l’équipe de baseball de l’Université!

Pour lire les textes de cette série d'articles, cliquez sur ce lien : La saison d'automne 2020 des Québécois dans le baseball collégial et universitaire américain

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