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Rodger Brulotte : président, pas président d’honneur!

Revue de presse

Michel Tassé, La Voix de l'Est, le 2 octobre 2020

Rodger Brulotte

La saison de la Ligue de baseball junior élite du Québec a pris fin le week-end dernier avec le triomphe des Diamants de Québec face aux Ducs de Longueuil en grande finale. Pour le président Rodger Brulotte, ce fut une campagne à la fois essoufflante et… gratifiante.

« Oui, on a travaillé fort afin de pouvoir faire du baseball cet été, avoue-t-il. Mais on a réussi à le faire et, surtout, il n’y a pas eu un seul cas de COVID-19. Ça, c’est notre championnat ! »

À ce sujet, Brulotte lève son chapeau aux joueurs ainsi qu’à ceux qui gravitent autour des équipes.

« Les gens ont été respectueux des consignes et ç’a porté fruit. Il y a eu de petits laisser-aller, c’est certain, mais à chaque fois que c’est arrivé, les fautifs ont été rapidement ramenés à l’ordre. Nous n’avons jamais eu à nous battre pour faire respecter les directives du gouvernement et de la santé publique. Ça, c’est quelque chose qui me rend fier. »

Photo ci-dessus : Rodger Brulotte (Archives : La Voix de l'Est.

Oui, Brulotte, qui dirige la LBJÉQ depuis 2011, est fier de sa ligue. Il est fier de son évolution. Ça s’entend, ça se voit. Mais tout nous ramène à une chose : sa passion dévorante pour le baseball.

Car à 73 ans, l’homme pourrait faire tellement autre chose de ses temps libres que de courir les parcs, pas tous très confortables, de la LBJÉQ. Quand on a connu le Dodger Stadium !

« Mais vois-tu, j’aime ça, reprend celui qui a assisté à plusieurs matchs par semaine toute la saison durant. À l’époque où j’étais à la radio et à la télé pour les Expos et que l’équipe jouait à Montréal le dimanche après-midi, j’allais voir du baseball mineur, et même parfois de la balle-molle, le dimanche soir. Le baseball, c’est ma passion, c’est ma vie, c’est mon mode de vie. »

Il y a deux semaines, on a vu Rodger aller féliciter les joueurs des Ducs et consoler ceux des Guerriers après que les Longueuillois eurent éliminé les Granbyens au terme d’une série quart de finale particulièrement intense. Clairement, il est président, pas président d’honneur.

« C’est un rôle de président qu’on m’a confié, pas un rôle de président d’honneur. Ceux qui pensent que je ne m’implique pas sérieusement peuvent bien penser ce qu’ils veulent, mais ceux qui travaillent au sein des 13 équipes de notre ligue savent que je suis là pour vrai. Moi, j’ai joué au baseball junior à l’époque où Alfred Spada et Yves Mayrand, devenu juge ensuite, ont été présidents. Ils étaient là, ils s’impliquaient auprès des jeunes, ils assistaient aux matchs. Ces hommes-là ont été une grande inspiration pour moi. »

Bien sûr, il dira qu’il est bien entouré, ce qui fait la différence.

« Enlevez les Serge Rivest, Michel Vallée, Carole Béliveau et Luc Berlinguette autour de moi et ‘Bonsoir, je suis parti ! ’ », lance-t-il, incapable de ne pas nous envoyer sa marque de commerce une petite fois pendant l’entrevue.

Des idées
Quand on lui demande pendant combien de temps encore il pense servir la LBJÉQ, Rodger Brulotte hésite.

« Tu sais, que tu sois président de la LBJÉQ ou commissaire du baseball majeur, il y a une chose qui est importante : avoir des idées. Tant que tu as des idées dans une position comme celle-là, tu es utile. Quand tu n’en as plus, c’est là que le temps est venu de rentrer chez vous et de te bercer. »

Et il est fier de quelques idées que son circuit et lui ont poussé, notamment celle d’interdire les contacts au marbre, celle du coureur placé au deuxième coussin au début de chacune des manches supplémentaires et celle du coureur de courtoisie.

« Il faut avancer, il faut évoluer. On n’a pas le choix de le faire. J’ai 73 ans, mais je me mets au défi à chaque jour de continuer à évoluer. »

Et il a encore cette idée — ou plutôt ce rêve — de voir nos meilleurs joueurs de baseball d’ici être développés chez nous et non aux États-Unis.

« Ça, c’est fait longtemps que j’en parle. Je pense que le baseball amateur québécois est sur la bonne voie, mais j’aimerais tant que nos jeunes puissent rester ici, qu’on puisse leur offrir les programmes universitaires qui leur permettraient de se développer comme il faut. Au hockey, même si certains optent pour les collèges américains, nos meilleurs espoirs jouent dans la LHJMQ. Pourquoi est-ce impensable de garder nos bons joueurs de baseball chez nous ? »

Mais pour que son rêve se réalise, il faudra une grande concertation entre les principaux intervenants du baseball d’ici. Il en est conscient.

« Baseball Québec, notre ligue, les différents programmes sport-études, les Capitales de Québec, les Aigles de Trois-Rivières… Il faut que tout le monde se mette ensemble pour le bien de nos jeunes. »

Rodger tape sur le même clou depuis des années et des années.

« Et je vais continuer à le faire, tu peux en être assuré… »

En attendant, il aimerait beaucoup amener les meilleurs joueurs de sa ligue jouer des matchs aux États-Unis. Une tournée qui permettrait aux étoiles du circuit d’avoir de la visibilité auprès des organisations des ligues majeures.

« Ça, on va réussir à le faire avant longtemps », promet-il.

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.

Remplis sous: Baseball et softball Mots clés:
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  1. Excellent article sur Mr Brulotte. Soulignons qu’il manque aussi la collaboration du ministère de l’Éducation pour offrir une 12e année.

    Bref, je suis disponible pour lui en jaser si nécessaire.

    Transmet lui mon message.

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